Améliorer le bien-être socio-économique des femmes et des filles grâce à une meilleure livraison de service public. C’est l’un des objectifs recherchés par le projet Redevabilité publique et participation des femmes au Mali dont le lancement a eu lieu le jeudi 8 août à l’hôtel Sheraton de Bamako.
C’était sous la présidence de Dr. Boubou Cissé, Premier ministre. Lequel avait à ses côtés le Vérificateur général, M. Samba A. Baby, le président du Conseil national de la société civile, Bourehima Allaye Touré, Mme Michèle Akpou, cheffe du Projet RPPFM, l’ambassadeur du Canada au Mali, M. Louis Verret, et le maire de la commune IV, M. Adama Berthé.
Financé par le Canada à hauteur de 4 milliards de francs CFA sur une durée de 4 ans, ce projet vise à améliorer le bien-être socio-économique des femmes et des filles grâce à une meilleure livraison de service public et permettra de mieux faire connaître les pièges et les coûts sociaux de la corruption au Mali.
Le projet «Redevabilité publique et participation des femmes au Mali» a pour objectif essentiel de renforcer trois acteurs clés, à savoir le Bureau du Vérificateur général du Mali, le Pôle économique et financier du ministère de la justice ainsi que les comités de veille citoyenne de la société civile dans leurs plaidoyers en faveur d’une imputabilité accrue et d’une participation effective des femmes dans la sphère publique.
Le projet RPPFM se justifie par un certain nombre de constats. Selon le rapport 2015 sur l’indice de perception de la corruption à travers le monde, le Mali se classe 95èmesur 167. Cette situation entraîne un impact sur la livraison des services publics où le Mali se classe 179èmesur 187.
Partant de cela et vu que les femmes et les enfants font partie des couches les plus vulnérables et donc, plus durement touchés par cette situation, le projet s’articule autour de trois composantes: la surveillance améliorée par le gouvernement de la mise en œuvre des politiques et des programmes sexo-spécifiques au Mali, les pratiques de lutte contre la corruption, intégrant les manifestations sexo-spécifiques améliorées et la mobilisation accrue des femmes membres de la société civile, pour la promotion de la bonne gouvernance.
Selon Michele Akpou, les actions du projet visent en outre à atteindre certains résultats. Il s’agit notamment de rendre crédible et indépendant un Bureau du Vérificateur général doté d’une expertise reconnue dans la pratique de contrôle des finances publiques ; mieux outiller les pôles économiques et financiers dans les techniques d’investigations ; mieux former une nouvelle génération d’auditeurs de justice pour lutter contre la corruption ; former un vivier d’au moins 200 femmes en technique de lobbying et plaidoyer dans le contrôle citoyen et la défense des droits des femmes ; et former des comités de veille citoyenne à la participation citoyenne.
«…l’incapacité à lutter contre la corruption est un problème comportemental, nous devons nous-mêmeschanger pour un meilleur développement»,a laissé entendre Dr. Boubou Cissé.Pour lui, ce projet marque une nouvelleère et il s’est par ailleurs réjouidu lancement des activités du projet «Redevabilité Publique et participation des femmes au Mali (RPPFM).
F. Doza