Le mercredi 21 décembre dernier, s’est déroulé au Palais de la culture Amadou Hampâte Bah de Bamako, le lancement de la Fondation Temedt dont les missions seront de contribuer à l’ancrage de la démocratie et de la bonne gouvernance en vue de l’émancipation des communautés les plus marginalisées, mais aussi de promouvoir la protection des droits humains au Mali.
La cérémonie était présidée par Ibrahim Ag Idbaltanat, président de la Fondation Temedt-Mali, en présence de Zahabi Ould Sidi Mohamed, président de la Commission nationale de désarmement, démobilisation et réinsertion ; de Koina Ag Ahmadou, gouverneur de la région de Kidal et de plusieurs responsables et notabilités des régions du nord du Mali.
Ibrahim Ag Idbaltanat, président de la Fondation, a souligné que la mise en place de la Fondation Temedt-Mali est le résultat d’un processus de réflexion pour la conception d’un mécanisme durable de lutte contre la pauvreté dans notre pays.
” Créé suite au forum de Ménaka en aout 2006, Temedt association pour la consolidation de la paix, le développement, la promotion et la protection des droits humains est apolitique et laïque. Elle s’est fixée pour mission, dès sa création, de contribuer à l’ancrage de la démocratie et de la bonne gouvernance au Mali. Après avoir rempli ses missions dont aussi œuvrer pour la réduction des inégalités sociales par la lutte contre la pauvreté, la promotion et la protection des droits humains, nous avons décidé de la transformer en une fondation dénommée “Fondation Temedt “, a-t-il précisé.
Il a aussi souligné que la Fondation va désormais mettre en place un fonds qui va jouer le rôle d’une agence visant à dynamiser la mobilisation et la gestion des ressources financières en faveur de la promotion et de l’émancipation des couches vulnérables au Mali, en particulier celles d’ascendance esclave. Avant de conclure ses propos en lançant un appel à tous les patriotes du pays, à tous ceux qui sont épris de paix, de justice sociale et d’équité, de conjuguer leurs efforts pour arrêter la tragédie actuelle qui n’a de gain que l’augmentation du nombre de veuves, d’orphelins et de misérables.
L’un des moments forts de cette cérémonie de lancement a été la série de témoignages de plusieurs responsables et notabilités des régions du Nord sur les bons actes posés par Temedt.
M.TRAORE
Témedht VS Temoust
Témedht se dit en Tamacheqh “le nombril”, terme générique qui s’entend comme ce qui fait la parenté qui “attache” des liens de fratrie;
Temoust est la “façon d’être”, terme générique qui s’entend comme l’identitaire touareg; temoust n’u Tamacheqh est le “ciment” liant tous les touaregs de toutes couleurs et de toutes conditions.
Les touaregs “blancs ou rouges” sont attachés à la Temoust, la “façon d’être touareg” qui exige des comportements dignes des Hommes Libres du Sahara, y compris les bellas, les anciens esclaves.
Les bellas (un terme péjoratif songhoï) sont des descendants des esclaves “noirs” des touareg qui doivent se sentir “libres” (Idarfan, Akalouten).
Pour ne pas se sentir touareg, les bellas émancipés et intellectuels prennent le biais “nombriliste” (Témedht) qui les rattacheraient aux “noirs maliens” au lieu de l’identitaire touaregs (Temoust) pour faire la différence, ce qui est malheureux parce que le bon plaidoyer pour les bellas n’est pas le renoncement à leur identité culturel touareg ancré dans leurs gènes mais une approche qui ne ferait pas que les bellas se “désintègrent” des touaregs pour vouloir “réintégrer” les “noirs” qui les repoussent!
Sincèrement
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