Dans la recherche du pardon après la crise post- guerre, la fondation internationale pour les systèmes électoraux (Ifes), vient de développé le concept de la vidéo sur la paix et la réconciliation. Le lancement de cette vidéo de sensibilisation et éducatif au grand public a eu lieu vendredi 30 août ans les locaux du Radisson Blue Hôtel en présence des personnalités qui se sont engagées dans la recherche de cette paix. Des attestations de mérite leur ont été destinées pour le travail accompli.
Ils étaient leaders religieux chrétiens et musulmans, hommes politiques, citoyens simples témoins des atrocités et artistes entre autres Seydou Badia, MGR Jean Zerbo, Cherif Ousmane Madani Haïdara, Mme Seck Oumou Sall, Mr Issa Traore, Magistrat, l’honorable Oumarou Ag Mohamed, Fanta Sangaré, Mahmoud Dicko et bien Mr le Président de la Commission Dialogue et réconciliation lui-même. à avoir ces attestations de reconnaissance au mérite de leur implication dans le processus de démarche pour la paix. Une démarche fortement salutaire malgré les deux ans que ça prit, elle a finalement abouti. Le documentaire de 40 minutes environ et le spot ont montré l’importance de la cohésion sociale. Les intervenants ont appelé à une remise en cause pour pouvoir sortir de cette crise qui a tant déchirer le tissu social, obligeant certaines personnes à l’exil dans les camps de refugiés et d’autres éparpillés dans des conditions difficiles à travers le pays. Tous ont demandé à ce que l’impunité soit sanctionnée pour qu’il y est la paix tant désirée.
Toute chose qui fera dire au chef de mission d’EFES, Sidi Mohamed Diawara, qu’on ne peut pas faire la paix sans se dire la vérité, sans rechercher la vérité, sans situer les responsabilités. D’où la nécessité du Dialogue franc, sans détour et sans complaisance. ” On ne fera pas la paix en prenant quelques raccourcis comme en réunissant les communautés pour une fête un soir au clair de lune ou simplement en signant un papier entre deux porteurs d’armes. La paix, la vraie paix exige de toucher le cœur et la conscience des hommes. Ce n’est pas en simplifiant les problèmes par des labels aussi naïfs et insensés comme Nord-Sud ou Noirs-Blancs, mais en regardant profondément le rôle des acteurs sociaux dans leurs interactions et dans notre approche de la chose politique ou publique “. A-t-il laissé entendre.
Bien dans son rôle, le président de la commission dialogue et réconciliation, Mohamed Salia Sokona, dira ” An ti se ka ke jugu sako yé ” pour dire que ” nous ne serons jamais à la merci de l’ennemi “, car nous avons hérité des civilisations millénaires enrichies par les deux plus grandes religions monothéistes que sont l’islam et le christianisme. A l’en croire, réconcilier les communautés après une crise aussi profonde que celle connue par le Mali demande du temps, de l’abnégation, de la foi. Aussi, dira t-il qu’il ” est exaltant de voir un pays réunifié dans un seul but qui est le développement pour tous et dans une seule foi qu’est le travail libérateur “. Il en a cependant fait de chaque maliens, un apôtre de la paix.
F. Mah Thiam KONE