Le jeudi 22 Novembre 2012, le groupe «Joko ni maya» a organisé une conférence de presse dans l’une des salles de conférence de la maison de la presse de Bamako. Animée par M. Seydou L. Traoré, Président de l’association «Joko ni maya» et Abdoulaye Niang, Président du groupe «Joko ni maya» avec à leur côté des collègues et représentants de la confrérie des chasseurs. La conférence avait pour but de donner des éclaircissements sur les événements survenus dans la commune de Fourou entre les chasseurs et les forces de l’ordre.
D’entré de jeu, M. Seydou Traoré, Président de l’association affirme que suite aux événements survenus dans la commune de Fourou, les responsables du groupe «Joko ni maya» et ceux de la confrérie des chasseurs se sont rendus à Fourou pour rencontrer les notables des 23 villages de cette commune. Il s’agissait par cet acte de s’imprégner des réalités sur les faits et présenter des condoléances aux familles des personnes tuées puis rendre visite aux blessés.
Selon lui, les causes du soulèvement résident dans la réaction des victimes de discriminations économiques lors du recrutement de la main d’œuvre non qualifiée pour l’électrification de la mine mais aussi du manque de respect du Directeur de développement communautaire à l’endroit des femmes de la communauté.
En effet, dans l’accord qui régit la société minière, il est prévu de donner 75% de la main d’œuvres non qualifiée aux villageois qui subissent les effets des mines mais tel n’est pas le cas et seulement 20% leur sont revenus et les 80% aux étrangers.
Quant au Directeur Lamine Sarré, il a été cité d’avoir traité les femmes de la commune lors du soulèvement des femmes de Syama d’incapables de mettre au monde un enfant comme lui, né d’une bonne mère, faute de leur mauvais comportement à l’égard de leurs époux. Et voilà que les villageois, en voulant à tout prix mettre fin à ce comportement, se sont révoltés.
C’est ainsi qu’ont intervenu les forces de l’ordre. Bilan : 2 morts et 10 blessés du côté des villageois et 4 blessées du côté des forces de l’ordre.
Après l’incident, 3 jeunes d’entre eux ont été arrêtés. Suite à cela, les villageois ont occupé les voies d’accès à la mine et exigeant la relaxe des détenus et le renvoi de M Lamine Sarré. Il a été aussi signalé qu’avant-hier mercredi un autre villageois a été arrêté par la gendarmerie.
Au finish, le groupe «Joko ni maya» et ses partenaires recommandent urgemment d’engager des négociations avec la communauté des localités de Fourou pour rétablir la confiance perdue, faire retrouver la dignité du citoyen et restaurer la grandeur de la société sur la base de prospérité partagée dans la stabilité, la paix et la sécurité.
Mamadou BALLO
Stagiaire