Lavage autos motos : Nourrir son homme et la mairie

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S’il y a un secteur qui évolue à merveille pendant cette saison des pluies, c’est bien celui du lavage des engins motorisés. Pourtant, le secteur évoluant encore dans un stade informel pose beaucoup d’ennuis aux professionnels.

«On a essayé de former un groupement qui servira à défendre nos intérêts au niveau des services de l’Etat. Mais, ‘‘bignè  kala gnini na se dale do bignè kala kan’’ [Ndlr : des gens parmi ces services ont fait échouer l’initiative].» Cette révélation est de  Adama Coulibaly, superviseur d’une unité de lavage à proximité du lycée Fily Dabo Sissoko, sis à Djélibougou. Pour lui, les agents de la mairie eux-mêmes  ont des lavages un peu partout dans la ville. Et c’est à cause de cela que rien n’aboutit au pour l’idée de regroupement.

C’est le jeudi, tôt le matin, qu’on a commencé avec un micro trottoir dans des communes du district de Bamako. De Boulkassoumbougou en commune I à Djikoroni-Para en commune IV en passant par Djélibougou-Djoumazana et d’autres quartiers, les professionnels du métier de lavage des motos et véhicules se prononcent.

La première personne qui nous a répondu est Chaka Diallo qui a son office installé sur le virage de Kouloubleni en commune I. Celui-ci, employé du promoteur, se fait assister par une autre personne. Ces deux hommes travaillent pour le patron qui, lui-même, est rarement sur place. C’est pratiquement le cas dans presque tous les établissements de lavage que nous avons visités. Les employés sont moins informés par rapport à leur boulot. Tout ce qu’ils savent en général, ce sont les descentes des services des municipalités et des impôts qu’ils qualifient de «dérangement» et le prix unitaire de lavage des motos et des véhicules. Ce prix unitaire varie entre 250 F  pour la moto et 2500 F Cfa pour les voitures (lavage complet). Le lavage simple de la voiture est de 500 F CFA.

 Pour Abdoulaye dit Flaké, installé au bord de la route de Koulikoro à Djélibougou plaque rouge, les recettes de lavage de la saison des pluies augmentent d’au moins 50 % par rapport à celles de la saison sèche. Cette thèse est défendue également par  Adama Coulibaly. Mais les revenus, qui dépendent de la clientèle, varient d’une station à l’autre. Si en saison sèche Abdoulaye peut récolter un bénéfice de 2500 F par jour après toutes les dépenses, ce gain est évalué à 5000 F pendant la période hivernale. Pour Adama, il possible de faire un bénéfice d’à peu près 10 000 F par jour pendant la saison des pluies contre 3000 F en saison sèche.

Soumana Konaté dit Baba, le seul patron que nous avons croisé, à Djikoroni,  durant cette enquête, s’est réservé de se prononcer sur ses gains.  Mais il s’est longuement étalé sur les problèmes que le secteur rencontre aujourd’hui.

 Lin  M. DIALLO

Stagiaire

 

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