La salle de conférence du Mémorial Modibo Keita a abrité, le samedi 16 juillet 2016, la cérémonie de lancement officiel des activités de la Fondation Mamma Haidara (FOMAH). Ont pris part à ce lancement, le Président de la Fondation, Dr. Abdel Kader Haidara ; le président du Haut conseil islamique du Mali, Mahamoud Dicko qui est le Président des membres du Comité de parrainage de la Fondation ; l’ancien premier ministre, Moussa Mara ; des élus de la région de Tombouctou. C’était placée sous la présidence de Mme le ministre de la Culture, N’Diaye Ramatoulaye Diallo, représentante de la marraine de la cérémonie, Mme Keita Aminata Maiga, l’épouse du Chef de l’État.
D’entrée de jeu, Monsieur Sidi Faskoye administrateur de la Fondation Mamma Haidara (FOMAH) dira qu’aujourd’hui on se rend compte de l’état de la dépravation de nos mœurs, de nos us et coutumes et de nos valeurs et pour redresser cela un sursaut national et un réveil patriotique sont nécessaires pour redorer le blason d’antan. Selon lui, ce défi interpelle toute la société malienne. « C’est dans ce cadre qu’est née la Fondation Mamma Haidara qui entend apporter sa modeste contribution à la revalorisation du patrimoine culturel en accompagnant les plus hautes autorités », a révélé M. Faskoye. Il énuméra que la Fondation compte fédérer les initiatives locales, régionales et nationales pour que la pérennisation du patrimoine culturel, matériel et immatériel de notre pays soit une réalité pour chaque enfant du Mali. « Un autre Mali est possible et la condition sine qua non est de faire de la culture un levier du développement », a-t-il ajouté.
Le président Dr. Abdel Kader Haidara, a axé son intervention sur la valeur de la culture de notre pays. Nous travaillons, dit-il, à l’édification d’une société apaisée, respectueuse des valeurs humaines, où “l’homme” est au centre de toutes les préoccupations ; apporter le changement de comportement tant attendu, le respect de la chose publique, sauver, exploiter et rendre disponibles les manuscrits. « Nous œuvrons à créer des emplois à travers des PME, des ateliers et un véritable développement du partenariat Public-privé », a noté le Président Haidara. « Nous sommes guidés par notre instinct patriotique, le souci du service bien fait, l’égalité des sexes, des discriminations régionales, raciales ou ethniques », a ajouté Monsieur Haïdara.
Mme le ministre de la Culture, N’Diaye Ramatoulaye Diallo avoue que le lancement d’une fondation est une belle opportunité pour mener des réflexions sur le moteur même de l’entraide, une valeur essentielle de nos cultures. « Nous nourrissons l’espoir que cette Fondation consolidera le dialogue profond, fécond et sincère entre les différents acteurs pour la promotion, la valorisation et le développement de notre culture », a-t-elle souhaité. Avant d’affirmer que « le Mali est une grande nation, une terre de culture, une terre de science et de connaissances. Je voudrais en avoir pour preuve l’existence des manuscrits anciens et l’engouement qu’ils ont pu susciter à travers le monde ». A l’en croire, ces manuscrits, au delà de leurs témoignages de l’évolution de notre histoire, sont pour nous une source d’inspiration pour le futur et un repère incontesté de nos acquis en matière de gestion de la société, de conduite des affaires de l’État, d’éducation aux valeurs fondamentales de l’homme et enfin ils sont un recueil non négligeable du savoir assimilé, au fil du temps, sur les mathématiques, l’astrologie, la théologie etc. « C’est en cela que je voudrais saluer l’initiative de cette fondation qui se veut un outil de développement socioculturel du Mali à travers la préservation du patrimoine culturel », a souligné Mme le ministre Mme N’Diaye Rama Diallo.
La projection d’une vidéo de témoignage sur la personnalité du Président de la Fondation, Abdel Kader Haidara ; des prestations musicales et quelques témoignages ont agrémenté la cérémonie.
A rappeler que la Fondation Mamma Haidara (FOMAH) a été créée en juin 2015 et a comme mission principale de contribuer à la préservation, la valorisation, l’accès et la pérennisation du patrimoine culturel.
Abdramane SAMAKE