Des manifestants, sous l’égide de la plate forme (COPAM, MP22 et alliés) sont descendus, le mercredi 09 janvier dans les villes de Bamako et Kati pour manifester leur mécontentement quant à la confusion totale qui s’installe autour de la tenue des concertations nationales et exigent sa tenue et réclamé en même temps le départ du président de la République par intérim, Dioncounda Traoré. Une situation délicate qui vient se greffer à la menace des rebelles sur Mopti.
A Kati, QG des putschistes, il ya eu des manifestations. Ces manifestations démontrent l’insécurité dans la capitale mais aussi à Kati. Deux villes clés en cette période de transition. Conscients de cela, les autorités de transition ont pris des mesures de sécurité. Plus de marche sans autorisation et les écoles de Bamako et Kati fermées jusqu’à nouvel ordre.
Le cas de Mopti
Depuis le début de la semaine des informations faisaient croire que les groupes rebelles An sardine, AQMI et MUJAO se dirigeaient vers la ligne de front dans l’intention de prendre la ville de Mopti. Après que l’armée malienne les a bombardés à 30 Kilomètres de sa position (Kona), des échanges de tirs à l’arme lourde auraient eu lieu, mercredi soir entre l’armée malienne et les rebelles. Mais aucune information fiable quant à la question qui a remporté le premier duel ne nous est parvenue. La seule information officielle disponible pour le moment est que l’armée malienne aurait repoussé les rebelles.
Djibril Bassolé, ministre des Affaires Etrangères du Burkina Faso, pays hôte de la médiation était dans nos murs mercredi pour calmer la situation. Et Romano Prodi aussi a été reçu par les autorités de transition. Au moment où nous mettions sous presse, aucune information n’était disponible quant à ce qui est ressortie de sa visite.
La rencontre d’Ouaga reportée
La rencontre qui devait se tenir le 10, dans la capitale Burkinabé entre les émissaires de Bamako et ceux des groupes rebelles islamistes a été reportée. Pour la simple raison qu’An Sardine, un des groupes jugés fréquentables est à l’épicentre de la menace des rebelles de marcher sur Mopti. Ce qui une fois de plus, au constat de bon nombre d’observateurs, rejettent un fort doute quant au processus de dialogue et de négociation. Malgré tout, M. Bassolé, ministre des Affaires Burkinabé, lors de sa visite à Bamako a parlé non seulement de l’urgence de l’intervention militaire mais aussi l’option de dialogue qui a encore toute sa chance.
Pour le moment, les populations meurtries du Mali ne savent plus à quel saint se vouer. Un seul mot sur leurs lèvres : la guerre.
Boubacar Yalkoué
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