L’ambassadeur de france a l’occasion d’une visite à Ouelessebougou : «Le Mali n’est pas condamné à la pauvreté et à la rébellion, c’est une question de gouvernance»

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Accompagné du maire de Ouéléssébougou, Yeah Samaké, l’ambassadeur de France au Mali, Christian Rouyer, a visité le mardi 26 mars 2013, les infrastructures réalisées dans le cadre de la coopération Mali-France à Ouéléssébougou. Il a saisi cette occasion pour se prononcer sur les questions d’actualité au Mali.

Christian Rouyer, ex-ambassadeur de France au Mali
Christian Rouyer, ex-ambassadeur de France au Mali

Après avoir bénéficié de beaucoup d’infrastructures dans le cadre de la coopération Mali-France, le maire de Ouélésébougou a tenu à ce que l’ambassadeur sortant de France au Mali, Christian Rouyer,  constate de visu les réalisations avant son départ. Ainsi, il s’est rendu à l’adduction d’eau potable de Ouéléssébougou, à l’école 1er cycle de N’tétou, au Centre de santé de référence et au jardin d’enfants où il a  exprimé sa satisfaction quant à la réalisation de ces édifices. L’occasion fut propice pour lui de se prononcer sur l’’actualité du Mali, notamment les questions sécuritaires et politiques.
S’agissant de l’aspect sécuritaire au Mali,  le chef de la diplomatie française au Mali, Christian Rouyer,  dira que son pays est intervenu dans la libération du territoire du Mali non seulement par devoir de solidarité et d’amitié, mais aussi pour s’acquitter d’une dette. «L’est de la France a été profondément meurtri pendant la 2ème guerre mondiale. Les Maliens ont versé leur sang pour sauver la France en ces temps. Donc, notre intervention dans ce combat de libération au Mali est un acquittement d’une dette », a-t-il soutenu. Pour la réussite totale de cette mission d’unification du Mali, Rouyer a invité le Mali à éviter la vengeance et à amorcer le dialogue et la réconciliation nationale avec tous ses fils.
Au sujet de la gouvernance au Mali, sans ambages, l’ambassadeur Rouyer a souligné que «le Mali n’est pas condamné à la pauvreté, à la corruption et à la rébellion. C’est juste une question de gouvernance. Il a toutes les capacités et potentialités à rester fort dans le concert des grandes nations du monde». De toutes les façons, ajoutera-t-il, la majorité des Maliens aspirent à un changement profond. Pour ce faire, le peuple malien doit prendre son destin en main à travers un taux de participation élevé aux élections pour faire élire les hommes et femmes qui répondent à leurs aspirations.
«Loin du Mali, mais ce pays magnifique demeurera dans mon cœur. Je vous rassure que la France n’abandonnera pas le Mali, ni sur le plan militaire encore moins dans le domaine de développement économique. La France apportera son soutien militaire à la future mission des Nations unies», conclura Christian Rouyer
Très ému, le maire Yeah Samaké a remercié l’ambassadeur de l’honneur qu’il lui a fait en foulant le sol du chef lieu de commune. Pour exprimer sa joie, il a remis à Christian Rouyer le drapeau malien que le colonel Kéba Sangaré lui a donné à Tombouctou la semaine dernière. Avant de  remercier la France pour son intervention au Mali.
Parlant de la gestion du pays, Yeah Samaké a décrié  les résultats des 20 ans de démocratie de façade au Mali. Cependant, il s’est réjoui des réalisations faites dans sa commune par l’Agence française pour le développement. Il s’agit des adductions d’eau, des écoles et des  structures de santé. «Aujourd’hui, à Ouéléssébougou, chaque famille peut s’offrir de l’eau potable, suivre de près ses enfants évoluer à l’école  et bénéficier à domicile de prestations sanitaires grâce à la France», a-t-il affirmé. Ces infrastructures garantissent un développement durable pour la population de la commune de Ouéléssébougou à travers l’augmentation de l’espérance de vie, la réduction de taux d’analphabétisme, soutiendra le maire.
Oumar KONATE

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