La salle de conférence du palais de la culture Amadou Hampâté Bah a abrité samedi 16 février le lancement officiel de l’Association des jeunes Buwa du Mali «AJBM». La cérémonie était présidée par le représentant du ministre de la jeunesse et de la construction citoyenne.
Le samedi 16 février s’est tenu dans la salle de conférence le lancement de l’Association des jeunes Buwa du Mali (AJBM) en présence du représentant du ministre de la jeunesse et de la construction citoyenne, du président du Conseil national de la jeunesse (CNJ), du président de Niimi présence Buwa, et de plusieurs associations comme Tan’éré, l’association des élèves et étudiants Buwa des lycées et universités et les associations villageoises.
Le président de l’Ajbm, Pierre Dakouo, a rappelé dans allocution que pour les jeunes Buwa, l’heure n’est plus au rejet de la responsabilité sur telle ou telle personne, le temps leur impose d’assumer la responsabilité et la conscience morale qu’il faut. «Qu’aucun fils et qu’aucune fille de ce pays le Mali n’accepte plus jamais encore d’être à la base de la souffrance des Maliens, mais et surtout que tous et toutes acceptent d’être acteurs de la paix et de la cohésion sociale, gage de tout développement économique, social et culturel», a-t-il déclaré.
Rappelant la situation socio-politico-sécuritaire de notre pays, le président de l’Ajbm, Pierre Dakouo, a interpellé tous à définir ensemble les meilleures voies de sortir de l’impasse actuelle. «C’est pourquoi, nous jeunes Buwa du Mali, de notre rôle éminemment socio-stratégique, nous en sommes conscients, car constituant environ 35% de notre armée nationale, 5% d’enseignants et j’en passe… l’Ajbm s’engage à être un vecteur de paix et de cohésion à travers des mécanismes renforçant l’exercice démocratique pour que chaque citoyen puisse jouer pleinement son rôle premier afin de contribuer à l’édification de la bonne gouvernance au Mali et en Afrique», a déclaré M. Dakouo.
Au sujet des conflits intercommunautaires, l’Ajbm a fait le vœu à travers son président qu’ «en lieu et place des conflits et des attaques contre la mère patrie, nous devons choisir la jalousie légitime du progrès de notre beau pays, le Mali. C’est pourquoi en tant que Buwa, communauté frère directe des Dogons et cousins directs des Peulhs, nous sommes convaincus que notre rôle est stratégique pour réconcilier ces deux communautés frères, mais qui au cours de l’histoire se sont vus trompés par les dires et souvent par les faits. Du haut de cette tribune, nous les appelons tous à porter un regard citoyen sur la situation actuelle de notre pays, le Mali, afin de revoir leurs différentes positions dans cette incompréhension qui les oppose.»
Rappelons qu’un hommage a été rendu à Ambroise Dakouo, un des acteurs de cette mobilisation, arrachée à l’affection des parents, amis, des collaborateurs et à la communauté Buwa dans la fleur de l’âge et tous ceux qui ont quitté ce monde.
Gabriel TIENOU