Eleveurs, marchands ou présidents, le chérif de Nioro prête la même attention à tous ceux qui défilent devant lui, assis le dos courbé sur son tapis de prière. Puis il prend la parole, dispense ses conseils, apporte son soutien, tranche les litiges.
Mouhamedou Ould Cheikh Hamahoullah, dit Bouyé, est l’un des hommes les plus écoutés du Mali. Il tient son rayonnement de la descendance proclamée du prophète qui lui vaut d’être chérif et est à la tête d’une branche du soufisme ouest-africain fondée par son père au début du XXè siècle et qui compte plusieurs millions d’adeptes.
Sa fortune est réputée colossale et son pouvoir économique considérable.
Pour exercer son influence, il ne quitte jamais sa ville natale de Nioro-du-Sahel. Nul besoin: on vient le voir, de partout, sans cesse.
Ce soir, il est assis parmi ses fidèles dans la cour de sa zawiya (centre religieux soufi), à l’ombre d’un imposant arbre au pied duquel sont étendus les tapis de prière. La nuit descend lentement, l’air est chaud mais personne ne bouge, attentif à chaque parole d’un homme au charisme aussi visible que son envergure religieuse.
“Je suis sans doute l’homme le plus populaire du Mali, c’est vrai, mais il n’est pas agréable de parler de soi”, dit-il en préambule d’un entretien avec des journalistes étrangers, le premier depuis plus de dix ans.
Il pourrait se vanter d’avoir financé plusieurs campagnes présidentielles au Mali et en Mauritanie voisine. Il pourrait se targuer de former les gouvernements maliens depuis sa zawiya, comme le dit le chercheur Aboubacar Haidara.
– Les putschistes sont ses “fils” –
Mais l’homme de 82 ans, crâne rasé et collier de barbe blanche, toujours habillé du daraa traditionnel avec un chèche noire nonchalamment enroulé autour du cou, n’en fait rien. Lui qui a grandi dans la ruralité et été éduqué dans le système coranique se défend même de faire de la politique: “Tant que je ne suis pas sollicité, je n’interviens pas. J’ai soutenu, c’est vrai, beaucoup d’hommes politiques, mais ce sont eux qui sont venus me solliciter”.
Mais “imams et chefs religieux ont un rôle à jouer pour que le pays soit sur la bonne voie”.
Il est de ces figures auxquelles le Mali, incapable de trouver la solution à mille maux, aime se référer. Mais il est le seul, tant son aura est importante, à faire se déplacer tous les décideurs à plus de 500 km de la capitale.
Les derniers en date sont les militaires qui ont renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août. “Ce sont mes fils”, dit-il, les mains prises dans son chapelet. “Il n’y aucune raison de ne pas leur faire confiance”. Il plaide pour qu’ils restent au pouvoir tant les civils, dit-il, l’ont déçu.
Il a pourtant longtemps soutenu le président déchu. Ce dernier a été le premier politicien que le chérif a ouvertement appuyé lors d’une élection présidentielle, en 2013. Il a financé sa campagne (à hauteur de 300 millions de francs CFA, plus 400 millions pour son parti, selon son entourage, soit un million d’euros), activé l’immense réseau de ses fidèles dont beaucoup sont dans la politique et les affaires.
M. Keïta a été élu avec 77% des voix. En fait “il était incapable et incompétent”, déplore le chérif.
– “Infiltration” économique –
A Bamako, ses détracteurs accusent le chérif d’avoir fait main basse sur l’économie locale et de bénéficier d’avantages douaniers. Essence, vivres… les rumeurs vont bon train, d’autant plus que les autocollants à son image sont sur tous les camions de marchandises de la région.
Il a une “capacité d’infiltration de l’Etat” à des fins pécuniaires, dit l’anthropologue Hamidou Magassa. Le dernier ministre des Finances, Abdoulaye Daffé, était réputé très proche de Nioro.
Le chérif réfute bénéficier de complaisances. Il reconnaît avoir monté une affaire d’import-export grâce à une autorisation demandée à l’ancien président Amadou Toumani Touré. Ce commerce “bénéficie aux populations” et ne vise pas à l’enrichir, assure-t-il.
Comme souvent, ce soir, l’entretien se prolonge tard. Son médecin, le directeur du plus grand hôpital du Mali, lui a conseillé de se ménager, de se coucher à 22H00. Mais il se couche “rarement avant une heure du matin” tant son avis est demandé, dit un proche.
Parfois, ce sont des diplomates africains qui viennent, mais aucun émissaire d’un pays occidental depuis une dizaine d’années, assure-t-il. Le plus souvent, Bouyé reçoit les populations de sa large zone d’influence, malienne et mauritanienne, comme il est courant en Afrique de l’Ouest pour un chef traditionnel.
“L’apport du chérif pour la stabilité de la région est inestimable”, dit son entourage. Récemment, les jihadistes sont venus prêcher dans un village non loin de Nioro. La première autorité que les habitants sont allés voir pour rapporter l’événement était le chérif.
ah/lal/sba
QUAND JE REGARDE CES ENFANTS NEGRES MALMENES DANS CES ECOLES CORANIQUES ET FRANCAISES, JE COMPRENDS POURQUOI NOS LEADERS PASSES PAR LA SONT NULLARDS ET ETOURDITS! RIEN A ATTENDRE DE CETTE MASSE IDIOTISEE!
EN QUOI MBOUYE EST MEILLEUR A MON GRANDPERE FETICHEUR ASSIS DIGNEMENT AU VILLAGE ET AIDE TOUS QUI VIENNENT AUSSI HUMBLE QU IL SOIT?
EN QUOI MBOUILLE EST MEILLEURS A MONSEIGNEUR ZERBO, HOMME SAGE ET LUCIDE QUI NE BOUSCULE PERSONNE ET NOURIT NOTRE PAYS DE SA SAGESSE!?
EN QUOI MBOUYE EST MEILLEUR A SALIF KEITA QUI NOUS ACCOMPAGNE REELEMENT CHAQUE JOUR QUI SE POINTE ET S EN VA, LUCIDE ET AMICAL?!
EN QUOI LE CHERIF DE NIORO EST MEILLEUR A TOI A MOI QUI NE PRETENDONS PAS CHOISIR UN PRESIDENT POUR TOUS LES MALIENS?!
POURQUOI CETTE PUBLICITEE DE MBOUYE, SERAIT CE POUR INFLUENCER DEJA CEUX QUI RECHERCHENT LE POUVOIR, OU DEJA INFLUENCER LA TRANSITION?!
Maître féticheur,
Salif Keïta est un docteur de l’âme, quand on écoute sa musique en tant que malin on se sens fort et invincible, il nous fait remonter le temps. Personnellement Je me vois en train de me battre à côté de mon ancêtre tiramakan,
Mon seigneur Zerbo a un niveau d’éducation, de culture qui ne se compare pas avec celui du chérif qui vit au moyen âge. Ce chérif croit qu’il est supérieur parce qu’il est riche et que le Mali a eu des politiciens corrompus et tout le monde sait que ce chérif est un corrupteur et un corrompu.
Il ne peut pas être meilleur que ton grand-père féticheur qui savait que tous les humains sont égaux qu’importe leur niveau de richesse ou leur statut social. Il ne se mêlait pas de ce qui ne le regardait pas et surtout pas la politique. Ton grand-père a mis la vie humaine au dessus des intérêts bassement matériel,
Dans le monde le milieu professionnel ce monsieur ce dit commerçant, c’est un commerçant minable puisqu’il fait une concurrence déloyale aux autres commerçant, il ne paie pas ses taxes du à l’état malien….
il peut être riche c’est avec notre argent, l’argent du peuple il n’est pas mieux que les politiciens corrompus. Il devrait avoir honte de cela , un homme de Dieu qui baigne dans l’injustice.
Le chérif n’est pas un homme de parole, c’est un serpent à mille tète, c’est l’une des plaies du Mali . Il faut s’en débarrasser
Toi et moi nous valons mieux parce que nous ne sommes pas des héritiers , nous sous sommes battus pour avoir ce qu’on possède, personne ne nous a déballer un tapis rouge à cause de notre ascendance.
La valeur d’un homme ou d’une femme se mesure par ce qu’il réalise personnellement, ce qu’il construit personnellement,
Donc tout le monde est mieux que ce mec
Arretons d’exagerer les choses, et essayons de mettre les choses dans un context. MBouille Haidara peut aider avec son Islam tidiania pacifiste et pas extremiste mais ce n’est pas comme le veulent les politiciens Maliens qui s’accrochent a tout pour sauver leur post en volant le denier public.
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