La récidive

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Les Maliens ne se posent pas de questions sur la gestion du pays. Pis, ils attendent tout du pouvoir central et ne voient pas leurs attitudes comme facteurs dégradant de la nation.

Le Mali existe pour personne et pourtant, chacun se dit fier d’être Malien. Peu sont ceux qui s’occupent de l’environnement, du respect des lois et de la protection des instituions. Ils se disent tous : “Ceux qui sont en haut font pire”. Ils ne rendent pas compte que la force est en bas.

Le jour où chacun citoyen toute catégorie confondue prendra conscience qu’il est lui aussi l’Etat, on aura fait un grand pas vers l’alternance. L’alternance consiste à se transformer, à transformer tout ce qui est autour de nous, notre environnement, nos manières de servir le pays et surtout d’opposer un projet progressiste à ce qui est décrié en ce moment.

L’alternance ne signifie pas changement de personne. C’est plutôt un changement de perception de la politique et de sa gestion. L’alternance se fait avec une vision, un projet de société qui se traduit par des esprits avertis.

En 1991, il y a eu une alternance sans une révolution des consciences. Les résultats sont là après plus de 20 ans. Les Maliens crèvent dans leur grande majorité, car l’homme malien n’a pas évolué. Il a plutôt généré des nouvelles formes d’escroquerie politique et citoyenne.

Je vois une masse récidive à l’horizon sans projet pour notre pays. Je m’inquiète fort.

Tâchons d’y penser !

Mamadou Bah Koné

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