L’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM) est de nos jours dans une zone de turbulence. Ainsi, tous les feux de ce service sont au rouge depuis l’arrivée, en mars 2021, du nouveau président Sanoussi Bouya Sylla à la tête de cette structure, à la place de Bakary Togola. Et pourtant, nombreux étaient des observateurs et le personnel qui avaient placé leur confiance en l’actuel président pour donner un nouveau souffle à la chambre après les ennuis judiciaires de Bakary Togola. En clair, ces espoirs se sont effondrés comme glace au soleil. Pour cause, l’APCAM, depuis la prise de fonction de Sylla n’est que l’ombre d’elle-même, selon un agent de cette structure.
“Le service tourne au ralenti ; il n’a pu organiser aucune activité majeure comme le Salon de l’agriculture, la Journée paysanne. La seule chose qui est à son actif est la Bourse aux céréales qui allait même être annulée n’eut été l’implication des partenaires”, a regretté un habitué des lieux.
Ce n’est pas tout, le personnel de l’APCAM, notamment les contractuels de la structure dont des chefs de département, ne savent plus à quel saint se confier car ils sont à 5 mois sans salaire. Or, il se trouve que ce sont eux qui constituent le gros de l’effectif en termes de ressources humaines. “Cela fait plus de 15 ans que je travaille ici, je n’ai jamais vu le service dans un tel état de précarité”, confie un agent sous couvert de l’anonymat.
D’ailleurs, il se trouve qu’en plus du personnel, les prestataires de l’APCAM aussi courent derrière leur argent notamment les sociétés de gardiennage, et d’entretien du bâtiment. Selon des sources bien introduites, l’Energie du Mali qui avait plusieurs factures impayés sur la table du président était obligée de couper le courant à la structure pour se voir payer son dû.
Kassoum THERA