L’Association des Jeunes Magistrats du Mali (Ajeuma) a inauguré son nouveau siège, hier : “Ce local sera désormais le cadre normal de nos réunions et de nos activités”, a déclaré Mamadou Kassogué

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L’Association des Jeunes Magistrats du Mali (Ajeuma) a inauguré, hier jeudi 04 décembre 2014, son nouveau siège sis à Banankabougou. La cérémonie était présidée par le secrétaire général du Ministère de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, M. Boya Dembélé, en présence du président de l’Ajeuma, M. Yaya Saye, du vice-président, M. Mamadou Kassogué, du représentant de la Cour Suprême, du représentant de la Cour d’Appel, du représentant du Syndicat Autonome de la Magistrature (Sam) et de plusieurs jeunes magistrats.

Créée en 2011, l’Ajeuma est une organisation laïque et apolitique regroupant des jeunes magistrats, sans considération d’appartenance syndicale ou autre. L’Ajeuma est animée de la volonté de contribuer à l’émergence et à l’affermissement d’une magistrature responsable et de qualité et partant d’une justice fière et digne de porter son nom où il le faut. Le vice-président de l’Ajeuma, M. Mamadou Kassogué a, dans son discours, souligné que l’association ambitionne de contribuer au perfectionnement des magistrats à travers la formation continue, l’appui conseil et l’accompagnement des auditeurs de justice, l’animation des débats et réflexions autour des pratiques quotidiennes et des réformes de la justice, la participation à l’effort national de communication et sur l’éducation civile et sur la justice.

Toujours selon M. Kassogué, l’Ajeuma ambitionne de contribuer à l’amélioration des conditions matérielles et morales de ses membres. En somme, dit-il, il s’agit pour l’Ajeuma d’oeuvrer pour le rayonnement de la justice, le progrès du droit et la culture de l’excellence. “Nous ne sommes pas un troisième syndicat de la magistrature ! Nous avons une vocation beaucoup plus scientique et déontologique et nous sommes très jaloux de notre indépendance qui est un des éléments essentiels nous permettant de fédérer les magistrats, de briser les clivagess et de faire tomber les barrières de toutes sortes pouvant exister entre magistrats. Dans le cadre de la réalisation de nos idéaux, nous pouvons être amenés à nouer en toute indépendance des relations de partenariat avec toute organisation dont les syndicats, soutenir et défendre toute idée ou cause que nous jugeons noble et juste”, a déclaré M. Mamadou Kassogué, vice-président de l’Ajeuma.

L’Ajeuma n’exclut pas les aînés, elle entend plutôt symbiliser la vigueur, la force de l’engagement et la création inhérentes à la jeunesse. S’adressant aux aînés, M. Kassogué a dit ceci : “chers aînés, l’Ajeuma est aussi vôtre ! Nous comptons sur votre soutien, sur vos sages conseils !”.

Depuis sa création, l’Association des Jeunes Magistrats du Mali (Ajeuma) a entrepris une série d’activités ayant consisté notamment à l’élaboration d’un programme d’activité, à la recherche de partenariats et à la réalisation de séances de formations sur le droit de l’environnement à l’intention des magistrats dans les localités de Bamako, Mopti et Sikasso. Le vice-président de l’Ajeuma a informé que le siège qui vient d’être inauguré a été obtenu et équipé grâce au concours de bonnes volontés dont le Ministère de la Justice. “Avec l’acquisition de ce local, finies les réunions à la sauvette dans le bureau du président à son service. Finies les réunions itinérantes de salle d’audience en salle d’audience à travers les juridictions de la ville de Bamako. Ce local sera désormais le siège de notre association, le cadre normal de nos réunions et de nos activités”, a affirmé M. Mamadou Kassogué.

Le secrétaire général du Ministère de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, M. Boya Dembélé, a tout d’abord félicité et encouragé les jeunes pour la mise en place de l’Association des Jeunes Magistrats (Ajeuma). Selon lui, ceci est un gage de la réussite de la magistrature. Il a ncité les jeunes au respect des valeurs, à l’entraide et à la solidarité. Aussi a t-il appelé les jeunes magistrats à corriger les erreurs commises par les aînes. De même, M. Dembélé a appelé les jeunes à mettre l’accent sur le renforcement des capacités des adhérents.

Enfin il a reitéré la disponibilité du Ministère à accompgner l’Ajeuma dans toutes ses actions utiles, afin que notre justice soit de plus en plus exempaire tant sur le plan de la qualité des décisions rendues que de la moralisation du corps.

Modibo KONÉ

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1 commentaire

  1. Mafia et argent
    Que dire des conséquences néfastes, pour le Mali, de cette amitié sincère d’El Hadj IBK avec l’homme d’affaires corses Tomi, le parrain des parrains ? L’avion d’ATT jugé vieillot, par la mafia. Mensonge d’Etat. Le peuple malien trahi. Que dire de ce mépris des Accords de Ouagadougou qui ont permis au Mali de renouer avec la normalité constitutionnelle ? Les accords d’Alger sont un serpent de mer, à ce jour.
    Et puis, un magistrat, fonctionnaire de l’Etat malien connu pour les sales besognes, a été recruté pour créer un bureau parallèle du réseau Apem. Il s’appelle Dramane Diarra. Son beau-père en la personne du magistrat Toubaye Koné, Président du tribunal de la commune IV a été mis à contribution pour accélérer la destruction du réseau Apem, à travers trois procédures judiciaires différentes et farfelues.
    Qui ne se souvient du tribunal de la Commune IV qui a abrité un jugement extraordinaire, dans l’affaire de Kalabambougou, orchestré par le ministre de la justice, garde des sceaux. Mieux, qui ne se rappelle la grève avortée des deux syndicats de magistrats : Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) et Syndicat Libre de la Magistrature (SYLIMA), lors de l’arrestation de certains juges par le ministre Bathily.
    A l’époque des faits, Toubaye Koné était le président du SYLIMA. Me Bathily s’est appuyé sur lui pour faire avorter la grève contre le Gouvernement ; au détriment de ses collègues juges qui l’ont déposé par la suite de la tête du SYLIMA.
    A la suite de Toubaye Koné, il y a aussi le juge Issa Traoré, Président du SAM, qui a été recruté. Il avait aidé Toubaye Koné dans l’échec de la grève des magistrats. Il a été mis à contribution pour envoyer deux juges détruire le réseau Apem. Il s’agit de Ibrahima Berthé, magistrat, et de Cheick Mohamed Chérif Koné, magistrat, avocat général près la Cour suprême.
    Voyez-vous, le droit est enterré. On ne se soucie pas de servir. Où est la justice qui doit être dispensée au seul profit des citoyennes et des citoyens du Mali, quand les magistrats eux-mêmes usent de leur pouvoir judiciaire pour opérer des holdup ?
    C’est en partie en direction de ce type de magistrats que s’est adressé le nouveau président du SYLIMA Adama Yoro Sidibé, le 9 novembre 2014, dans son Appel des magistrats contre le ministre de la Justice. Là aussi, le président du SAM s’est précipité sur les antennes de la télévision nationale du Mali, pour désavouer le SYLIMA.
    L’article 29 du Code de procédure civile dit que si un magistrat ou un auxiliaire de justice est impliqué dans une affaire judiciaire, c’est le 1er président de la Cour d’appel qui doit être saisi pour désigner la juridiction qui va statuer sur la dite affaire. Le juge Toubaye Koné a mis cette disposition légale dans sa poche, quand bien même le bureau de Dramane Diarra est truffé de magistrats et d’un avocat. Le juge Toubaye Koné a estimé que cela ne le concerne pas, parce que bénéficiant de la haute protection du numéro 2 du Gouvernement.
    L’autre fonctionnaire du Ministère de l’intérieur et de la sécurité se prénomme Mamadou Touré, un individu qui se fait passer pour Imam lors de certaines cérémonies dans ce département. Un hypocrite ?
    Voyez-vous des fonctionnaires de l’Etat malien, passant tous à la caisse de la République à chaque fin du mois, se transforment en animateurs de la société civile, sous l’œil condescendant du Gouvernement.
    Le Ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Me Mohamed Ali Bathily a été informé, le 17 février 2014. Rien. Le premier président de la Cour d’appel, Moussa Sara Diallo, qui a résisté aux assauts de la mafia, a été relevé de ses fonctions. Les autres juges, membres de la mafia, ont eu des promotions. Au lieu de les déshabiller tout simplement, comme cela se fait dans tout Etat de droit digne de ce nom !
    Le Premier ministre, chef du gouvernement, Moussa Mara a été, lui aussi, informé le 3 juin 2014. Et puis, rien. Lui, auparavant, si prompt à répondre aux lettres à lui adressées, demeure sourd, aveugle et muet.
    Le peuple malien est tout simplement bafoué dans sa dignité. Le temps de dire tout simplement : HASBOUNA LAHHOU WA NI’E-MAL WAKILOU (Allah Est notre Garant et Quel Meilleur Garant !)

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