Ils sont jeunes, moins jeunes à se ruer vers ce fameux daman à la quête du métal précieux abandonnant tout derrière eux, femmes, enfants, parents, commerce etc.
Si certains ont pu faire fortune et changer leur quotidien, beaucoup en ont payé le prix fort. Le daman qu’on passe sous silence est loin d’être une course effrénée vers l’argent mais plus, un phénomène socio-économique.
Combien de personnes ont du quitter leur emploi ? Ils sont gardiens, aides ménagères, boutiquiers tailleurs et même des universitaires qui partent à la quête du métal précieux aux damans. Cette migration interne apporte des changements sur le plan social et économiques dans les villes de départ particulièrement celle de Bamako. Le boutiquier du quartier n’est plus là, le tailleur non plus, les aides ménagères sont cherchées en plein midi à l’aide d’une torche, l’étudiant se fait rare à l’université bref un changement total au sein de la société. Certains hommes ont quitté leur famille abandonnant femme et enfant à leur sort formant ainsi une autre forme de veuves et orphelins. Pourquoi les gens acceptent de tout quitter pour le « daman » ? La réponse serait qu’ils n’arrivent pas à joindre les deux bouts et le niveau de vie ne cesse de s’élever. Tout comme l’Europe, les gens acceptent de braver faim et soif, fatigue et sommeil, pour espérer un avenir meilleur. Beaucoup de ceux qui y vont viennent gravement malade et souvent, certains finissent par mourir même. Mais le « daman » appelle et continuera à appeler les hommes toujours en quête perpétuelle de la fortune. Il revient aux autorités en la matière de prendre des mesures afin que la pauvre population puisse elle aussi bénéficier de son sous sol en toute dignité.
Michel DOUYON.
il est très temps que le ministre des mines sache que ces exploitations artisanales detruisent l’echo systéme et appauvrissent le mali par une deportation clandestine de notre sous sol
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