Le MDSSPA à la tribune des Nations Unies : « Les pays développés doivent honorer leurs engagements en matière d’aide publique au développement… »

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Le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Harouna Cissé, a invité le vendredi 3 février 2012  les pays développés à honorer leurs engagements en matière d’aide publique au développement.

Prenant part, du 1er au 10 février 2012 à la 50ème session de la Commission du Développement Social des Nations Unies, à New York (Etats Unis), le Ministre Harouna Cissé a lancé un appel pressant à la communauté internationale, en particulier, les pays développés. Il a formulé le vœu que le prochain Sommet de RIO (Brésil), aboutisse effectivement au financement du développement social. La cinquantième session des Nations Unies, faut-il le souligner, se déroule dans une atmosphère marquée par les préparatifs de la Conférence des Nations
Unies sur le développement durable (Rio+20), qui se tiendra du 20 au 22 juin prochain.

Dans son intervention devant la 50ème session de la Commission du Développement Social des Nations Unies, le Ministre Cissé, après avoir donné la vision du Mali sur l’élimination de la pauvreté, thème prioritaire de cette session, a indiqué que le Mali partage l’avis du Secrétaire général des Nations Unies sur la croissance économique qui contribue à la réduction de la pauvreté. Il a ensuite rappelé les réformes importantes menées par le Mali dans les domaines de l’emploi et de la protection sociale à savoir la création du programme emploi-jeunes (APEJ), de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et de Régime d’Assistance Médicale (RAMED).

Aussi, le Ministre Harouna Cissé a fait part de l’adoption par le Gouvernement du Mali en août 2011, du deuxième plan d’extension de la protection sociale (2011-2015) qui met l’accent non seulement sur les réformes de la sécurité sociale, mais aussi sur la mise en œuvre de la nouvelle initiative d’extension de la mutualité. Ce deuxième plan d’extension de la protection sociale, a soulignera-t-il, prévoit la mise en place d’un système national de filets sociaux de sécurité pour les personnes pauvres et vulnérables qui aura deux composantes essentielles à savoir les transferts monétaires et les Travaux à Haute Intensité de Mains d’œuvre. Le Ministre Cité a évoqué l’adoption par
son pays de la Loi d’Orientation Agricole.

Indiquant que l’élimination de la pauvreté est au centre des préoccupations des plus hautes autorités du Mali, le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées a ajouté que la volonté politique au Mali est clairement exprimée aussi bien dans le Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la
Pauvreté (CSCRP) que dans le Projet pour le Développement Economique et Social (PDES) du Président de la République du Mali, Son Excellence Monsieur Amadou Toumani TOURE.

L’occasion fut propice pour le Ministre de rappeler que l’objectif de ce CSCRP est de faire du Mali un pays émergent et une puissance agricole. Cette troisième génération du CSCRP, a-t-il poursuivi, vise également à accélérer la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) à travers un développement inclusif, basé sur la réduction de la pauvreté.

Le Ministre Harouna Cissé a cependant souligné que le Mali, à l’instar des autres pays en voie de développement, est confronté à des difficultés au nombre desquelles : les effets néfastes de la mondialisation et des récentes crises alimentaires, financières et énergétiques; le manque de ressources financières suffisantes pour le
financement du développement.

Le thème prioritaire de la 50ème session de la Commission du Développement Social des Nations Unies, portera sur  l’élimination de la pauvreté ; les plans et programmes d’action des Nations Unies concernant la situation de groupes sociaux tels que les personnes handicapées, les jeunes, les personnes âgées et la famille seront également revus.

Soulignons que le Mali a été admis comme membre de la Commission du Développement Social en avril 2003 après la tenue de la 41ème session.
Ainsi, notre pays a participé comme membre de cette Commission pendant les 42ème, 43ème, 44ème et 45ème sessions entre 2004 et 2007. Aussi, faut-il le préciser, le Mali a participé activement à l’organisation du Sommet Mondial sur le Développement Social, tenu en 1995 à Copenhague, en Norvège.

La Commission du Développement Social est l’une des neufs (9) commissions technique du Conseil Economique et Social de l’Organisation des Nations Unies.
A cette 50ème session de la Commission du Développement Social des Nations Unies, le Ministre Harouna Cissé était accompagné par le Conseiller technique Koulou FANE.

Ibrahim Guindo
Journaliste
Chargé de Communication

 

Développement rural : le socle d’un avenir équilibré

Le thème de la rencontre hebdomadaire entre le candidat du parti Yèlèma, Moussa Mara, et les hommes de medias portait, vendredi dernier, sur « le soutien à la ruralité pour assurer, à l’avenir, l’équilibre du pays ».

Selon Moussa Mara, vivre en campagne et par la campagne est perçu, en Afrique et au Mali en particulier, comme un choix dégradant. Cette réalité, à la quelle s’ajoute une forte croissance démographique, selon lui, pousse les experts à pronostiquer un renversement du peuplement des zones rurales au profit des villes.

Et, il faut inverser cette spirale pour équilibrer notre pays, en posant les jalons de son développement dans l’harmonie sociale.

Pour ce faire, Moussa Mara propose l’inscription du développement rural au cœur de l’agenda national.

Selon lui, une fois élu Président dela République, la promotion de la ruralité sera l’une de ses priorités. Car, dit-il, il  s’engagera à faire en sorte que le citoyen malien, où qu’il se trouve, ait accès aux services de base indispensables à son épanouissement individuel, familial et collectif. Afin, qu’il puisse se soigner, accéder à l’éducation, à la formation et surtout vivre dignement de son labeur. Ceci dans le but de l’empêcher de recourir à l’exode ou à l’immigration pour subvenir à ses besoins et à ceux de ses proches.

Moussa Mara se dit convaincu que le Mali a  la possibilité de devenir un pays prospère. Du moins, s’il utilise mieux ses potentialités, issues des zones rurales.

Selon lui, le développement de la ruralité nécessitera des investissements significatifs, qui constitueront des opportunités de création de richesse au profit des populations. A condition, que ces investissements soient engagés de manière ordonnée et cohérente, avec la participation des bénéficiaires. Mais aussi, une responsabilisation accrue des collectivités décentralisées.

Moussa Mara entend traduire le développement de la ruralité par des actions multiformes, à destination des populations rurales.  A travers le renforcement de leur capacité, la densification de leurs réseaux d’organisations professionnelles et communautaires.

Aussi, la modernisation de leurs outils de production, la bonne utilisation de nos pratiques culturales et de la recherche, le développement de l’entreprenariat rural,l’accroissement de l’implication du secteur privé et la multiplication des opportunités d’emploi  comme socles des économies rurales.

Aussi, il promet, de faire en sorte que le Mali utilise son potentiel agro-pastoral fondé sur la vigueur de ses zones rurales.

Pour y arriver, Mara propose un dispositif institutionnel de soutien à  la ruralité. Notamment, le soutien à la définition du plan décennal de l’agriculture tel que prévu parla Loid’Orientation Agricole (LOA), renfermant les éléments essentiels d’une agriculture intensive, respectueuse de l’environnement et promettant une amélioration substantielle des revenus des paysans.

S’y ajoutent, l’allocation de 12% des ressources publiques au développement rural, la responsabilisation des acteurs ruraux et des organisations paysannes, l’amélioration de la productivité et de la compétitivité agricoles, l’intensification et la modernisation des systèmes agricoles, le soutien à la recherche, à l’intégration régionale dans le domaine de l’agriculture.

Mara se propose, aussi, de créer un département ministériel en charge du développement rural en lieu et place du département en charge de l’Agriculture, de l’Elevage, de l’Environnement, la transformation du Conseil Supérieur de l’Agriculture en Conseil Supérieur du Développement Rural etc.

Mara entend développer et mettre en œuvre une stratégie nationale de retenue d’eau de surface, de stimuler la production locale d’engrais chimique, de soutenir l’intensification des cultures, de développer des cultures de rentes.

Le candidat du parti Yèlèma propose, aussi, d’intensifier et de multiplier les aménagements hydro-agricoles et l’irrigation dans les zones Office du Niger, développer des infrastructures de production (barrages, digues, centres de formations et…), moderniser les outils et équipements agricoles, aménager et protéger les aires de pâturage et de passage des animaux dans chaque commune.

Dieudonné Diama

 

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