La Tabaski a vécu. Ceux qui ont pu ont accompli dans la plus grande simplicité leur devoir religieux, en sacrifiant un bélier. Au-delà, nombreux sont les parents qui ont demandé aux enfants d’être sages, aux membres de leur famille d’être compréhensifs, et de se mettre au diapason du contexte particulièrement difficile, en renonçant à certains cadeaux qui ont libre cours lors des fêtes, quand ça va. Cette année, ça ne va pas, les Maliens n’ont pas fêté. Dans bien des cas, des gestes venant d’un frère ou d’un ami ont servi à payer des créanciers devenus plus exigeants à l’approche de la fête. Tant les temps sont durs. Il y a eu moins de mouvement dans la ville de Bamako, la circulation est restée fluide toute la journée de la fête de Tabaski. Il n’y avait ni le cœur à la fête, ni les moyens pour fêter. Apparemment, ce contexte n’a pas de frontière, car même le président sénégalais Macky Sall s’en est fait l’écho après la cérémonie de prière, en invitant les Sénégalais à ne pas mettre trop de pression sur les chefs de famille ; il en a conscience. Chez nous, ici, le prix du mouton a doublé, puis triplé. Sous les regards impuissants de l’écrasante majorité des Maliens.
B. Daou
Commentaires via Facebook :
Si les vendeurs ont doubler où tripler les prix la fête est fini ils savent quoi faire des moutons qui sont rester sous leurs bras non?
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