Le Mali alité !

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Focus : Le jeu et les joueurs…

Après l’expérience qu’a connue le Mali ces cinq dernières années, il est difficile de croire que nous puissions rester impassibles à la situation explosive qui s’annonce. Nous revivons trait pour trait les symptômes qui ont conduit à la partition du Mali, à l’occupation des régions du Nord et aux innombrables drames qui s’en sont suivis.

Chers patriotes, que restera-t-il du pays de l’hippopotame, si nous  venons à revivre une crise politico-sécuritaire semblable à celle de 2012?

Aujourd’hui encore, nous assistons manifestement à la montée en puissance de nouvelles nébuleuses djihadistes, à qui le Nord ne suffit plus. Leur terrain de prédilection, le centre du Mali, où l’administration commence à perdre pied. La recrudescence des attaques ou autres nuisances causées par ces djihadistes du Macina et associés, devraient pourtant tirer la sonnette d’alarme. Embuscades contre nos militaires, attaques armées de camps, attaques frontales contre un convoi officiel, attentats, ultimatums pour la fermeture  d’écoles, et j’en passe.

Curieusement cela devrait nous rappeler de fâcheux souvenirs, à moins qu’Alzheimer se soit emparé du cerveau des Maliens. Fort probable. Voici donc de quoi  raviver les mémoires : des centaines de milliers de déplacés, des familles martyrisées, des mains coupées, des viols et mariages forcés, des flagellations et lapidations, une population privée du strict minimum, un territoire ouvert à tous les trafics, sans pour autant compter les morts et blessés. Dire qu’à peine on se remet des séquelles de cette crise, que nous empruntons encore le même chemin. Un jour un vieux sage a dit : « une erreur constamment répétée, ce n’est plus une erreur, c’est un choix ». Alors,  choisissons-nous vraiment de participer activement au déclin du Mali ? Et quel héritage laisserons-nous à nos enfants ?

Que faire ? Nous dirons certains.

Il est évident que la responsabilité incombe directement à nos dirigeants, qui, semblent plus préoccupés à se remplir les poches et à se positionner pour les prochaines élections. Ils sont plus intéressés par l’achat d’avions et de bateaux plutôt que d’équiper convenablement nos forces de sécurité, afin d’œuvrer réellement pour la paix et la stabilité au Mali.

Certes, ça a toujours été comme ça,  ce fut le cas avec le régime précédent, celui auquel il a succédé. Chers Maliens, si, nous  restons bouches cousus bras croisés, à l’ombre du manguier, il sera impossible de changer la donne. Si réellement nous aimons le Mali, et que nous voulons qu’il existe toujours, il va falloir aller dans le sens du changement. Eveillons les consciences, que chacun apporte sa pierre à l’édifice. Après tout, Rome ne s’est pas faite en un jour.

 J.THIAM

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