La veille du Ramadan 2025 : L’angoisse des Maliens face à une pauvreté extrême

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Alors que le mois béni du Ramadan débute ce 29 février, l’atmosphère à Bamako et dans plusieurs villes du Mali est loin d’être sereine. Dans un pays frappé par une crise économique persistante, l’insécurité et une inflation galopante, de nombreuses familles peinent à assurer leurs besoins alimentaires de base.

Le Ramadan, période de spiritualité et de partage, s’annonce comme un mois d’angoisse et de privations pour beaucoup de Maliens. Les denrées de première nécessité, telles que le riz, le sucre, l’huile et le lait, connaissent une flambée des prix. Sur les marchés de Bamako, les commerçants expliquent cette hausse par la raréfaction des produits et l’augmentation des coûts de transport due à l’insécurité sur les routes.

« Avant, on pouvait se permettre un repas copieux pour la rupture du jeûne. Aujourd’hui, même acheter du pain est devenu difficile », confie Mariam Traoré, mère de cinq enfants rencontrée au marché de Médina Coura.

Face à cette crise, la tradition de solidarité propre au mois de Ramadan est mise à l’épreuve. Certaines mosquées et associations tentent d’organiser des distributions alimentaires, mais les moyens restent limités.

Quel espoir pour les plus démunis ?

« Nous faisons de notre mieux, mais les demandes sont de plus en plus nombreuses et nous manquons de ressources », déplore Amadou Konaté, responsable d’une association caritative.

Les autorités assurent travailler sur des solutions pour stabiliser les prix et approvisionner le marché, mais la population reste sceptique.

Dans ce contexte difficile, la crainte de ne pas pouvoir observer le jeûne dignement pèse sur les esprits. Beaucoup espèrent une intervention rapide de l’État et des partenaires humanitaires pour soulager leurs souffrances.

En attendant, les Maliens s’en remettent à leur foi et à la résilience qui les caractérise depuis toujours.

« Nous prions pour des jours meilleurs et pour que ce Ramadan apporte la paix et l’apaisement à notre pays », conclut Fatoumata Sissoko, les yeux pleins d’espoir malgré les difficultés.

Mohamed Diallo

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2 COMMENTAIRES

  1. Les Maliens doivent travailler pour sortir de la pauvrete car comme on le dit en Bambara: la viande cuite de l’ oiseau ne va pas tomber dans ta bouche parce que tu as faim.
    Rien ne tombe du ciel tout est le fruit du travail. A bon entendeur, salut!

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