Le Groupe d’action pour les langues et écritures du Mali (Galé) a tenu ce lundi 28 novembre à l’ex-Dnfla sa réunion constitutive. Présidée par Adama Samassékou, ladite réunion qui a enregistré la présence de Mohamed Coulibaly, ancien ministre du Culte du gouvernement Moctar Ouane, s’attèle à plaider pour la souveraineté linguistique.
L’idée longtemps caressée a fini par se concrétiser par la réunion des personnalités publiques reconnues et des cadres techniques engagés sur la question des médiums pour sortir des schémas hétéroclites de la militance, aplanir les difficultés de tous ordres, apporter des éclairages à l’opinion, être un conseil avisé et proposer la voix de la raison. Le Groupe d’action pour les langues et écritures du Mali, initiative de veille citoyenne, trouve ici sa vocation.
Composé entre autres de linguistes, pédagogues, chercheurs, enseignants, juristes, gestionnaires, communicateurs, créateurs et de façon générale d’hommes et femmes de culture, militants de la cause, le Galé se dédie à la réflexion et à l’analyse pour conceptualiser une assistance et un accompagnement dans la prise de décision et l’opérationnalisation. Pour ce faire, il est appelé à prendre en charge l’intégration et l’usage de nos médiums nationaux, essentiellement nos langues et écritures, dans le périmètre de l’Etat et des collectivités. Le Groupe d’action s’attèlera à plaider pour la souveraineté linguistique, à préconiser l’officialisation des langues et écritures nationales et à opérationnaliser le document de politique linguistique du Mali (DPLM). Le Galé tiendra des rencontres sur la problématique de l’adoption de nos langues et écritures dans la vie publique, de l’assistance aux autorités nationales sur les modes d’expression et de signification, de l’accompagnement du processus d’intégration des langues et écritures nationales dans le domaine scolaire et universitaire dans l’administration et la vie publique, ainsi que la proposition pour l’institution d’un commissaire de la transition.
Pour se mettre en action, le Galé adoptera la démarche opérationnelle suivante à travers la réunion constitutive, l’élaboration d’une note de plaidoyer à l’attention des autorités de la Transition (suggestion pour une formulation de l’option des langues dans la Constitution), lobbying auprès des décideurs de l’Etat et des collectivités, et atelier sur la stratégie d’opérationnalisation du DPLM et recommandations (Transmission des recommandations aux autorités nationales). Almihidi Touré