AFP / HABIBOU KOUYATE
Reçu à la Résidence de l’Ambassadeur de France au Mali par SE Gilles Huberson, le Franco-malien, détenteur désormais d’un passeport temporaire français, en attendant la fin de sa procédure de naturalisation, s’est prêté aux questions des journalistes, accompagné de ses parents.
Pour sa toute première adresse à la presse dans son pays d’origine, Lassana Bathily n’a pas manqué de souligner toute sa joie. «C’est une fierté pour moi. Avec cette naturalisation, c’est un rêve qui se réalise». Le Franco-malien, qui entend œuvrer dorénavant pour le raffermissement des liens entre l’Hexagone et le Mali, affirme qu’il va continuer à se battre pour les sans-papiers qui arrivent en France.
Il est également revenu sur la journée très mouvementée du vendredi 9 janvier 2015. «Nos parents nous ont toujours dit que, devant de telles situations, il ne fallait pas paniquer. J’ai gardé ça à l’esprit. Ce qui était dans ma tête, quand nous avons été attaqués, c’était de sauver des vies et c’est ce que j’ai fait» a déclaré avec modestie Lassana Bathily.
Revenant sur les raisons de sa présence au Mali, juste quelques semaines après les attaques, le jeune Bathily précisera «j’ai passé des moments terribles. Tout le monde était inquiet. Il fallait donc que revienne voir la famille. Sinon, j’ai quitté ici il y a juste un an».
Signalons que, pour ce déplacement, c’est Air France qui a offert le billet à Lassana Bathily et à sa famille. Parlant du refus du Mali d’accueillir le corps d’Amedy Coulibaly, Lassana Bathily a soutenu que notre pays était dans son droit, en précisant qu’Amedy Coulibaly était Français en vertu du droit du sol.
Yaya Samaké
