Le conflit communautaire à la frontière Mali-Guinée : Les villages du Wassoulou interdisent leurs foires aux forains guinéens

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Le litige foncier opposant les communautés du Wassoulou frontalières à la Guinée Conakry prend une nouvelle ampleur. L’on se souvient qu’en 2009 et 2011, un litige foncier entre les villages Siradiouba du Mali et de la Guinée a entraîné la mort d’une gendarme dans l’accomplissement de  sa mission. Ce même conflit a fait couler beaucoup d’encre et de salive en Guinée Conakry aussi bien qu’au Mali. Toutes les autorités concernées de l’affaire ont  effectué le déplacement sur les lieux: le sous-préfet de la commune de Wassoulou Ballé, le préfet de Yanfolila, le gouverneur de la région de Sikasso, le Ministre de l’intérieur et de la protection civile, le Ministre de l’administration Territoriale et des collectivités Locales, ainsi que leurs homologues guinéens, tous ont été préoccupés de 2009 à 2011 par ces conflits communautaires.

Cependant,  grâce, à la diplomatie des autorités du Mali et celles de la Guinée, la tension avait baissé entre les villages frontaliers de ces deux pays.

Mais, présentement la situation conflictuelle régénère entre le village de Diaféréla, commune de Wassoulou Ballé, République du Mali et ses villages voisins en  République de la Guinée Conakry. Le conflit évolue d’un village à un autre sous diverses formes, tout en restant de même nature. Il s’agit bien du conflit foncier.

Courant juillet 2011, des habitants du village de Niénou ont  dessouché  12 hectares de coton, 4 hectares de maïs et 3 hectares d’arachide des agriculteurs de Diaféréla. Les autorités du Cercle de Yanfolila saisies de l’affaire ont été pour constater les dommages causés aux cultures des victimes.

La population du Wassoulou, quant à elle, voulait laver cet affront avec la dernière rigueur.

A cet, effet, suite à des concertations villageoises, tribales, les ”Wassoulougués” ont fait une mise en garde à l’endroit des guinéens de ne jamais se rendre à leurs foires hebdomadaires sous peine de  se voir lyncher par eux.

 

 

 

Cet avertissement n’est pas tombé dans des oreilles de sourds, le mardi 26 juillet 2011, les forains guinéens se sont abstenus d’aller à la foire de Sikorolé, une foire très fréquentée par la communauté guinéenne. De même, le lundi 1er  août 2011, la foire de Yanfolila ville a été interdite aux guinéens.

Au delà, de ces agissements des populations du Wassoulou,  les habitants des villages frontaliers attendent de pieds fermes leurs voisins guinéens. Tout comme du côté de la Guinée, les frontaliers sont prédisposés à endommager les maliens (habitants des villages frontaliers) et leurs biens.

Le problème est plus que sérieux et les gouvernements malien et guinéen  ne doivent ni le négliger, ni le minimiser.

A bon entendeur salut…

 

A suivre.

La rédaction


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