Le contrat du peuple

1

Le contrôle du pouvoir se fait par des institutions crédibles et fiables. Un peuple averti et non corrompu peut toujours alerter. Pour enrichir l’exercice démocratique et renforcer la transparence, le peuple ne doit en aucun cas opter pour les élus corrompus pour ne pas être tenu responsable de la chute. Au Mali, l’histoire nous enseigne que le peuple s’est mis au service de ceux qui font son malheur. Tout d’abord, faudra-t-il penser à faire le bon choix quant aux représentants. Or, ceux qui sont censés représenter le peuple manquent de projet, de vision et d’aspiration pour la masse. Le peuple du Mali a besoin d’un manifeste identifiant les enjeux et adressé aux politiques. Pour le moment, c’est l’homme politique qui pense à la place du peuple en disant ce qu’il aime entendre. Après, c’est un autre agenda qui est exécuté. La prostitution politique n’est pas seulement cette légèreté de changer d’un parti à un autre, de changer de langage au profit d’un autre acteur, ou de la trahison pour se positionner. Elle consiste également à vendre sa dignité, à confisquer son avenir pour un intérêt éphémère. Aujourd’hui, qu’on en parle ou pas, un réseau de vente et d’achat de conscience est installé au Mali surtout dans la capitale, Bamako. Avec l’argent du contribuable, on peut tout acheter. À cause de l’argent, on peut tout vendre, même sa liberté, sa dignité.

Qu’est-ce qui ne se vend plus au Mali ?

À la veille de la présidentielle, on se rend compte que le sexe, la dignité, le vote… Il reste quoi encore ? Il faut un niveau très élevé de conscience sociale et un vrai sens de civisme pour éduquer le subconscient de la masse afin de rehausser le niveau de la prise de conscience. Pour le moment, je ne vois que du spectacle et la course au CFA. Je ne vois que la quête du plus offrant. Ce n’est pas un Mali de ce genre ni une jeunesse de cette catégorie que je veux. Nous cherchons à former des jeunes qui réfléchissent en termes de perspective. Notre combat réside non pas dans les propagandes ou dans le populisme, mais dans l’éducation mentale, dans la formation pour l’autodétermination, l’autodéfense intellectuelle, c’est faire émerger un Malien nouveau qui agit selon l’intérêt commun. Et dire que les politiques des 20 ans ont échoué et mis le pays en péril. Le nouveau vent qui aurait pu inspirer pour une autre mouvance est accroché à l’argent, à la haine et à la vente aux enchères. Ce n’est pas cette désolation, cet amalgame qui sauvera le Mali. À la jeunesse de faire attention car ce moment très grave nous interpelle tous.

La Rédaction

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Les conséquences de la pratique des 23ans de dictature ont été retracées dans cet article.
    UN PRÉSIDENT EN EXERCICE POSE DES ACTES POUR LA GÉNÉRATION FUTURE.
    La génération actuelle a hérité des pratiques nauséabondes de la dictature CMLN UDPM de MOUSSA TRAORÉ .
    Les officiers subalternes qui ont balayé la première république ont hérité d’un pouvoir dont les éléments se préoccupaient de la qualité d’homme du Malien des années 2000.
    Des politiques ont été mises en place pour atteindre l’objectif de «un vrai sens de civisme pour éduquer le subconscient de la masse afin de rehausser le niveau de la prise de conscience »
    Dans les années 1960 le subconscient était dominé par l’esprit de la colonisation qui tendait à imiter le Blanc.
    Les hommes politiques de cette époque avaient moins de niveau intellectuel que ceux d’aujourd’hui,mais plus imprégnés dans la vie culturelle de la société car la majorité était des enseignants de haute qualité se préoccupant de la qualité d’homme à former.
    Les militaires ont préféré mettre cet objectif en cause prétextant donner la liberté aux maliens.
    La liberté de profiter des deniers publics,profiter des jeunes filles et des femmes mariées,mettre l’argent au sommet de la hiérarchie sociale…a été constatée pendant 23 ans.
    Les successeurs du dictateur n’ont pas eu la lucidité de leurs pères d’insister à rééduquer les enfants nés pendant la dictature et ceux suivants.
    On a laissé le système de la dictature dominée la situation.
    La vraie cause de ce qu’ on constate actuellement est dans le choix des politiques de l’ ère démocratique à négliger l’éducation civique et morale de la génération post dictature.
    LA GÉNÉRALISATION DU MOUVEMENT NATIONAL DES PIONNIERS DANS TOUTES LES ÉCOLES ET DANS LES QUARTIERS ÉTAIT LA SEULE SOLUTION À CE QUI EST DÉNONCÉ DANS L’ARTICLE.
    Mieux vaut tard que jamais.
    On peut le mettre en place pour sauver la génération future.

Comments are closed.