Le Centre Malien pour la Promotion de la Propriété Industrielle (CEMAPI) abrite les travaux de la 4e session du Comité national de Labellisation des produits locaux en Indications Géographiques et en Marques Collectives « CIGMAC-Mali ». L’ouverture de la session a eu lieu, ce mardi 20 juin, par le représentant du ministre du Commerce et de l’Industrie.
Plusieurs modules sont au programme de la session de deux jours. Il s’agit du rôle et du fonctionnement du Comité national de Labellisation. Ainsi, les participants interrogeront la base institutionnelle du CIGMAC-Mali et sa composition. Aussi, la session passera en revue l’état des lieux de la labellisation au Mali à travers les marques collectives et les indications géographiques. Pour terminer, la session mènera des échanges sur les produits potentiels à la labellisation au Mali. Les 40 participants à la session sont venus de quatre régions administratives du Mali.
En juin 2021, le Mali a obtenu auprès de l’Organisation africaine de la Propriété intellectuelle (OAPI) sa toute première Indication Géographique Protégée : « l’échalote de Bandiagara ou Bandiagara Jaba ». Ainsi, il a été créé, au sein de la Fédération des producteurs d’échalote de Bandiagara, le Groupement porteur de l’Indication Géographique Protégée. Nous avons « aujourd’hui l’opportunité au Mali de revendiquer et de restaurer à l’échelle nationale et internationale la paternité du Bogolan et de faire face aux menaces d’usurpation et de concurrence déloyale qui pèsent sur ce produit, symbole de l’identité culturelle malienne », a indiqué Boubacar Ballo, représentant du ministre du Commerce et de l’Industrie, à l’ouverture de la session.
Tissu traditionnel, le Bogolan est caractérisé par des signes et symboles spécifiques qui sont produits suivant une technique ancestrale transmise de génération en génération, il jouit d’une notoriété historique qui caractérise l’identité du Mali. Quant au Sel gemme de Taoudéni, autre produit en quête de labellisation, il s’agit d’un sel très prisé pour ses vertus culinaires et ses propriétés thérapeutiques. Consommé localement, notamment par les populations du Nord, une grande partie de la production est exportée vers la Mauritanie, l’Algérie, le Maroc, la Suisse et l’Allemagne.
A terme, la labellisation des produits vise entre autres à : améliorer l’accès desdits produits aux marchés national et international avec une identité (label) protégée ; améliorer les conditions de vie des acteurs des filières concernés et préserver de nombreux emplois ; disposer d’identifiants uniques pour leur commercialisation permettant de garantir aux consommateurs une certaine qualité.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net
Bonsoir
𝔹𝕌G7
Comments are closed.