L’accès à la terre et aux fonds agricoles : Les femmes réclament au moins 10%

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Notre pays le Mali est une zone agricole par excellence et les femmes constituent le plus grand nombre de la main d’œuvre agricole, mais malgré tout, très peu de femmes maliennes  agricultrices sont propriétaires de leur exploitation agricole et un faible pourcentage leur est alloué.
En marge du 8 mars,  journée internationale  de la femme, ONE FRICA et le groupe de plaidoyer ont organisé une conférence de presse le vendredi 11 mars 2016 à la Maison de la Presse de Bamako pour faire un plaidoyer auprès des pouvoirs politiques conformément à leurs engagements du sommet de Maputo, de joindre la parole à l’acte, de passer de la théorie à l’action.
Ladite conférence de presse était organisée par Mme Oulie Keita, la représentante régionale pour l’Afrique francophone de ONE AFRICA, Saran Keita, présidente du groupe de plaidoyer, M. Sekouba Diarra, consultant et M. Abdoulaye Kontao du collectif des pêcheurs.
ONE AFRICA a saisi l’occasion de la commémoration de la journée internationale de la femme pour faire une campagne de plaidoyer et de lobbying avec les autorités maliennes pour allouer une importante  part du budget de l’agriculture aux femmes rurales, au moins 10% du budget du secteur agricole.
Notre pays a fait des avancées en augmentant de 15% le budget national alloué à l’agriculture. Malgré ces avancées, des efforts doivent être consentis selon Saran Keita afin d’améliorer les conditions des femmes dans l’agriculture. Les femmes qui sont le moteur de l’agriculture n’ont pas une grande part dans les 15% du budget consacré à l’agriculture.
Selon le consultant, la part actuelle du budget de l’agriculture octroyée aux femmes tourne au tour de 7% et les surfaces octroyées aux femmes est de 8%.
Les femmes rurales représentent une force économique pleine de ressource et contribuent aux revenus familiaux et à la croissance de la communauté de multiples façons. Cependant leur contribution est limitée par un accès insuffisant aux ressources par la discrimination persistante et leurs normes régissant des relations entre les sexes. Ces obstacles doivent être supprimés pour permettre de libérer le plein potentiel de leur force de travail, explique Saran keita.
Selon les experts,  les femmes constituent plus de 60% de la main d’œuvre agricole en Afrique subsaharienne. Elles sont à l’origine de 60 à 80% de la production alimentaire du continent et s’occupent de 80 à 90% de la transformation, du stock et du  transport des aliments etc… Malgré cet apport capital, seuls 15% des femmes agricultrices sont propriétaires de leur exploitation agricole.
Il faut noter que ONE AFRICA est une organisation de campagne pour le plaidoyer et de lobbying.
N. TRAORE

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