La vente d’essence en bouteille. Un danger pour la population

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La vente d’essence en bouteille est devenue une activité florissante, assez juteuse pour ces vendeurs, mais agaçante pour les stations d’essence et peu bénéfique pour la population. Pour cause, aussi rentable que cela puisse paraitre, la vente d’essence en bouteille présente un danger ambulant pour les habitants riverains de ces zones.

D’une part, de part de sa proximité puisque s’il faut penser à bruler un voleur sans chercher à comprendre ce qu’il a fait ou pas, c’est parce que l’essence est plus proche et facile de s’en procurer. Puis  les vendeurs étant contiguë à des habitations familiales, en cas d’incendie, la première victime est bien évidemment la population.

D’autre part, c’est un danger, de par sa mauvaise qualité et sa quantité insuffisante en général.
Sa mauvaise qualité émane du fait des mélanges qu’ils effectuent avec ces essences. La quantité est insuffisante en ce sens que la plupart des bouteilles d’essence n’atteignent pas le litre ou le demi-litre.
Il est vrai que tous ces vendeurs ne sont pas malhonnêtes comme nous dit Yacouba Togo, vendeur d’essence en bouteille au marché de Magnambougou : « j’achète de la bonne qualité d’essence à la station d’essence en tant que demi grossiste, d’où une réduction du prix. Aussitôt, je revends, j’y gagne mon bénéfice sans mélanger et mes litres sont vérifiés ».

Peut-être a-t-il raison, puis qu’il est vrai que tous ces vendeurs ne sont pas malhonnêtes mais comme le dit un vieux adage de chez nous: «dans une bouchée d’arachide, une seule graine pourrie suffit pour contaminer les autres ».

La majorité l’est !
Enfin de compte, ce petit commerce assez florissant n’est en réalité bénéfique que pour ces vendeurs eux-mêmes. Ils le savent bien, puis qu’ils se font approvisionner dans des grandes stations d’essence non pas au prix de n’importe quel client, mais en tant que grossistes ou demi-grossistes, d’où une remise sur le prix initial.

De ce fait, certains d’entre eux procéderont à leur tour, au mélange avec d’autres hydrocarbures, pétrole, gas-oil entre autres, ce qui explique les odeurs nauséabondes de ces essences, provocant du coup des pannes des motos de nouveaux utilisateurs, mauvaise surtout pour une moto neuve. Dès  lors, il faut les vider et chercher de la meilleure qualité.

Encore bénéfique pour eux, de par la quantité insuffisante, car à supposer qu’au niveau de la station d’essence qu’on leur donne 1 litre d’essence à 600f, soit une réduction de 150f déjà, lorsqu’ils mesurent avec une bouteille qui n’atteigne pas le litre, n’est-ce pas que l’écart se creuse encore plus ?
Par ailleurs, il est à souligner que si la population est consciente du danger que représente l’essence vendue en bouteille et continue à s’en ravitailler, c’est parce que les bouteilles sont moins chères et  encore  que toutes les stations d’essence n’ont pas adopté l’initiative du promoteur de la station d’essence DIA-NEGOSE,

C’est-à-dire procéder à une réduction du prix de vente. S’il est possible d’avoir 200 F à 300 frs d’essence dans ces stations, pourquoi pas dans les autres ? Et pourquoi ces  stations sont toujours fonctionnelles avec encore plus de clients ?

Avec la crise actuelle et n’ayant que 500f pour l’essence, s’il y a en a au prix de 300f, de surcroit en meilleure qualité, pourquoi ne pas la choisir ?
    Alimatou Djénépo

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