Le Général Moussa Traoré s’en défend, sans convaincre

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Dans « Nouvelles d’hier… Et d’Aujourd’hui : Le Mali de 1970 à 1980 » de notre confrère et non moins doyen d’âge, Mamadou Kaba, paru aux Editions Jamana en 1990, le Général Moussa Traoré  livre sur la mort de Modibo Kéita.

 

Selon l’ex-chef des putschistes du CMLN (Comité Militaire de Libération Nationale), Modibo Kéita est mort d’un œdème aigu des poumons. « Ce diagnostic a été fait par un praticien expérimenté de notre pays, qui, immédiatement prévenu, a mis d’urgence en œuvre tout ce qu’il fallait pour le sauver. Malheureusement, la maladie a eu le dessus », déclare Moussa Traoré.

 

Vraisemblablement, il s’agit du Dr. Faran Samaké, à qui le colonel Soungalo Samaké avait fait appel pour « sauver » Modibo Kéita. Mais qui, hélas, n’a pu le faire.

 

Cependant, le Général Moussa Traoré y a ajouté la précision suivante : « L’on peut, par rancœur et mauvaise foi, nous suspecter d’avoir tué M. Modibo kéita. Je ne m’adresse, du reste, pas ici à des gens aveuglés par la malveillance. Les faits sont là et parlent d’eux-mêmes… »

L’auteur du putsch de novembre 1968, a, par ailleurs, souligné que le jour où Modibo Kéita est décédé, son corps a été rendu à sa famille. « Ensuite, tous ceux qui ont voulu l’accompagner à sa dernière demeure, ont pu le faire librement… »

 

Mais ce que l’ex-patron du Comité Militaire de Libération Nationale (CMLN) a oublié d’ajouter, ce sont les arrestations qui s’en sont suivies. Plusieurs personnes avaient été arrêtées pour avoir accompagné Modibo Kéita à sa dernière demeure. Parmi elles, on cite feu Attaher Maïga, premier ministre des Finances du Mali indépendant ; feu Demba Diallo, avocat; Tiébilé Dramé, à l’époque étudiant à l’ENSUP ; Abdoulaye Sékou Sow, à l’époque Directeur de l’ENA ; Matala Baby…

 

Ces arrestations ont eu lieu le 18 mai 1977.

Aimé

 

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