Le Ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, a présidé au lancement officiel du Projet « 50 millions de femmes ont la parole » de la CEDEAO le vendredi 14 août 2O18 au centre CNDIFF, en Présence du Représentant spécial de la CEDEAO au Mali, du Représentant du Bureau National de la CEDEAO, de la Directrice du FAFE, des responsables techniques de l’Afrique de l’ouest pour le projet « 50 millions de femmes ont la parole » et des membres de l’Equipe-Pays du projet « 50 millions de femmes ont la parole »
L’ambiance était bon enfant, quand le Ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant a prononcé le discours inaugural duprojet « 50 millions de femmes ont la parole » initié par la CEDEAO en partenariat avec la BAD (Banque Africaine pour le Développement), le COMESA (Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe) et la CAE (Communauté d’Afrique de l’Est).
« C’est à la fois un honneur et un réel plaisir pour moi de présider à la cérémonie d’ouverture… »
Le Ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, s’est réjouie de l’honneur qui lui a été échu de donner le coup d’envoi de ce projet capital qui vise à autonomiser, à soutenir et à accompagner les femmes dans l’espace CEDEAO dans leurs initiatives entrepreneuriales
le Ministre : « C’est à la fois un honneur et un réel plaisir pour moi de présider à la cérémonie d’ouverture des travaux d’information et de formation des membres de l’Equipe-Pays du Mali du projet « 50 millions de femmes ont la parole».
Les raisons du projet
Le Ministre a aussi évoqué les raisons qui ont emmené la BAD (Banque Africaine pour le Développement), la CEDEAO ainsi que les autres partenaires à initié ce projet« 50 millions de femmes ont la parole ».
Selon le chef du département : « Les différentes études réalisées sur les conditions de vie des femmes ont prouvé qu’il est difficile à celles-ci d’accéder aux services financiers et non financiers du fait des contraintes et des pesanteurs sociales. Ce qui affecte énormément la taille et la prospérité des entreprises initiées par les femmes en Afrique subsaharienne. Les conclusions de ces mêmes Etudes ont démontré que les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) pourraient être une réponse à certaines de ces difficultés liées à l’entrepreneuriat féminin.
Il s’agirait pour cette initiative d’améliorer les capacités d’accès à l’information et au financement des femmes à effet de soutenir leurs entreprises ».
Représentant spécial de la CEDEAO au Mali
Le Représentant spécial de la CEDEAO au Mali, quant à lui a d’abord rappelé les textes en faveur de la femme dans l’espace CEDEAO.
Selon lui: « l’article 15 de l’Acte Additionnel relatif à l’égalité de droits entre les hommes et les femmes pour le développement durable dans l’espace CEDEAO, a appelé les Etat membres à adopter toutes les mesures législatives et réglementaires tendant à assurer aux femmes, l’égalité d’accès à toutes les opportunités économiques et lucratives dans les domaines du commerce et de l’entreprenariat, y compris l’accès aux marchés publics et en tenant compte de leur contribution dans le secteurs formels et informels ».
Il a encore ajouté en disant : « cette initiative vient couronner tous nos efforts en faveur de l’autonomisation de la femme en Afrique de l’Ouest ».
La Mission de l’Equipe-Pays du Mali
Le Représentant spécial de la CEDEAO au Mali, a aussi rappelé les trois missions essentielles assignée aux membres de l’Equipe-Pays du Mali : « Votre première mission sera de coordonner la collecte et la transmission sur cette plateforme, de toutes les informations pouvant aider et encourager les femmes et les jeunes filles à entreprendre en République du Mali ; La deuxième sera de partager à travers cette plateforme, toutes vos réalisations, réussites et bonnes pratiques pouvant encourager les femmes et les jeunes filles à entreprendre en République du Mali faisant ainsi de votre pays, une terre d’opportunités d’affaires et d’investissement pour toutes les femmes entrepreneures du continent ; La troisième sera d’encourager les femmes et les jeunes filles du mali à visiter et faire de cette plateforme leur principal outil de réseautage et de formation à distance, d’échanges, de recherches et de rencontre de partenaires afin d’accéder aux opportunités de financement des affaires qui s’y trouveront ».
Le profil des bénéficiaires du projet
Dans son intervention, le Responsable Technique de l’Afrique de l’Ouest pour ledit projet « 50 millions de femmes ont la parole », M. Joël Ahofodji a dit que toutes les femmes sont visées par ce projet : « Le projet vise toutes les catégories de femmes. Les femmes et les jeunes filles. Mais nous mettons beaucoup l’accent sur les femmes qui sont déjà dans l’entreprenariat et les jeunes filles qui souhaitent s’engager dans le commerce et l’entreprenariat. Parce que, sur cette plateforme, celles-ci auront toutes les informations, toutes les facilités, toutes les lois, tous les décrets qui sont en application avec la République du Mali et des autres pays d’Afrique pour faciliter l’entreprenariat des femmes. Donc, c’est une manière de regrouper sur une plateforme, en un seul endroit toutes les informations nécessaires pour créer une affaire, grandir dans ses affaires et développer ses affaires ».
Les avantages de la plateforme
Joël Ahofodji a donné les avantages que peuvent procurer ce projet : « Cette plateforme donne la possibilité aux femmes de se faire des amis qui interviennent dans le domaine de la même activité, de créer des réseaux, d’avoir accès au financement des institutions qui financent les femmes. Ce site aura aussi la possibilité de réseautage de se former, d’aller découvrir les expériences, venant de grands hommes, de grandes femmes, des astuces pour réussir dans le monde des affaires
Mme Kanté Fatoumata Diankoumba, Directrice du FAFE (Fonds d’Appui à l’Autonomisation de la Femme et à l’Epanouissement de l’Enfant), point focal du projet au Mali
Pour elle, ce projet prend aussi en compte les femmes rurales. Mme Kanté Fatoumata Diankoumba : « La plupart de nos femmes rurales maitrisent le wassap, viber, face book à travers leurs téléphones portables. Donc, les informations que nous allons mettre cette plateforme, que tu sois en milieu rural ou en ville, tu peux accéder à ces informations. En plus, Il y a aussi des formations qui sont prévues pour ces femmes-là ».
« Ce projet est le bienvenu.. »
D’après Mme Kanté Fatoumata Diankoumba, Directrice du FAFE, ce projet est le bienvenu. Car il suscite déjà l’engouement et l’engagement des femmes. C’est un projet qui va beaucoup contribuer à appuyer les femmes, pour promouvoir l’autonomie de la femme à travers l’entreprenariat féminin
Appel aux femmes
Elle a fini en lançant un appel à toutes les femmes du Mali
« Beaucoup de choses sont entrain d’être faites pour l’autonomisation de la femme. Je demande aux femmes de ne pas baisser les bras. Elles doivent sortir, s’engager, prendre le courage, pour profiter de tout ce qui est entrain d’être mis à leur disposition. Sortir pour promouvoir l’autonomisation de la femme ».
Rappelant que le projet « 50 millions de femmes ont la parole », a été initié pour un durée de trois ans, depuis 2017.
Pépin Narcisse LOTI