Le héros Gassama sauve un enfant et séduit Marianne et la France

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Le jeune Mamoudou Gassama
Le jeune Mamoudou Gassama à la sortie de l'Elysée où il a été reçu par le président Macron le 28 mai 2018. © Thibault Camus/Pool via Reuters

Mamoudou Gassama, le jeune Malien sans-papiers devenu célèbre en sauvant la vie d’un enfant à Paris, a reçu mardi le récépissé régularisant sa situation, première étape avant d’obtenir la nationalité française promise par Emmanuel Macron.

La veille, lundi 28 mai donc, il avait été reçu par le président français Emmanuel Macron qui a dû réaménager son agenda pour se mettre au service de l’actualité. Et Gassama fait l’actualité depuis le  samedi 26 mai avec ce sauvetage ‘’spidermanesque’’ à Paris.

Les dirigeants français, par la longue expérience de la république savent saisir les occasions pour faire dans les symboles. Nous sommes bien au  pays de Jeanne d’arc, de Victor Schoelcher, de Robespierre, de Rousseau, de Voltaire et j’en passe. Ces symboles que renferment les mots de la dévise : liberté, égalité, fraternité.

Comme nous sommes en 2018, on n’a pas attendu le journal de 20H des grandes chaines généralistes  pour savoir les prouesses de l’enfant de Yélimané. Les TV et Radio ‘’smartphone’’ ont fait le travail et inondé la toile. A ce jour, ce sont de millions de vues de la vidéo om l’on voit Mamadou Gassama gravir les balcons  et quatre étages pour aller sauver l’enfant. Un enfant français sauvé par un émigré presque…clandestin. Il n’avait pas de papier et attendait dans cette longue attente qui peut vous prendre 20 voire 40 ans.

Le sauveur a redonné à l’enfant la liberté de vivre et du coup, aux yeux de la France et de ses institutions qu’incarne en  premier lieu le Chef de l’Etat, Gassama a droit à la liberté de vivre et de travailler en France, à l’égalité de la citoyenneté et des chances et à la fraternité des citoyens français. En 72 heures, celui qui est arrivé par la voie de la clandestinité a vu sa vie basculer par ce que la république peut offrir de bonheur en vous changeant votre destin.

Le sauveur a séduit la France et surtout Marianne, cette  figure symbolique de la République française. Sous l’apparence d’une femme coiffée d’un bonnet phrygien, elle incarne la République française et ses valeurs contenues dans la devise : « Liberté, Égalité, Fraternité ». C’est un important symbole républicain et une icône de la liberté et de la démocratie.

Et si la République française célèbre le sauveur Gassama, l’Etat français va devoir baisser la garde face à un clandestin qui s’est découvert au grand jour même si c’est pour sauver un enfant.

Comment peut-on ignorer la rapidité par laquelle la république a mis en branle ses mécanismes,  services pour élever le geste du Malien au rang des exploits dignes des grands héros et lui apporter la récompense  qui y sied. Des projecteurs de la quasi-totalité des médias français, à l’audience avec le Chef de l’Etat et ses annonces de naturalisation et d’offre d’emploi, à la réception mardi par le préfet de Bobigny- où il a  reçu le récépissé actant le dépôt de sa demande de titre de séjour – et les services des sapeurs-pompiers, tout est allé vite. Et tout démontre que les machines de l’Etat et de la République français sont huilées. Dans l’apprentissage de la démocratie, nos pays doivent s’en inspirer au plus  vite !

Entre samedi et mardi, la France a un citoyen et un sapeur-pompier de plus. Et surement le Mali un citoyen de moins ? L’appel du président IBK au héros du moment aura au moins le mérite de rappeler au jeune Gassama qu’il vient du Mali, de Yélimané et que le Mali entier est fier de lui.

Ibrahim MAIGA

Source: LE TEMPS DU SAHEL

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2 COMMENTAIRES

  1. Gassama l’enfant de Yelimane fait la fierte du Mali tout au contraire de IBK qui est notre honte nationale!

    • Monuments occidentaux embéllis avec les trésors qu’ils ont braqué à l’étranger!

      Voyez comment ces parisiens chialent pour leur cathédrale!

      “J’ai cinquante ans. Il est donc fort probable que ces photos sont les dernières que j’aurai pu faire de Notre-Dame de Paris complète.

      Et moi, je m’en vais, sûr que ma vie parisienne n’aura plus jamais le même goût. Jusqu’à mon dernier souffle.”

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