Le Mali, une patrie sans patriotisme

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Le patriotisme ou l’amour de la patrie suppose une condition, un préalable : l’existence d’une patrie. Nous ne parlons pas des palestiniens de Gaza ou de Jéricho, qui croulent sous le « nazisme » juif, encore moins des Kabyles du Hoggar.rn

Mais des maliens, qui chantent des hymnes, habillent leurs arbres et leurs rues de drapeaux et posent le sceau de leurs armoiries sur les papiers officiels. Certes, personne ne leur a volé leur patrie. Mais elle a disparu. De ce mot, il ne reste plus que le contenant géographique, le cadre abstrait des frontières et une nationalité que nous portons, comme le bouc porte son odeur.

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Car le patriotisme ne saurait exister, quand la patrie devient la propriété privée d’une poignée de responsables, qui accumulent et amassent des richesses pour eux, leurs proches et leur lointaine descendance, au mépris du sort des autres.

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La patrie cesse d’exister, lorsqu’elle devient une jungle où, les détenteurs du pouvoir dictent les lois. Et violent les règles les plus élémentaires de la morale et du bon sens.

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La patrie cesse, enfin, d’exister lorsqu’elle étouffe sous la férule humiliante de responsables irresponsables, gouverneurs de la veuve et de l’orphelin.

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Nul ne peut vouloir être patriote, dans une Nation où, les riches décident de la vie et de la mort de leur prochain. 

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Le patriotisme se volatise dans les patries pillées ou violées.

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Au Mali, nous ne voyons qu’un seul patriotisme : reconnaître que le patriotisme n’existe pas. Et à tous les niveaux ou presque.

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Le Mollah Omar

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