Le Centre pour le dialogue humanitaire (HD) a lancé hier, mercredi 12 décembre 2018, à l’hôtel Radisson, la deuxième phase de « La Voix des jeunes du Sahel », un projet de dialogue entre les jeunes et les autorités. C’était sous la présidence du ministre de la Jeunesse, de l’emploi et de la construction citoyenne, en présence de l’ambassadeur du Royaume du Danemark et du représentant de l’ambassadeur de l’UE au Mali.
Les jeunes maliens sont venus de Bamako, Kayes, Sikasso,Taoudeni, Menaka et de la diaspora pour participer à la deuxième phase du projet « La Voix des Jeunes du Sahel – Dialogue entre les jeunes et les institutions » qui est cofinancé par l’Union européenne et le Royaume du Danemark.
D’entré en jeu, l’adjoint au chef de mission du Centre pour le Dialogue Humanitaire, Moustaphe Maiga, a précisé que le projet favorise l’implication effective de la jeunesse dans le processus de décision politique, économique et social. Selon lui, des consultations locales et nationales ont été réalisées autour des thématiques comme : l’éducation et la formation professionnelle, les opportunités économiques, la participation citoyenne des jeunes, la migration, la radicalisation, la paix et la sécurité.
Selon ce responsable, la première phase du projet de « La voix des jeunes du Sahel » a permis d’aboutir à une lecture consensuelle des enjeux et préoccupations de la jeunesse du Sahel.
Parlant de cette deuxième phase, ces activités se dérouleront autour de trois chantiers nationaux prioritaires, notamment « éducation et formation professionnelle », « opportunités économiques » et « participation citoyenne ».
Les objectifs de la rencontre d’hier sont clairs : lancer officiellement les activités de la seconde phase et permettre aux jeunes d’adresser aux autorités leurs attentes quant à la concrétisation des trois chantiers nationaux prioritaires pour la jeunesse du Mali. Ces chantiers, sont, rappelons-le, l’éducation et la formation professionnelle, les opportunités économiques et la participation citoyenne.
D’abord, parlant du 1er chantier de l’éducation et la formation professionnelle, Mademoiselle Diallo de la diaspora a, au nom des jeunes du Mali, appelé les autorités à accroitre les infrastructures et équipements scolaires et universitaires ; améliorer les programmes scolaires et universitaires en les adaptant au marché de l’emploi et à développer la formation continue des enseignants.
Sur le deuxième chantier : Opportunités économiques, les attentes de la jeunesse du Mali auprès du gouvernement sont : l’organisation des séances d’informations et de sensibilisation sur les opportunités économiques ; la formation et l’équipement pour l’exploitation et la transformation des produits locaux ; et enfin l’accompagnement et la facilitation des procédures administratives de créations et développement d’entreprise pour les jeunes de la diaspora.
Le président de Conseil local de la jeunesse de Kadiolo, 3è porte-parole du jour, a transmis le message des jeunes du Mali au ministre Porte-parole du gouvernement sur le 3ème chantier concernant la participation citoyenne. A ce niveau, ils demandent la vulgarisation de la politique nationale de la citoyenneté et du civisme et de son plan d’actions ; le renforcement de l’opérationnalité des Directions régionales de la jeunesse ; le renforcement de la capacité des organisations de jeunes dans l’éducation à la citoyenneté active ; et aussi, étendre l’éducation civique et patriotique dans tout le cursus scolaire et universitaire, en y introduisant des questions liées à la paix , la cohésion et l’unité nationale.
Quant au ministre de la Jeunesse, de l’emploi et de la construction citoyenne, il affirme avoir entendu le message des jeunes et a promis de le transmettre à qui de droit. Il n’a pas manqué de féliciter le Centre HD et ses partenaires pour les bons résultats de la première phase qui a pris fin.
Boureima Guindo