Les attaques barbares et cruelles des forces d’occupation rebelle au Mali se sont brutalement intensifiées face à la résolution de l’organisation des nations unies (ONU) et dans un climat de silence complice d’une communauté internationale refusant une intervention rapide, et sans cesse instrumentalisée par les groupes rebelles comme le MNLA qui ont soudainement décidé de se conformer aux principes de la laïcité et aspirer à établir la paix pour la circonstance. Ce même MNLA qui est l’essentiel parrain du terrorisme et le groupe rebelle le plus déstabilisateur dans la région du Sahel. Or, nous avons un solide devoir et un impératif moral de refuser aux dirigeants du MNLA les moyens de donner suite à leurs intentions malveillantes.
Malheureusement, cette résolution des nations unies ne fait rien pour répondre aux attentes les plus urgentes du peuple malien. Au contraire, elle a soulevé un doute quant à un engagement sérieux non seulement de l’organisation internationale, mais aussi de ceux qui sont supposés être nos plus proches alliés dans la région. En effet, une partie des mesures concernant notre pays dans le cadre de cette résolution, dénote clairement les intentions de l’ONU. Au delà du refus d’une intervention rapide au nord, elle exige des négociations dans le temps et d’une manière imprudente et non constructive avec les groupes rebelles qui ont initié une série de guerres régionales, qui actuellement visent une modification des frontières des pays sahéliens, et qui se sont engagés à entamer des hostilités contre tout pays qui assisterait à la libération des régions nord.
Faut-il toujours réfléchir sur le bien fondé d’une intervention militaire rapide au nord quand les ennemis du Mali continuent à montrer chaque jour leur volonté à diviser notre pays, à soumettre nos compatriotes à des violences physiques et assassinats, à meurtrir notre patrimoine culturel qui porte notre mémoire et notre identité, et à mener des assauts constants contre nos valeurs ? Toutes ces pratiques se produisent tous les jours au vu et au su du monde entier qui reste indifférent quand à la nécessité d’une protection urgente des populations des régions nord du Mali. Honte à nous tous !
Le peuple malien se sent aujourd’hui envahi de honte, de douleur et d’indignation, devant ces images insoutenables des populations sans défense, sévèrement soumises à la misère et à des assauts criminels depuis maintenant un an.
Pouvons-nous trouver un homme honorable dans ce monde dont la conscience ne puisse être heurtée par de tels horribles crimes contre tout un peuple et les valeurs universelles de liberté, interpellé sur la raison de ce quasi refus d’une intervention urgente et noble pour libérer de pauvres populations des mains des criminels sans foi ni loi, ou encore, se donner une raison de défendre la cause de rebelles assassins ?
La honte est plus lourde encore devant l’insouciance et l’irresponsabilité de nos propres leaders politiques, qui ont abdiqué tout sens de l’honneur et du patriotisme, pour la conquête du pouvoir. Des dirigeants politiques à l’âme si corrompue qu’ils demeurent aujourd’hui amorphes et insensibles, même devant les outrages graves et répétés contre notre peuple, notre culture, et les valeurs fondamentales de notre société;
Nous avons mal et nous avons honte devant l’indifférence et l’apathie de nos Institutions publiques qui ont renoncé à leurs devoirs envers leur peuple et leur patrie, pour bénéficier des faveurs ou des largesses de certains élites plus prompts à récompenser l’allégeance et l’adulation que le civisme et le mérite;
Nous avons certes perdu nos repères face au mutisme et l’inertie de ceux qui sont supposés être nos ‘sages’ aujourd’hui ; mais aussi, de la majorité de nos hommes de culture et hommes des médias , qui ont échangé sans état d’âme, leur liberté d’opinion et d’expression, contre la bonne grâce de l’Administration et des hommes politiques;
Nous ne pouvons taire notre déception et notre étonnement face à la manipulation et l’hypocrisie de bon nombre de nos chefs religieux qui ont troqué leur statut d’apôtres de la foi et de la morale, de la dignité et du patriotisme, contre la fonction méprisable de flatteurs attitrés des pouvoirs en place, sermonnant du haut de leur chaire;
Le mal !, c’est aussi le silence et la résignation de notre peuple, si longtemps réprimé et déshérité de sa liberté naturelle par des régimes arbitraires, qu’il a fini par perdre la notion de civisme et de libertés publiques, et ses corollaires de droit de manifester et d’exprimer des opinions ou des revendications.
Nous osons espérer que cette longue et inexplicable période de silence et de résignation de notre peuple est nécessairement porteuse de vagues de réveille de la conscience populaire. Nous osons aussi espérer que cet éveil de conscience permettra à nos populations de s’impliquer dans la recherche de vraies solutions à la crise politique et la libération des régions nord de notre pays.
Il est temps de sauvegarder notre souveraineté et de maîtriser notre destin en posant des actes destinés à renforcer le sentiment de fierté nationale. Pour cela, nous devons savoir relever nos défis. Nous ne pouvons plus différer les choix parce qu’ils sont difficiles. Nous sommes en train de payer au prix fort l’option d’être restés immobiles face à la crise que nous vivons. De ce fait, les souffrances affreuses dans notre pays sont encore plus grandes aujourd’hui.
Le destin du Mali ne doit point basculer. Nous devons sortir de la crise et faire naitre un Mali plus prospère qui fera la fierté des générations futures. Voilà le défi qui nous attend. Ce défi s’impose à nous. Nous ne pouvons ni le refuser, ni le repousser. Que Dieu nous assiste.
Cheick Boucadry Traore
Président
FERME-LA BOUCADRY TU ÉTAIS MUET QUAND TON BEAU-FRÈRE CMD ÉTAIT PM.
TU N,AS JAMAIS DÉCRIÉ LES ENTÊTEMENTB DE CE DERNIER…
Est-ce bien l’organisation CARE qui s’exprime ainsi sur le sujet ou Monsieur Cheick Boucadry Traore?
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