Také : Au cours d’une émission sur les antennes d’une radio française, la présidente de l’Organisation internationale de la francophonie, en l’occurrence Michaelle Jean, a insisté sur le possible recours de la rue pour chasser les dirigeants africains qui s’agrippent au pouvoir. Fait-elle la propagande de son opinion personnelle dévastatrice ou livre-t-elle un message de Paris? S’agit-il d’une incitation à l’insurrection et à la violence à l’échelle planétaire?
Ganglè : Dans l’intervention de Michaelle Jean appelant la jeunesse africaine à descendre dans les rues, on sent directement, une volonté du président François Hollande qui ne veut pas terminer son quinquennat sans mettre l’Afrique à feu et à Sang. Déjà en 2010 sous Nicolas Sarkozy, plusieurs stratégies avaient été envisagées pour faire payer aux africains leurs coopérations avec la Chine qui est en train d’étouffer économiquement la France et d’autres pays occidentaux pillant le continent noir.
En effet, le retour en force du colonisateur se fait par la violence et à travers l’utilisation des instruments de propagande comme la presse Hexagonale et certaines organisations. En tout cas, on sait que l’Organisation internationale de la francophonie fut créée pour servir d’outil de domination. Ses fondateurs se sont sûrement inspirés des différents articles du parti colonial français qui disait : «Pour dompter une société dans la durée, il faut tout faire pour lui imposer la langue et l’ensemble de la culture du colonisateur».
Aujourd’hui, on nous parle de culture mondialisée. C’est de la poudre aux yeux. Lors du sommet de la francophonie à Dakar au cours duquel Michaelle Jean (Canadienne d’origine Haïtienne) a succédé à Abdoul Diouf (Sénégalais) on a remarqué que le discours de François Hollande a été un blâme à l’endroit des chefs d’Etat africains. Dès ce jour, le locataire de l’Elysée a commencé à inciter la jeunesse du pauvre continent à prendre le cas du Burkina Faso comme un exemple qui a fait fuir le président Blaise Compaoré.
En marge de ce sommet, le président Hollande a répondu à certaines questions d’une télévision française sur l’Afrique. Il en a profité pour affirmer que le plus grand problème de notre continent durant ce siècle est sa démographie galopante. «Il faut la maitriser», a-t-il préconisé. Pour l’instant, aucun chef d’Etat africain n’a demandé ce que Hollande veut faire pour maitriser notre taux de natalité. Les guerres et affrontements sociaux font sûrement partie de ses stratégies. Ses incitations aux coups d’état ont déjà créé beaucoup de tensions au Gabon, en République Démocratique du Congo, au Burundi, au Cameroun et au Togo pour ne citer que ceux-ci.
Si la France cache certains aspects de ses complots, les révélations des Etats-Unis ont prouvé que les jeunes contestataires arrêtés par le pouvoir de Joseph Kabila courant mars 2015 ont bénéficié d’appuis financiers et techniques venant de l’occident. C’est pourquoi, il y a eu du bruit autour de cette affaire avec des condamnations venant de partout. Paradoxalement, au même moment, les forces de sécurité tchadiennes ont maté un mouvement estudiantin. Le bilan fait état des morts et des blessés.
Mais les donneurs de leçons n’ont pas réagi contrairement à leurs habitudes. Soutiennent-ils encore le régime d’Idriss Deby Itno en attendant que celui-ci termine d’exploiter ses gisements pétroliers? Idriss est-il sur la ligne de mire pour avoir manifesté sa volonté de réviser ses contrats avec les sociétés occidentales? Car, le président Mahamadou Issoufou a appris à ses dépens lorsqu’il a voulu revoir le contrat de la société française qui exploite l’uranium du Niger.
Ainsi donc la légitimation, la force et l’efficacité des mouvements de rue dépendent de la France qui les utilise pour ou contre les dirigeants africains en fonction de ses seuls intérêts inassouvis. Ha Faransi ! Elle a pris le contrôle de la nouvelle vague de la jeunesse africaine dès sa naissance. Také ferme ton appareil, on se verra la semaine prochaine, plaise à Dieu.
J’apprécie hautement cet article qui tape dans la dentelle. Mais ce qu’il ne faut pas perdre de vue,l’homme nouveau dont a besoin l’Afrique n’arrive pas encore à voir le jour. C’est le plus grand mal. Parce que la France,ses dirigeants en tête,n’hésite pas a créé, s’il faut,l’hécatombe pour les intérêts de son peuple. Et nos dirigeants ? Qu’elle attitude ont-ils devant cet asservissement ? Rien. Au contraire,ils l’encouragent en se donnant sur les dos des coups bas,parfois rien que pour se pérenniser au pouvoir. Si je vous dis que certains parmi eux, même pour porter leur culotte, courent en France afin de demander l’avis du Seigneur,quitte à affamer,à assoiffer son peuple,vous ne me croirez pas . Eh bien,c’est ainsi. Des dirigeants comme cela, l’Afrique n’en veut plus et ne les mérite pas. C’est aussi valable pour ses intellectuels dont certains ont même honte de se reconnaître Africains et ont vendu leur âme au diable. Ceux-ci sont improductifs et pensent désormais plus à faire de la politique pour aider les déprédateurs à mieux spolier l’Afrique. Leur formation ne sert que les intérêts de l’extérieur. Mais que faire? Je pense à mon humble avis,il faut cesser d’en vouloir aux autres quand l’origine du mal est nous-mêmes. Au demeurant,le jour où nous trouverons cet homme africain qui a vraiment l’amour de l’Afrique, tout ira mieux.
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