L’Appel patriotique du conseil national de la société civile à IBK : «Il ne saurait avoir de referendum tant que la sécurité n’est pas rétablie sur l’ensemble du territoire national… »

5

Le projet de la révision constitutionnelle fait objet de houleux débats. Le Conseil National de la Société Civile du Mali (CNSC) dirigé par Boureima Allaye Touré a dégagé nettement et clairement sa position à travers une déclaration, dans laquelle, il ressort qu’il ne saurait avoir de referendum tant que la sécurité n’est pas rétablie sur l’ensemble du territoire national.

Dans cette déclaration, le Président du CNSC, Boureima Allaye Cissé a fait savoir qu’on est aujourd’hui dans une situation très critique qui requiert que le conseil donne sa position claire sur la situation qui prévaut, à savoir la révision constitutionnelle.  Ainsi, il dira que le conseil avait déjà donné le ton, mais que quand les événements passent, le plus souvent on oublie. De ce fait, il a souligné que depuis la conférence d’entente nationale, ils ont donné leur position et que suite à plusieurs rencontres, ils réaffirment leur position dans cette déclaration. En effet, Le Conseil National de la Société Civile considère que la démocratie et les principes qui la sous-tendent sont des obligations constitutionnelles que chaque citoyen est tenu d’observer ; que l’état sécuritaire est extrêmement précaire sur l’ensemble du territoire national particulièrement dans le Nord et dans le Centre du pays avec son cortège de morts quotidiens ;  que mêmes les élections Communales entamées en novembre 2016 n’ont pas pu encore être achevées à cause de l’insécurité omniprésente. De même, qu’à ce jour le nombre d’écoles fermées est de 500 contre 296 à la même période en 2016 sur l’ensemble du territoire national à cause de l’insécurité et que la présence de l’Autorité de l’Etat n’est pas effective dans les 2/3 du territoire national. Aussi, que la constitution est la loi fondamentale qui va régir tous les Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur et du futur. Par ailleurs, le conseil a fait savoir que considérant qu’au moment de leur  audition à la Commission loi de l’Assemblée,  qu’ils ont  affirmé leur rejet pur et simple de la proposition dans son ensemble pour des raisons motivées à cet effet. Toutefois,  le conseil considère la nécessité de la préservation, de la paix et de la cohésion sociale très entamées et après analyse de l’état de la nation faite par les organisations de la Société Civile membres. De ce fait, le CNSC en ses réunions extraordinaires des 15 et 21 juin 2017, réaffirme sa déclaration du 1er avril 2017 faite à la Conférence d’Entente Nationale à savoir qu’il ne saurait avoir de referendum tant que la sécurité n’est pas rétablie sur l’ensemble du territoire nationale. De tout ce qui précède, le CNSC demande au Président de la République d’annuler le referendum prévu le 09 juillet 2017. Il demande aussi au Gouvernement, d’œuvrer davantage pour le rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national et à la Communauté internationale de plus d’engagement et de soutien pour un Mali uni, en paix et réconcilié. En fin, Le Conseil National de la Société Civile en appelle à tous, à l’apaisement, au dialogue dans la sérénité, à plus de retenue et de modération.

Bamako, le 22 juin 2017

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. TOUTES LES COUCHES DE LA NATION MALIENNE ONT PARLE .LES POPULATIONS S’Y OPPOSENT ET LA JEUNESSE QUI LES LES 3/4 DE LA FRANGE DU PEUPLE EST MECONTENT .JE NE SAIS DE QUEL VOTE REFERENDAIRE NOUS INSIDTONS ENCORE POUR PLAIRE A D’AUTRE .
    LA VIOLENCE QUI S’OPPOSE AU MALI N’EST EN AUCUNE MANIERE ATTRIBUABLE AU CHANGEMENT DE CONSTITUTION .JUA=SQU’AU MALI IL N’Y A PAS DE PROBLEME D’ETHNIE OU DE NORD OU SUD .LE MALI EST UN PEUPLE DE KANKAN MOUSSA SONI ALIBER ,ASKIA MOHAMED J’EN PASSE A SOUDIATA ,AMADOU HAMADOU LES FRERES TRAORE ET BIEN D’AUTRES ENCORE .
    PRESIDENT TSIKAN LAMEH.

  2. Soyons sérieux, ce monsieur a profité des dons destinés aux populations du nord dans les années 90, il a suivi ATT dans ses dérives sans broncher et maintenant il suit Soumaïla qu’il avait soutenu lors des élections présidentielles contre IBK, quelle honte!

  3. IBK ne doit pas rester insensible à ces appels de pied surtout que jusqu’ici personne ne rejette la révision de la constitution. Les deux choses qui opposent adversaires et partisans de la révision sont:

    1) Le moment ,
    2) Certains passages.

    Le moment n’est pas propice pour la simple raison que la révision ne pourra pas se faire dans certaines parties du territoire nationale du fait de la présence de groupes terroristes.
    Certains passages relatifs à la composition de la justice, au Sénat et au mode de désignation de ses membres, à la succession du président en cas de vacance du pouvoir, à la révision par l’Assemblée Nationale doivent être rénogogiés avec toutes les composantes.
    Nous savons que le gouvernement a signé un accord avec les groupes armés. Mais cela ne veut point dire qu’on reléguer au second rang l’avis des autres composantes de la nation.

  4. Soyez plus clair Monsieur, c’est Boureima Allaye Touré ou Boureima Allaye cissé ?

    Vraiment !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Comments are closed.