De nouveaux nuages judiciaires se sont amoncelés sur la tête de Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath trois semaines après son acquittement par la Cour suprême dans l’affaire dite de déstabilisation de la transition. Interpellé par la police du 5ème arrondissement, il est rapidement placé sous mandat de dépôt au terme de longs interrogatoires suite à une plainte des deux syndicats de magistrature pour outrage.
Selon son avocat, Me Kassim Tapo, ancien bâtonnier et ex-ministre de la Justice, le procureur de la république auprès du tribunal de grande instance de la commune IV allait lui libérer sous contrôle judiciaire n’eût été les échauffourées qui ont éclaté dans la nuit après son interpellation entre les policiers et ses partisans décidés à en découdre.
Sans ambages, Me Tapo s’est démarqué des auteurs de ces voies de fait et exigé de leur part des appels au calme et des excuses publiques. Le prêcheur Chouala Bayaya Haïdara contacté a nié toute participation de ses lieutenants à ce mouvement d’humeur et a dit n’avoir donné aucune instruction dans ce sens.
L’ancien bâtonnier a invité les uns et les autres à faire confiance à la justice qui dans un précédent procès a fait preuve d’indépendance et tranché conformément à la loi en un laps de temps. Ce qui n’était pas donné. Sous d’autres cieux les présumés coupables de grave accusation de déstabilisation attendent des années en prison avant de connaître leur sort.
Le brillant avocat a introduit une demande de liberté provisoire en cours d’examen. D’ici là, Ras Bath reste en prison.
La Rédaction