Lancement des travaux d’adduction d’eau potable et d’assainissement : Un projet multi dimensionnel pour Baroueli, Niono, Macina, Dioro et Konobougou

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Le ministre de l’Energie et de l’Eau, Habib Ouane, accompagné d’une forte délégation, a procédé le jeudi dernier au lancement des travaux de réalisation d’un vaste projet d’adduction d’eau potable  et d’assainissement dans le cercle de Baroueli. Ce projet financé par le gouvernement du Mali et la Banque Africaine de Développement  à un coût total de 25686885571 FCFA, concerne les régions de Ségou, Koulikoro et Gao.

Cette volonté politique du gouvernement et ses partenaires techniques et financiers s’inscrit dans le cadre du programme sectoriel eau et assainissement (PRODESA). Ce projet vise  à satisfaire de manière durable les besoins en eau potable et en assainissement des villes de Baroueli, Niono, Macina, Dioro et Konobougou.

Les réalisations prévues dans le cadre du projet permettront de résoudre définitivement le problème de l’alimentation en eau des régions de Ségou, Koulikoro et Gao à travers  la construction de 115 latrines publiques et 9810 latrines familiales avec 9900 bacs à laver et puisards domestiques ; 410 forages à motricité humaine, 45 puits directs et 63 puits citernes ; 8 nouveaux systèmes d’adduction d’eau potable simplifiée, 49 systèmes d’hydraulique ; 5 adductions d’eau potable dans les centres des différentes localités dans la région de Ségou ; la réhabilitation et l’extension des adductions d’eau sommaire de Bla et de Tomian et la réhabilitation de 220 forages  à motricité humaine. Ces actions seront accompagnées d’un programme de suivi des ressources en eau, à travers la réalisation de 85 forages.
Pour la région de Ségou, les travaux sont  répartis en deux lots attribués à deux entreprises différentes.
Le premier lot dans la zone de Niono et de Dioro est attribué au groupement Hydrosahel et Fadou technibois pour un montant de 2 826 745 783 FCFA pour un délai d’exécution de 14 mois.
Le deuxième lot concerne la zone de Macina, Konobougou et Baraouéli ; il est attribué à l’entreprise SGEM-BTP Mali pour un montant de 1 215 150 705 FCFA pour une durée de 15 mois.
En ce qui concerne la ville de Baroueli, il est prévu un investissement de  400 millions de nos francs. Cette ville bénéficiera d’un château de 200 m3  alimenté par deux forages dont les débits sont estimés à
80 m3 et 18 m3/h et un réseau 12 000 mètres linéaires avec 12 bornes fontaines et 10 branches privées. Le premier adjoint au maire de Baroueli, Diadié Konadji, dans son mot de bienvenue, a demandé au Ministre de revoir le contenu du projet qui, selon  lui, ne correspond plus à la réalité de la ville qui connait une démographie galopante.
Pour Samba Kamar, chargé des opérations de
la Banque Africaine de Développement au Mali, il a rassuré la disponibilité de la BAD  à accompagner les efforts du Gouvernement du Mali pour atteindre les Objectifs du millénaire de développement (OMD).
Aujourd’hui, le taux d’accès à une source d’eau potable au niveau national est de 75%. Le Gouvernement et ses partenaires ambitionnent de porter ce taux 80% à l’horizon 2017.
Le ministre de l’Energie et de l’Eau, Habib Ouane, a salué la disponibilité de
la BAD d’accompagner le Mali dans ce projet. Cette intervention est la deuxième du genre de la BAD
depuis 38 ans, à travers son programme initiative l’eau potable et assainissement en milieu rural.
Le Ministre Ouane a indiqué que «nous devrons doubler d’effort pour améliorer nos performances en tant que bénéficiaire de l’Aide». Il demande à toutes les parties prenantes de tout mettre œuvre pour la bonne marche de ce projet important. Rappelons qu’au moment de l’évaluation de ce projet en 2007, les régions de Koulikoro, Ségou et Gao présentaient des taux d’accès aux services d’eau potable parmi les plus faibles  du pays. Tout comme l’accès à l’eau potable, en matière d’assainissement, le taux de couverture était presque nul. Voilà autant de raisons qui expliquent la réalisation de ce projet dans ces trois régions. Il s’agit, pour le Gouvernement et ses partenaires, de rehausser de manière significative le taux d’accès à l’eau potable et à l’assainissement.

Nouhoum DICKO

 

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