« L’aide internationale au Mali : et si on se disait toute la vérité », était au centre d’un colloque organisé par le centre d’études et de réflexion au Mali (CERM). C’était sous l’égide du ministre de l’aménagement du territoire et de la population.
-Maliweb.net- L’objectif du présent colloque est d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur les tenants et les aboutissants de l’aide internationale au Mali et proposer des pistes d’amélioration pour une meilleure utilisation, une meilleure adéquation entre les besoins prioritaires du pays et l’aide, une meilleure coordination et une satisfaction conjointe des donateurs et du pays qui reçoit. Car, selon les organisateurs,la dette malienne, bien que maintenue à ce jour dans des proportions « raisonnables » est sur une piste ascendante et constitue de ce point de vue un passif à gérer pour les générations futures.
Le colloque devrait aboutir à renforcer le concept gagnant-gangnant de l’aide internationale et des prêts consentis. Ainsi, durant deux jours, du 14 au 15 au juin, les panélistes entretiendront les participants sur les thèmes suivants : « l’aide internationale, entre mythe et réalité ; l’aide internationale, facteur d’émancipation ou de dépendance ; l’augmentation de la dette, adjuvant ou piège ? L’aide internationale crée-t-elle le développement ? L’aide internationale, éternel sujet de discussions ? »
Pour le représentant du président du CERM (centre d’études et de réflexion au Mali), Moussa Mara, le présent colloque a pour ambition de réunir tous les acteurs de l’aide dans un ensemble. Cela, affirme-t-il, pour que certains fantasmes de l’aide soient discutés.
« La gestion de l’aide publique au développement est énormément important pour les pays donateurs » prévient le représentant du PNUD au Mali. Il dit espérer que le colloque aboutira à des conclusions qui permettront d’améliorer le paradigme de l’aide publique au développement.
Accélératrice incontestable du développement, le gouvernement du Mali attache une importance majeure à l’aide internationale. Elle demeure, selon le ministre de l’aménagement et de la population, un élément essentiel de financement des infrastructures du pays, de ses secteurs sociaux, dont évidement l’éducation, la santé, l’accès à l’eau potable. Toutefois, AdamaTiémoko Diarra, estime que les efforts doivent être poursuivis pour améliorer la mobilisation des ressources internes, notamment fiscales. Le ministre Diarra a également assuré les participants que le gouvernement accordera une attention particulière aux résultats des discussions.
Crée il y a cinq ans, le CERM a pour ambition de produire du savoir et de la réflexion afin de contribuer au foisonnement d’idées. Il a dans ce cadre réalisé des initiatives qui ont pu permettre aux maliens de débattre sur la crise et d’entrevoir des pistes de solutions.
Abdrahamane Sissoko/Maliweb.net