La SOACAP et les travailleurs à couteau tiré : 420 agents réclament d’être embauchés

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Face au refus obstiné de la direction de la Société africaine des chaussures et articles en plastiques (SOACAP) de tout règlement à l’amiable, son rappel à l’ordre par l’inspection du travail et son interpellation au respect de la législation par la direction régionale du travail les travailleurs ont organisé un sit-in depuis le mardi dernier pour se faire entendre.

 

Le secrétaire général du comité syndical de la SOACAP, Sidy Coulibaly
Le secrétaire général du comité syndical de la SOACAP, Sidy Coulibaly

Le secrétaire général du comité syndical de la SOACAP, Sidy Coulibaly a déposé un cahier de doléance contenant des points de revendication qui sont notamment: le reclassement et l’avancement   de catégorie, l’augmentation des salaires, l’octroi de primes de congé à tous les travailleurs. Le syndicat avait demandé également d’embaucher les 420 agents  de la société qui ne sont pas inscrits à l’INPS.

 

 

Nous avons demandé en vain à la direction de d’entrer en négociation par une lettre en date du 20 juillet 2011. Face à son refus le bureau du comité syndical a déposé un préavis de grève de 48 heures allant du 12 au 13 octobre 2011. Cette menace a amené la direction à rencontrer le syndicat avant la réaction de l’inspection du travail. Les engagements issus de cette rencontre n’ont pas été honorés par la direction de la société. Le syndicat a  alors saisi le comité exécutif national (CEN) de la CSTM et l’inspection du travail” a déclaré Sidy Coulibaly.

 

 

A ses dires, tous les efforts ont été vains après plusieurs démarches auprès de l’inspection du travail. Seulement 215 agents dont 115 de la direction et 100 ouvriers ont été embauchés sur les 635 travailleurs que compte la société. Depuis 2004 la société refuse catégoriquement  d’embaucher les 420 agents dont la pluspart ont plus de quatorze années de service sans être inscrits à l’INPS.

Selon le secrétaire général, lors d’une rencontre avec l’inspection du travail, l’inspecteur Soungalo Dembélé et le directeur régional du travail, Salif Bagayogo avaient déclaré que les doléances du syndicat relèvent du droit et que l’inspection demandera à la direction de se conformer à la législation en donnant satisfaction à ces doléances.

 

 

Selon le secrétaire général adjoint du syndicat, Abdoul Wahab Djiré, un ouvrier perçoit 28 930 fcfa comme salaire mensuel au lieu de 35 673 fcfa  conformément à la convention des industries alimentaires.

 

Au cours d’une rencontre le directeur a, sans détour, dit aux travailleurs qu’il peut ne pas satisfaireleurs doléances car la société est endettée. Et que les agents qui ne peuvent travailler dans ces conditions sont libres de rendre le tablier ou de décréter une grève illimitée.

Face à cette attitude de la direction le syndicat a organisé un sit-in le mardi 13 août dernier pour réclamer: un bulletin de salaire, le reclassement et  le changement de catégorie, une augmentation des salaires et la mise en place d’un comité d’hygiène et de sécurité.

             Boubacar PAITAO, *Stagiaire

 

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1 commentaire

  1. Le changement n’est pas loin de nous. Nous avons deux solutions à laver le linge sale, soit en le lavant à la maison, soit en le remplaçant. Que Dieu bénisse notre Mali. Amen!
    Dit courage, IBK vient de noter pour le bonheur des Maliens.

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