Le danger de non gouvernance au Mali : Le laxisme des autorités en cause

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Le Malien lambda s’évertue à dire que nos autorités ne s’occupent pas  de leur peuple et que ceux qui comptent pour eux, c’est  leurs poches et la fructification de leurs affaires.  Cela est une vérité indéniable  valable à tous les échelons de la gouvernance dans notre pays.

Face à la tragédie, le peuple est sous le choc, il s’interroge et s’inquiète. Le Malien d’aujourd’hui, contre toute logique, se drape de quelques expertises usurpées, scrute et accuse ! La France est le coupable idéal de tous les péchés d’Israël. Ce qu’il faut savoir l’ancienne puissance coloniale est au Mali comme ailleurs dans le monde pour défendre d’abord ses intérêts, assurer sa sécurité, et ceux des citoyens Français cette compréhension devient la courte échelle par dessus  laquelle passent toutes les rancœurs, frustrations et colères orchestrées. On ne gagnera pas cette guerre en rejetant notre faillite commune sur les autres. Au lieu d’encourager et d’aider à former nos hommes au  combat, on les a stressé, culpabilisé, démobilisé en agitant devant eux comme une épée de Damoclès la cour pénal international ! Conséquence : au lieu d’avoir des soldats formés à combattre, à tuer et à vaincre l’ennemi, on a eu des soldats formés à la peur, la peur de tuer et la peur d’être tué. Soyons clairvoyants, la sauvegarde du Mali en dépende. On peut continuer à s’improviser expert en stratégie militaire à satiété, mais rien ne changera à la donne si nous ne changeons pas notre propre approche d’analyse de la situation sécuritaire.

Le régime d’IBK a signé un mauvais accord dans tous ses aspects, c’est un accord qui trahi la nation. Pour rappel, l’article 26 de la constitution du 25 Févier 1992 dit que la souveraineté nationale appartient au peuple tout entier qui l’exerce par ses représentants ou par voie de referendum et qu’aucune fraction du peuple, ni aucun individu ne peut s’attribuer l’exercice.  Comme on peut le constater la constitution de 25 Février 1992 est assez claire dans ses principes.  En analysant son application depuis l’arrivée d’IBK à la tête de l’Etat et la signature de l’accord d’Alger, c’est cet accord qui prime sur la constitution. On ne rencontre nulle part au monde une telle situation.

Le régime d’IBK a tenu dès le début un discours mensonger au peuple. Pire, il a abdiqué en remettant  le sort du Mali dans les mains de la communauté internationale qui ne défend que les intérêts des Touaregs du Mali. Ce régime a opté pour la  politique de l’Autriche à travers la signature d’un autre  pacte dit d’entente nationale il y a 3 mois de cela.  De mémoire d’homme, il y a très peu de partis politiques, de cadres, ou de leaders qui se sont officiellement exprimés pour dénoncer cet autre accord ayant comme but d’amnistier les bourreaux et booster la mise en œuvre de l’Accord d’Alger. A la fin, nous avons un accord qui :

Partage le Mali qui va perdre  son  l’indépendance  et de sa souveraineté ;

  • démantèle l’Etat malien et la déstabilisé;
  • nous amène  aux désordres institutionnels, à l’ethnicisations;
  • à la dislocation et à la liquidation de  notre armée Nationale ;
  • à la guerre civile intercommunautaire ;
  • à la discrimination, au favoritisme et à l’impunité.

Pour ce qui est de notre souveraineté, le Mali par la fin ne disposera plus de justice, de police, d’armée dignes de ce nom pour faire respecter ses lois, ses ordres et ses frontières.  Pour ne rien arranger, depuis la signature de l’accord, le 15 Mai 2015, plus d’un millier  de citoyens maliens, d’éléments des forces étrangères ont été tués  suite à des attaques devenues quotidiennes désormais. Les écoles sont fermées totalement dans les zones du Nord du Mali. Les FAMAS à cause du très faible niveau d’équipement sont confinées dans une position défensive meurtrière. Chaque jour que dieu fait, des soldats maliens meurent au Nord ou au Centre du Pays.

Au lieu de s’atteler à ramener la quiétude et la réconciliation véritable des cœurs et des esprits chez l’ensemble des Maliens, le régime veut au contraire, procédé à une division des siens à travers ce projet de redécoupage territorial, dans le seul but de nous éloigner des questions prioritaires.  Le régime d’IBK ignore t-il cet adage du  président Modibo KEITA  qui dit ceci : ‘’les problèmes, il faut les régler, car à force d’arrangements, on finit par déranger la République elle-même’’ ?

En lieu et place des concertations nationales seules en mesures de donner à notre pays un départ vraiment nouveau, voilà qu’IBK s’affaire encore  autour de son projet de révision constitutionnelle. Sachant bien qu’il n’a nullement aucuns intérêts dans ces concertations nationales, nous voila encore devant un projet de ‘’ révision constitutionnelle’’. Pour rappel le résultat de la CEN était connu d’avance, c’est pourquoi IBK l’a rejeté. Cette CEN n’a rien servi pour notre pays. Il ne faut pas qu’il oubli cette pensée d’Abraham Lincoln : ‘’on peut tromper tout le peuple une partie du temps, une partie du peuple tout le temps, mais pas tout le peuple tout le temps’’.

Le Mali est toujours dans l’impasse, aujourd’hui plus que par le passé. Le régime IBK continue de distraire encore les maliens même après  la tenue d’un soit disant ‘’dialogue National inclusif’’ qui n’a jamais été inclusif. Et pourtant  la tenue de ce dialogue inclusif paraissait très nécessaire pour juguler la crise socio-économique à multiples facettes. Ce dialogue a été une de plus et l’impasse dans laquelle le Mali croupit reste toujours entière. Une fois de plus, une fois de trop, notre pays est encore frappé par le terrorisme immonde. Un mois, jour pour jour, avant même qu’on ne finisse d’établir le bilan de Boulkessi et en tirer les leçons, plus de quatre vingt  de nos soldats ont payé ce vendredi 1er novembre la facture d’une épreuve incompréhensible, la guerre asymétrique ou la règle est l’absence de règle, de morale et de logique. A qui la faute, que faire pour arrêter le cycle macabre et insoutenable : attaque, carnage, renfort, condamnation, dénonciation, rééquipement, détournement des derniers publics et  j’en passe.

Seydou Diarra   

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