Dans le cadre du lancement de la reprise de ses activités, le Centre Djoliba a procédé, le lundi 8 avril dernier, à la tenue d’une conférence de presse animée par Joseph Tanden Diarra, Directeur intérimaire. La cérémonie s’est déroulée dans la salle de conférences dudit centre en présence de Mgr Jean Zerbo, Archevêque de Bamako et premier responsable, des membres du Conseil d’Administration et la participation de plusieurs journalistes.
Crée en janvier 1964 par Abbé Traoré, le Centre Djoliba est une structure d’appui pour le renforcement des capacités d’intervention des acteurs et actrices du développement qui se définit comme une organisation d’inspiration chrétienne catholique. Visant la promotion de l’homme et de tout l’homme, le Centre Djoliba est devenu une association de droit malien en 1992 après 28 ans de parcours remarquable d’appui à la consolidation des mutations socio-économiques qu’a connu le Mali.
« En effet, ce n’est plus un secret pour personne, qu’au cours de la funeste année 2012, plus précisément en avril 2012, le Centre Djoliba a dû être fermé et tout le monde remercié par la même occasion », a introduit M. Joseph Tanden.
Il ajoutera que les premiers responsables du Centre Djoliba en sont arrivés à cette extrémité, alors que le pays entrait dans un moment de tourments interpellant le Centre Djoliba dans sa fonction première, qui est le débat et le dialogue social, que les premiers responsables n’aient donc eu comme recours que cette solution extrême, dit peut être combien les problèmes étaient graves et complexes au sein de l’institution.
Selon M. Diarra, la rencontre de ce matin ne sera pas de juger cette époque, ni de juger les décisions qui ont été prises, alors ! Retenons seulement que les institutions sont comme des êtres vivants : elles naissent à un moment précis, grandissent, fonctionnent pour remplir les objectifs pour lesquels elles ont été créées ; elles vieillissent ; tombent malades parfois et à terme, peuvent mourir ou revivre sous une autre forme après une cure. C’est à la suite d’un diagnostic posé pendant les mois d’août-septembre 2012 que les contours du nouveau Centre Djoliba ont été arrêtés. Si le Centre devrait rouvrir, il devrait pour M. Diarra : revoir ses activités et les réajuster aux besoins actuels de la société malienne. Revoir sa personnalité juridique et ses statuts et règlements intérieurs (Sur le moyen et le long terme). C’est à la suite de ce diagnostic, a indiqué Joseph Tanden, que l’Archevêque nous a fait honneur à l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (OCAO)-Unité universitaire à Bamako (UUBA), en demandant de l’aide pour la réouverture du Centre en fonction des résultats du diagnostic. «En ouvrant désormais ses portes, le Centre Djoliba met en veille un certain nombre d’activités qu’il avait pratiqués pendant longtemps, comme la formation, la promotion féminine et l’enfance, bref, tous ces programmes qu’il exécutait avec l’appui de partenaires stratégiques et financiers.», a martelé Joseph. En ouvrant, a ajouté M. Diarra, le Centre Djoliba va se focaliser d’abord sur ses deux activités principales: la documentation et les conférences. A la demande pressante du public, la documentation/bibliothèque a été ré ouverte depuis plusieurs mois. Elle a retrouvé son rayonnement d’antan. Quant aux conférences-débats, c’est le concept qui a marqué des générations entières de maliens depuis la création du Centre Djoliba. Dans ce second volet d’activités, M. Diarra, dira que : «Nous sommes à la recherche de thèmes porteurs et de conférenciers intéressés à les traiter, et nous comptons sur les professionnels de la presse que vous êtes pour nous soutenir dans cette reprise des débats publics dans le nouvel espace Djoliba. La réflexion est en cours pour mettre en place un comité pluridisciplinaire responsable du débat public au Centre Djoliba.»
Il a terminé ses propos par donner plus d’éclairage aux différentes questions posées par les journalistes et les participants.
Drissa KEITA