Le Mali sous embargo : Des soutiens de taille pour les autorités de transition

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L’embargo imposé au Mali par les dirigeants de la Cédéao et de l’Uémoa le 9 janvier 2022 à Accra (Ghana) est dénoncé comme injuste par de nombreuses stars et leaders politiques du pays et d’ailleurs. Quelques réactions !

António Guterres, Secrétaire général de l’ONU : «J’espère pouvoir entrer en contact sous peu avec le gouvernement malien»

Que pensez-vous de la situation au Mali? Etes-vous inquiet ? Pensez-vous que les sanctions qui viennent d’être votées vont contribuer à apaiser les tensions ? Et n’avez-vous pas peur que toute la région ne s’embrase ? Ce sont des questions posées la semaine dernière au Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, lors d’une conférence de presse sur l’Afghanistan.

Et sa réponse a été : «C’est une question qui me préoccupe énormément. Hier (jeudi dernier), j’ai eu l’occasion de parler avec les présidents du Ghana, qui préside la Cédéao, du Sénégal, du Nigeria, avec Moussa Faki (président de la Commission de l’Union africaine) et aussi avec le ministre des Affaires étrangères de l’Algérie… J’espère pouvoir entrer en contact sous peu avec le gouvernement malien.

Je crois que c’est absolument essentiel que le gouvernement malien présente un calendrier acceptable du point de vue des élections et que ça puisse permettre, en tenant compte de la déclaration du président du Mali qu’il est ouvert à la coopération avec la Cédéao, que ça puisse permettre que la décision de la Cédéao, qui établit que si le gouvernement malien présente un calendrier acceptable et prend les mesures dans cette direction, il y aura une levée progressive des sanctions.

Naturellement, je travaille avec la Cédéao et avec l’Union africaine pour créer les conditions qui puissent permettre que le gouvernement du Mali adopte une position raisonnable et acceptable pour accélérer une transition qui dure         déjà depuis longtemps et que ça puisse permettre un rétablissement de la normalité dans les relations entre cet état et la communauté internationale, et la Cédéao en particulier» !

SALIF KEITA, ARTISTE ET MEMBRE DU CNT : «Le Mali dans nos cœurs, dans nos actes et dans nos prières» !

Nous faisons face à des sanctions prises par les présidents des nations sœurs de la Cédéao et de l’Uémoa parce nous avons décidé de prendre notre destin en main, parce que nous avons décidé de choisir des voies de partenariat gagnant-gagnant.

La voie de la diplomatie n’est pas à ignorer totalement. Mais, je souhaite que nos autorités gardent comme priorité la souveraineté de notre pays, la sécurité et le mieux être du peuple. Nous vivrons des moments difficiles. Mais nous les vivrons ensemble et nous y ferons face ensemble.

Restons unis comme un seul homme. Soutenons les autorités de la transition.  Nous sommes les descendants de Soundjata Kéita, de Babemba Traoré et de bien d’autres hommes dignes. Faisons leur honneur !

ALPHA BLONDY, STAR DU REGGEA : « Les sanctions contre le Mali sont arbitraires et injustes».

«Les sanctions contre le Mali sont arbitraires et injustes. Vous dites que la junte militaire prend les maliens en otage mais vous, les présidents de la Cédéao, avec vos sanctions, vous faites pire», a indiqué Alpha Blondy sur sa page Facebook en réaction aux sanctions prises le 9 janvier dernier par la Cédéao et l’Uémoa contre notre pays. S’adressant aux chefs d’Etat membres de la sous-région, il a rappelé que «ces sanctions que vous avez adoptées contre le Mali est un aveu de votre impuissance. Les Maliens n’ont pas à être victimes de votre incapacité à trouver une solution aux problèmes djihadistes auxquels le Mali fait face».

«Vous aurez du mal à fait comprendre aux gens que ce n’est pas la France qui vous a dicté cette attitude par rapport à son problème avec le Mali et Wagner», a souligné la star mondiale en faisant allusion au fait que plusieurs Africains assimilent la Cédéao à une «marionnette manipulée» par Paris. «Les Maliens n’ont pas à payer le prix de votre incapacité à gérer un problème africain, un problème domestique. Révisez votre copie», a souhaité Alpha Blondy en réaffirmant son soutien aux Maliens.

POUR LE PPA-CI DE LAURENT GBAGBO : «Les sanctions énoncées par le sommet de la Cédéao visent finalement le peuple malien»

Le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) par la voix de son porte-parole a jugé inacceptables les sanctions émises par la Cédéao à l’encontre de la République du Mali. La jeune formation politique de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a estimé que ces sanctions économiques frisent l’instrumentalisation. Ainsi, le ministre Justin Koné Katinan s’inquiète «de la tendance de plus en plus affirmée d’instrumentaliser les banques centrales, notamment la Bcéao dont est membre le Mali».

«En ce qui concerne le cas particulier du Mali, où les Forces de défense et de sécurité font face à la guerre que leur impose les djihadistes, déclarer une autre guerre à ces forces n’est qu’une forme d’aide directe apportée aux vrais ennemis de ce pays et de la sous-région que sont les djihadistes. Le PPA-CI constate que les sanctions énoncées le sommet de la Cédéao visent finalement le peuple malien», a-t-il déclaré.

Le nouveau parti de Laurent Gbagbo a pris sept résolutions vis-à-vis du Mali. Ainsi, il «se tient fermement aux côtés du peuple frère du Mali à qui il exprime toute sa solidarité ; trouve excessives et impertinentes par la Cédéao contre le peuple malien ; encourage la Cédéao à continuer plutôt dans la voie du dialogue avec les autorités du Mali afin de trouver une solution définitive à la longue crise qui prévaut dans le pays et ce, dans l’unique du peuple malien ; trouve particulièrement inacceptable et dangereuse l’instrumentalisation des institutions monétaires et bancaires pour régler des questions politiques internes aux pays membres» !

 

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