Hier se sont ouverts au CICB, les travaux de l’atelier national de réflexion et de partage d’informations sur la réconciliation et la reconstruction post-conflit de la zone du Gourma Malien. La cérémonie d’ouverture était co-présidée par les ministres délégué, chargé de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, Abdourahmane Oumar Touré, et celui de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rhissa, en présence de la représentante de Wild-fondation, Suzanne, etc.
La zone du Gourma que partagent les trois régions de Mopti, Tombouctou et Gao, est au cœur d’espaces interdépendants de la bande sahélienne et se trouve être l’une des plus touchées par le conflit que connait le Mali. Elle tire surtout sa spécificité liée à la présence des éléphants dont la préservation à elle seule constitue un enjeu national et international. Cette situation du Gourma impose un approfondissement des réflexions sur la reconstruction sociale post-conflit, condition sine qua non pour la réussite des actions de développement durable.
C’est dans ce cadre que s’inscrit l’atelier national de réflexion et de partage d’informations sur la réconciliation et la reconstruction post-conflit de la zone du Gourma malien dont les travaux ont démarré le mardi 21 mai 2013. L’atelier est organisé par le ministère chargé de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire en collaboration avec celui de l’Environnement et de l’Assainissement, avec l’appui financier de Wild Fondation.
Il donnera lieu à des échanges et à des discussions de haut niveau et en profondeur, portant sur le contexte social et environnemental et permettra d’identifier les enjeux qui doivent être pris en considération pour le ciblage optimal des activités de reconstructions. Aussi, il doit favoriser une mobilisation des énergies (connaissances, savoir-faire, capacités d’influence, capacités de coordination, de financement), qui seront utiles à l’animation du processus de reconstruction. Il doit enfin permettre de définir les grandes lignes et les étapes du processus de reconstruction de la paix.
A l’ouverture des travaux, le ministère chargé de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, Abdourahmane Oumar Touré, a indiqué que cette rencontre se tient dans un contexte de conflit armé ayant fragilisé le tissu social, exacerbé les tensions intercommunautaires et bouleversé les équilibres sociopolitiques dans le Gourma. La tâche de reconstruction de tout ce qui a été détruit par les occupants n’est certes pas aisée mais elle est exaltante. La réconciliation et la reconstruction sont des conditions indispensables pour envisager l’avenir, a-t-il poursuivi.
M. Touré a ensuite expliqué que l’atelier vise à faire en sorte que nous puissions nous pencher sur les voies et moyens de rétablir la paix sociale, reconstruire à moyen et long termes les infrastructures, rétablir le tissu économique et envisager un avenir commun avec toutes les populations du Mali en général et du Gourma en particulier.
A l’en croire, il ne s’agit nullement d’aboutir à des solutions faciles et immédiates aux problèmes posés, il s’agit plutôt de réfléchir et de proposer les solutions les meilleures et applicables à court, moyen et long terme.
Il a invité les participants à une grande assiduité, et à participer activement aux échanges francs et directs afin de nous proposer des mécanismes appropriés de gestion de l’après conflit. Il a remercié Wild Fondation dont l’appui technique et financier a permis l’organisation de l’atelier.
Durant 3 jours les participants vont échanger autour de plusieurs thèmes notamment le partage, la structuration et l’apprentissage à partir de l’information disponible, les pistes de réconciliations, la planification de la voie à suivre, l’élaboration d’une feuille de route, etc.
Ben Dao
