C’est devant une foule enthousiaste d’enfants et de femmes que s’est déroulée, samedi dernier sur le terrain municipal de Baco-Djicoroni, la cérémonie de lancement de la campagne anti–paludisme initiée par la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie du Mali(BICIM), en partenariat avec le Programme National de lutte contre le Paludisme (PNLP). On y notait la présence du Dgé de la BICIM, du Directeur du PNLP, du représentant du maire de la Commune V et du chef de quartier.
Cette opération initiée par la Fondation BNP Paribas, vise à lutter contre le paludisme en diminuant le taux de prévalence de la maladie notamment chez les populations les plus vulnérables : les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans.
La BICIM, filiale du groupe BNP Paribas, procède comme lors du premier programme, au lancement de la première phase de ce second programme biennal avec 4500 moustiquaires à distribuer à 9000 personnes dans plus de 1000 familles.
Pour le Dgé de BICIM, Marc TEMPELS, ce lancement dans le quartier de Baco-Djicoroni permettra de marquer à nouveau leur solidarité dans la lutte contre le paludisme, avec comme objectif d’assurer la couverture totale des populations. Il s’est réjoui de l’exécution du premier programme de don qui a permis la couverture des zones de Dougoukoro et de Hérémakono. La première phase de ce second programme va permettre la couverture de Sokoura, ce qui portera la couverture à plus de 90% des zones défavorisées de Baco-Djicoroni.
Enfin, il reste convaincu que les 4500 moustiquaires seront utilisées à bon escient comme celles offertes précédemment. Il a aussi invité les bénéficiaires à faire bon usage de ces moustiquaires en faisant dormir toute l’année et en toute saison la famille sous celles-ci.
Le Directeur du PNLP, Diakaria Koné, a pour sa part rappelé les conséquences sanitaires du paludisme qui est une maladie répandue dans les pays pauvres et dans les zones défavorisées. Selon des statistiques, il ressort que le paludisme est une maladie très grave qui tue chaque année en Afrique 2 à 3 millions de personnes. Cependant, il peut être soigné s’il est rapidement pris en charge.
Pour y faire face, il a parlé de la mise en place de la stratégie moustiquaires imprégnées. L’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide toutes les nuits et toute l’année, est reconnue comme étant le moyen le plus efficace pour lutter contre la maladie.
Le plan anti-paludisme de la Fondation BNP Paribas consiste à mettre des moustiquaires à la disposition des populations cibles dans les quartiers défavorisés. Cette action est accompagnée d’un programme de sensibilisation/formation en coordination avec le PNLP. La Fondation PNP Paribas déploie également ce plan dans tous les autres pays de la sous-région où le Groupe est présent : le Sénégal, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Gabon.
Cette initiative vient en soutien à la politique du Gouvernement du Mali qui accorde une importance particulière à la lutte contre le paludisme. Il a pris un certain nombre de dispositions salutaires telles que l’intégration depuis 1998, du Mali à l’initiative Faire Reculer le Paludisme (RBM), la signature de la déclaration d’Abuja en 2000, l’élaboration d’un plan stratégique national de réduction de la pauvreté et le changement de statut du PNLP qui a été érigé en Direction nationale directement rattachée au Secrétariat général du ministère de la Santé.
Mahamane Maïga