Le Général Amadou Aya Sanogo, l’homme par la faute de qui le malheur du pays arriva

15

Le Mali est plongé depuis 2012 dans une crise sans fin. La faute à un homme, le capitaine Amadou Aya Sanogo, qui, à la suite d’un coup d’Etat stupide, a précité le pays dans l’abîme.

Le 22 mars 2012, un groupe de militaires avec à leur tête le capitaine Amadou Aya Sanogo fait irruption sur la scène politique en mettant brutalement fin au régime du très regretté Amadou Toumani Touré dit ATT qui était à 40 jours de la fin de son mandat.

Pour justifier son forfait (Ndlr : le coup d’Etat est un crime imprescriptible contre le peuple malien, selon la Constitution 1992), le capitaine devenu général (pour des raisons que les Maliens ignorent toujours) reprochait au soldat de la démocratie son incapacité à gérer la crise au nord du pays envahi par des combattants venus de Libye.

Friand des médias, il a à chacune de  ses sorties médiatiques fustigé le régime du général Amadou Toumani Touré pour sa corruption et son incompétence à lutter contre le chômage des jeunes.  La junte de l’époque dit être intervenue pour sauver le pays. Ce discours bien huilé a appâté une partie de la population qui l’a suivie dans son aventure plus que désastreuse pour le Mali. Résultat, 9 ans après, le Mali n’a pas connu la stabilité tant prônée par l’apôtre de la restauration de l’Etat.

Pis, la situation s’est dégradée et le pays est devenu la risée du monde. D’une crise sécuritaire limitée à la région de Kidal, l’insécurité s’est étendue progressivement à l’ensemble du pays ; la corruption a pris des proportions inquiétantes ; des milliers d’enfants sont privés d’école du fait de l’insécurité ; les investisseurs ont quitté le pays ; l’Etat malien s’affaiblit de jour en jours et l’instabilité s’est installé le pays. Conséquence : le pays a dit adieu à tout développement et a perdu ses acquis engrangés de plus de 20 ans. En somme, un énorme gâchis dont le pays pouvait se passer.

Aujourd’hui, des Maliens regrettent l’intervention d’Amadou Aya Sanogo et les siens. Ils estiment avec le recul que le coup d’Etat de 2012 n’aurait jamais dû arriver. Beaucoup parlent même de manipulation et de trahison. En vérité, le Mali n’allait jamais connaître la situation peu enviable dans laquelle il se retrouve, n’eût été le coup d’Etat stupide orchestré par Amadou Aya Sanogo et les siens.

Car, faut-il rappeler, il n’était ni intelligent ni utile de faire un putsch à un chef d’Etat qui n’était qu’à 40 jours de la fin de son mandat. Ce qu’il fallait à l’époque, c’était d’aider le président Touré à faire face à la crise du nord et non d’intervenir sur la scène politique.

Les raisons invoquées à l’époque n’étaient que du faux-fuyant et du superfétatoire. Car tous les pays du monde sont confrontés ou ont été confrontés à une crise mais l’on n’a pas vu des militaires intervenir dans l’arène politique. On peut citer le cas du Sénégal où depuis 1980 sévit une crise sécuritaire dans la région casamançaise.

En définitive, le coup d’Etat n’aura pas servi le peuple malien qui continue à broyer du noir. Le putsch a tout simplement permis à Amadou Aya Sanogo et Cie d’avoir de la notoriété et de la mobilité sociale. Pendant ce temps, l’avenir s’assombrit chaque jour davantage pour l’immense majorité de la population.

Cheick Bougounta CISSE

Commentaires via Facebook :

15 COMMENTAIRES

  1. Yugo, quand le General en papier Sadio Gassama a fui devant le Capitaine Sanogo a Kati quand il a tire 2 coups de feu alors il a enfonce sur les autres hauts grades car il a compris qu’ils sont tous des geants aux pieds d’argile et il avait raison car il les a mis tous en deroute l’un apres l’autre!

  2. Seuls les antipatriotes ennemis du pays ne connaissant rien de la manière dont le Mali était déjà soumi au partage par les dirigeants de l époque et la France et alliés, disent que L ex président général Amadou Haya Sanogo a causé un malheur au Mali. C est lui et ses hommes qui ont sauvé le Mali de la partition qui était déjà imminente. Ils ont lancé le pays à l avant en leur temps. Aucun homme honnête sincère, au courant de la réalité du pays en ce temps ne peut les accuser a tord. Quand on ne connaît rien et quand on est pas analyste non coloré sans parti pris on se tait!!!

  3. yugu, IKA MANA MANA KOUMA DABILA!
    ATT disait que si vous voyez les militaires intervenir sur la scene politique, c’ est parce que les civils ont echoue’!
    IL FAUT AVANCER!

  4. Qui a peur de Sanogo???
    La Transition???
    Les maliens.???
    La peur et la fuite de la bonne distribution de la Justice créent cette impunité mortifère.
    Dans ce cas d’espèce-Ministère public /versus Sanogo- le verdict est déjà connu: un Acquitement de l’ex General, car il bénefice de la couverture de ses anciens “alliés et/ou amis”qui gouvernent le pays. Une malédiction du ciel comme celle d’un lamantin abandonné par les eaux .

  5. Le COUP D’ÉTAT des SANOGO et huit ans après celui des ASSIMI sont la conséquence de l’échec de la gouvernance par le MOUSSALAHA(indulgence pour satisfaire un égo surdimensionné).
    Refusant de marcher dans les pas tracés par ALPHA OUMAR KONARÉ c’est à dire continuer à écarter les fossoyeurs comme ça l’a été avec IBK et ses amis partisans du régime de MOUSSA TRAORÉ ,ATT a accentué le NÉPOTISME,le CLIENTÉLISME sources de l’installation de la mafia dans les différentes structures de l’Etat.
    IL N’A EN AUCUN MOMENT INCARNÉ LA FONCTION DE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE.
    SANOGO représente le monstre qu’a crée le MOUSSALAHA dans toutes les activités de l’homme.
    Le délinquant du quartier qui fait des aller-retour en prison est le produit d’une mauvaise éducation de ses parents.
    On pointe du doigt ses parents comme on les félicite quand l’enfant fait la fierté du quartier.
    Donc au lieu d’accuser SANOGO,il faut indexer le comportement qui a favorisé le COUP D’ÉTAT.
    Vomir sa haine sur SANOGO n’empêchera pas un autre COUP D’ÉTAT puisque huit ans après on n’en a connu.
    La personne de SANOGO importe peu puisque compte ténu de la qualité de l’Etat,un autre que SANOGO allait faire le COUP D’ÉTAT.
    EMPÊCHER LE COUP D’ÉTAT,C’EST GÉRER L’ETAT DE FAÇON CONVENABLE.
    Permettre aux plus compétents de progresser dans la hiérarchie de l’Etat en banissant le NÉPOTISME,le CLIENTÉLISME et sanctionner durement les plus médiocres donne à la structure de l’Etat une force qui élimine tout ESPRIT de COUP D’ÉTAT.
    SANOGO EST LE PRODUIT DU NÉPOTISME PUISQU’IL N’A MÊME PAS SON DIPLÔME FONDAMENTAL.
    Il a été versé dans le corps des sous officiers quand il a été exclu du PRITANEE MILITAIRE DE KATI pour insuffisance de résultat.
    Le dernier de la classe est devenu quelques années après officier sans effort pour corriger ses insuffisances intellectuelles.
    Parmi les éléments du COUP D’ÉTAT un officier avait du mal à lire sa fiche.
    Et pourtant l’accession à l’école des officiers fait suite à un concours.
    Comment on a pu laisser passer quelqu’un qui ne sait pas lire?
    Ce n’est un secret pour personne qu’ au Mali les concours sont organisés pour respecter les textes,non pour dénicher les meilleurs talents.
    Chacun au sommet de l’Etat prépare sa retraite en plaçant un parent très proche dans les écoles qui fournissent les hauts cadres de l’Etat.
    Naturellement la formation est bâclée puisqu’ils sont là pour respecter le cursus,non pour acquérir des connaissances.
    CE PHÉNOMÈNE EXISTE DEPUIS LA CRÉATION DU PRYTANÉ MILITAIRE EN 1981.
    Certes au départ les parents accordaient trop d’importance à la formation de leurs enfants,les sortants de cette école militaire étaient sans doute très bien formés avec un effectif très limité et des enseignants selects,mais au fil des années comme dans nos écoles la quête du diplôme a été privilégiée en courant derrière les sujets vendus.
    Cependant L’ESPRIT du concours n’a jamais été respecté puisque dès les premières promotions
    du prytanée militaire,on constate un nombre important des enfants des proches du dictateur.
    SANOGO qui a fait le COUP D’ÉTAT après ne méritait sans doute pas de figurer parmi les trentes privilégiés de cette école qui forme les futurs officiers supérieurs de L’ARMÉE MALIENNE.
    On n’a pas respecté le mérite depuis la dictature militaire car sous MODIBO KEITA le NÉPOTISME pouvait exister,mais n’était pas structurel comme constaté jusqu’à maintenant.
    Après la révolution de MARS 1991,le KOKADJE,slogan naturellement crié pour dénoncer les maux qui affaiblissent l’Etat,n’a pas été INCARNÉ dans la gestion de l’Etat pendant L’ÈRE DÉMOCRATIQUE.
    Autrement la LOI FONDAMENTALE élaborée et validée pendant la transition ne refléte pas cet ESPRIT KOKADJE.
    L’insécurité au NORD nourrie par les libérations des orages,le COUP D’ÉTAT du 22 MARS sont les symptômes de la mauvaise gouvernance D’ATT.
    Ne rendez pas SANOGO responsable de la situation actuelle au risque de continuer à faire le mauvais diagnostic donc rester indéfiniment dans l’insécurité.
    L’ÉTAT MALI DOIT S’ASSUMER EN NETTOYANT LES STRUCTURES DE L’ÉTAT DES MAUVAISES GRAINES QUI L’EMPÊCHENT DE FONCTIONNER POUR LES SERVICES DE L’INTÉRÊT GÉNÉRAL.
    Pour le moment il est contrôlé par une puissance étrangère autre conséquence de la mauvaise gouvernance.
    Il faut lutter pour notre souveraineté confisquée depuis l’intervention française.
    Ensuite privilégier le mérite dans le fonctionnement de l’Etat contre le NÉPOTISME,le CLIENTÉLISME.
    Une maladie diagnostiquée est à moitié soignée.
    Si on pense que c’est le COUP D’ÉTAT de SANOGO qui a mis ce pays à ce niveau,on n’a pas encore diagnostiqué le mal.
    C’est pourquoi l’insécurité ne fait qu’ accentuer.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

  6. Tantot ‘Amadou Haya Sanogo l’homme par la faute de qui le malheur arriva’.
    Tantot c’est GMT.
    Mais qu’est ce que ATT avait fait du pouvoir pour qu’un simple capitaine, instructeur a Kati ou Koulikoro prenne le pouvoir? Un capitaine avec sa moto.
    J’adore ATT.
    Je ne supporte pas Aya
    Mais quand on a le pouvoir on le tient bien, surtout si on n’est democratiquement elu.
    Le laxisme.

  7. A défaut d’une solution intelligente et équitable (tenant compte de tout ce qui s’était passé dans le coup d’État de l’époque), une boîte à Pandore risque de rentre interminable le procès du Général Sanogo et co-accusés.

    Bonjour,

    Le 16 février 2020, j’étais sur le plateau d’Africable TV, un des debatteurs du débat du dimanche, un des thèmes qu’on avait débattu était le cas Sanogo et co-accusés.

    J’avais dit que compte-tenu d’un emprisonnement de plus de sept ans du Général Sanogo, une solution doit être trouvée à partir de l’entente qui semble se dégager avec les familles de victimes.

    Un procès équitable doit donc être organisé pour entériner cette entente au risque qu’il y ait un coup d’État.

    Avec ce que nous avions vécu, la situation ne risque-t-elle pas de s’envenimer si rien n’est fait pour organiser ce proces équitable et l’abréger, pour le bénéfice de tous, à base de la dite entente ?

    A défaut d’une solution intelligente et équitable, une boîte à Pandore risque de rentre interminable le procès.

    Outre la boite à Pandore, ce proces risque de compliquer la situation au front et décourager des éléments de bataillons. En effet, il réveillera l’affrontement entre les bérets verts et les bérets rouges qui a laissé des traces non encore cicatrisées.

    A plusieurs reprises au temps d’IBK ce procès avait été ajourné pour peur de cet affrontement et de l’ouverture de cette boîte à Pandore. Sachant en plus que l’ancien Ministre de la défense faisait et fait toujours partie des incriminés.

    Optons pour un procès équitable et une solution intelligente définitive pour le bénéfice de tous.

    Bien cordialement
    Dr Anasser Ag Rhissa
    Expert TIC,vGouvernance et Sécurité, TEL 78731461

    • Bonjour Docteur. Je ne vois pas pourquoi le ciel tomberait sur le MALI ou sur son armée à cause du procès des va-nu-pieds comme Sanogo et Compagnie. À ce que je sache, ils n’ont pas été arrêtés pour avoir froidement assassiné les Bérets Rouges qu’ils détenaient, ils ont même été promus pour cela (c’est leur seul fait d’armes sinon jusqu’à preuve de contraire ils n’ont pas encore tiré leur premier coup de feu en direction de l’ennemi).

      Moussa TRAORÉ et une trentaine de dignitaires dont des Officiers Supérieurs et des Ministres ont été jugés ici à Bamako. Kissima, Tiékoro, Karim et près d’une quarantaine d’Officiers ont été jugés sans que le MALI ou l’armée ne sombre, ce n’est pas à cause d’une bande de toxicomanes qu’il en sera ainsi.

      Pour le salut du MALI et de son armée, l’armée doit être purgée de ces malfrats qui se trouvent en son sein. N’ayant pas été inquiétés pour avoir commis ce qui relèverait du crime de guerre, ça leur est monté à la tête au point de procèder à des exécutions extrajudiciaires de leurs propres frères Bérets Verts, c’est pourquoi ils sont devant les juges aujourd’hui. Parler de Bérets Rouges dans cette affaire n’a d’autres buts que d’enfumer le peuple pour qu’il ne voit pas clair.

    • Je pends le contre-pied des 3 passages suivants de Doc Anasser/”Manguélé” qui fait l’avocat du Diable/Frankenstein du Lacrou/Soldat-djougoou Haya Sanogo, je le cite: “J’avais dit que compte-tenu d’un emprisonnement de plus de sept ans du Général Sanogo, une solution doit être trouvée à partir de l’entente qui semble se dégager avec les familles de victimes. Un procès équitable doit donc être organisé pour entériner cette entente au risque qu’il y ait un coup d’État. Avec ce que nous avions vécu, la situation ne risque-t-elle pas de s’envenimer si rien n’est fait pour organiser ce procès équitable et l’abréger, pour le bénéfice de tous, à base de la dite entente ?”, en lui disant que le Serial Killer de Djago, Haya Sanogo, a fait massacrer et fait mettre, en fosse commune-septique-latrine-purin des cochons, 23 militaires maliens dits “Bérets Rouges” qui n’avaient eu pour tors que de ne pas le suivre dans le coup au Général ATT et non d’Etat malien.

      En tout état de cause, j’estime, pour ma part, qu’aucun arrangement politique, historique, financier et juridique entre des autorités maliennes mal inspirées qui estiment devoir absoudre le crime de Haya Sanogo pour favoriser la Paix Sociale dans un Maliba en crises multiformes, le massacreur-assassin de masse – comme ça s’était passé au Ruanda pour les massacres des Tutsi – des bidasses de Djago qui doit être jugé, en cours d’Assises, voire en Cours Martiale Militaire, pour son crime d’assassinat de 23 maliens qu’il aurait pu faire arrêter, emprisonner, envoyer au bagne de Taoudéni pour purger leur faute, s’il y a faute de leur part, CQFD!

      Sincèrement

    • “Outre la boite à Pandore, ce procès risque de compliquer la situation au front et décourager des éléments de bataillons. En effet, il réveillera l’affrontement entre les bérets verts et les bérets rouges qui a laissé des traces non encore cicatrisées…” Vous parlez de quelle boite à Pandore au juste? Toujours à faire l’équilibriste entre les anges et les demons. Personne ne connait votre position et c’est dommage que ce soit un docteur qui s’adonne à ce genre de triste spectacle. Je préfère de loin les ennemis déclarés et connus en face de moi qu’un ami comme vous qui veut plaire à tout le monde.

      • Apparemment, ma réponse et celle de Gary, aux élucubrations “manguéliennes” et “frankinsteiniennes”, de Laghtor “Annaçara” ag-Ghissa , lui ont bouché un trou puisque, lui, qui, d’habitude est prompte à réagir sur les commentaires qu’on fait de ses grosses sorties “diaboliques” sur ce forum, ne réagi pas à mes commentaires et à ceux de Gary.

        Sincèrement,

Comments are closed.