Le Ministère de la Solidarité et de l’Action Humanitaire, a engagé en 2015, un processus permettant d’instituer en 2018, un système de protection sociale contre le risque maladie au profit de l’ensemble des catégories de la population, appelé : Couverture Maladie Universelle (CMU) ou Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU). L’Instauration du Régime d’Assurance Maladie Universelle au Mali à l’horizon 2018, est une initiative du Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, Chef de l’Etat.
Le projet de loi portant institution du régime d’assurance maladie universelle a été adopté par le conseil des ministres en sa session ordinaire du 20 juin 2018 et par l’assemblée nationale lors de sa séance plénière du 13 décembre 2018. L’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), le Régime d’Assistance Médicale (RAMED) et les mutuelles de santé couvrent environ 2 millions 200 mille personnes sur une population estimée à 18 millions 343 mille habitants soit 12% de la population totale. Cette couverture reste faible en raison de la fragmentation des mécanismes et de la disparité des services couverts. L’institution du régime d’assurance maladie universelle vise à défragmenter les dispositifs de couverture du risque maladie existants en vue d’offrir à l’ensemble de la population malienne un régime d’assurance maladie unique qui couvrira toutes les catégories sociales par des mécanismes plus adaptés. Ce nouveau régime est fondé sur le principe de la solidarité, de la contribution, de la mutualisation des ressources et des risques et du tiers payant. Il donne droit à la prise en charge directe des frais de soins curatifs, préventifs et de réhabilitation médicalement requis par l’état de santé ou par la maternité des bénéficiaires. L’institution du régime d’assurance maladie universelle participe de l’atteinte des objectifs de développement durable de l’organisation mondiale de la santé en matière de couverture sanitaire. Elle participe aussi de la mise en œuvre du plan d’actions présidentiel d’urgence sociale, du plan décennal de développement sanitaire et social, du programme de développement sanitaire et social, de la politique nationale de protection sociale et son plan d’actions 2016-2018. La gestion du RAMU sera confiée à la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM) « nouvelle formule », comme gestionnaire de l’ensemble du dispositif du Ramu. Cela se justifie essentiellement par le fait que la CANAM, a actuellement la meilleure expertise pour assurer cette mission au regard de son expérience dans la gestion d’un régime public d’assurance maladie. À cet effet, la nouvelle CANAM verra ses missions étendues à la couverture des secteurs agricole et informel en plus des secteurs formels. Les contributions faites par les populations se feront en fonction de leurs moyens, mais elles seront prises en charge, selon les besoins sanitaires requis. Les paysans et les populations du secteur informel doivent s’affilier au RAMU par le biais des mutuelles. Ils seront pris en charge à peu de frais selon les modalités fixées à cet effet. Pour cette catégorie, l’Etat prend en charge 50% de leurs cotisations une fois qu’ils adhèrent à une mutuelle. Pour les indigents et les personnes appelées « bénéficiaires de droit » éligibles au RAMED l’Etat et les collectivités prennent en charge la totalité des cotisations. Pour les maliens résidant à l’extérieur, le Ramu prévoit une disposition spécifique de prise en charge des maliens de l’extérieur soit: par l’affiliation directe aux catégories assujetties à l’AMO (fonctionnaires ou autres travailleurs), soit par l’affiliation à la mutualité malienne (autres personnes vivant à l’extérieur). À ce titre, la santé des maliens de l’intérieur comme de l’extérieur est une préoccupation du président de la république, Ibrahim Boubacar Keita, chef de l’Etat.
Source CC/MSAH