Rôle et place de la femme dans la résolution de la crise malienne depuis 2012 : Le bureau politique des femmes de la Cnas-Faso Hèrè ouvre le débat

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Célébrée depuis 1974 à travers l’Afrique depuis sa mise sur les fonds baptismaux le 31 juillet 1962, la journée Panafricaine des femmes, a été fêtée le 31 juillet dernier. Le bureau politique des femmes de la CNAS-Faso Hèrè (Convention Nationale pour une Afrique Solidaire) s’est joint à l’évènement en organisant à la Maisons des aînés de Bamako, une conférence débat sur le thème : «Rôle et place de la femme dans la résolution de la crise malienne de 2012 à nos jours». But visé par la Cnas Faso Hèrè: mettre  les femmes au-devant de la scène pour les célébrer, et rappeler l’implication des maliennes dans la construction des  différents édifices de l’avènement de la démocratie à nos jours.

Au présidium, on notait la présence de la conférencière, Mme  Kané Nana Sanou,  la modératrice, Mme Sy Kadiatou Sow, l’invité d’honneur  de l’évènement, le président de la Cnas-Faso Hèrè, Dr Soumana Sako, la secrétaire générale du bureau politique de la CNAS Faso Hèrè, Traoré Tiérou Bâ. Avant d’aborder le thème du jour, la conférencière a rafraichi les mémoires des participants en faisant la genèse de la panafricaine des femmes : Rappel du 31 juillet, les remarques d’aujourd’hui sur la panafricaine des femmes, l’importance et les difficultés du 31 juillet.  «C’est au sortir de la conférence mondiale de Vienne de 1958 que l’idée de la création d’une organisation africaine des femmes a été nourrie par les femmes leaders d’Afrique ». C’est ainsi que le mouvement fut créé en 1962 en Tanzanie. Les leaders sont entre autres,  feue, Awa Kéïta, Jeannette Hattayer Maïga, Sira Diop.  Le mouvement dont le premier siège fut à Bamako pendant huit ans, a permis de faire connaitre le rôle de la femme dans nos sociétés. Mais des difficultés existent par rapport à la mise en œuvre des missions qu’elle s’est fixée, notamment dans les domaines de l’éducation ou la femme n’atteint pas certains niveaux, la pauvreté dans le pays, dans les postes nominatifs et électifs l’homme à plus de place qu’elle, dans le domaine de la santé elles ont besoin plus d’aide, etc. Sur le sujet du jour, Mme  Kané Nana Sanou, a souligné que depuis le déclenchement de la crise au Mali en 2012 à nos jours, ce sont les femmes qui souffrent. Ce sont nos enfants, maris militaires qui tombent sous les feux des balles. Les flagellations, viols et autres atteintes aux droits de l’homme survenus au Nord du Mali, ont touché plus les femmes. C’est pourquoi, nous devons continuer à se mobiliser pour que la crise prenne fin. La modératrice, Mme Sy Kadiatou Sow, a abondé dans le même sens. «Les femmes se sont mobilisées très vite quand le coup d’Etat est survenu. Elles étaient les premières à se mobiliser pour dénoncer le coup de force, demander le retour à l’ordre constitutionnel. Elles se sont battues pour qu’on aille à des élections libres, transparentes, et pour qu’elles se fassent dans un climat apaisé. Mais je pense qu’on doit rester mobiliser car la situation du pays reste critique. Les militaires peinent à trouver les armes. Portons notre attention sur la crise que traverse le pays. Tant que le pays n’est pas sécurisé, rien ne sera réglé …».

Pour le Dr Soumana Sacko, la Cnas-Faso Hèrè, qui a eu à faire des déclarations  et recommandations depuis 2012 à nos jours sur la situation, la Cnas -Faso Hèrè accorde une attention particulière aux  préoccupations des femmes, et se souvient du rôle important joué par les femmes maliennes au niveau de la panafricaine.

Hadama B. Fofana

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