Modibo Keita, premier président du Mali disait aux travailleurs du service public d’avoir de bonnes attitudes car ils reçoivent des personnes de toutes sortes, donc ils doivent montrer le bon exemple. « Chacun présente l’image de sa famille », dit-on.
Les mauvais comportements issus des familles semblent être un des facteurs qui encouragent la médiocrité des travailleurs étatiques. Il faut dire le comportement du travailleur du service de l’Etat laisse à désirer. Cet état de fait a été décrié par le passé et de nos jours, cette situation ne s’est pas améliorée.
Souvent on se demande si les travailleurs des services de l’Etat sont là pour la population ou pour eux-mêmes. Les mauvaises attitudes se manifestent par les retards au travail, la lenteur dans le traitement des dossiers, le mauvais accueil, le clanisme. Il paraît⁹ que d’autres n’aiment le bonheur de leur prochain. Certains n’ayant pas appris le sens du respect pour son prochain, se permettent de manquer le respect à des personnes étrangères. Le malien se montre plus respectueux dans un service privé que dans un service étatique. Avec le salaire qui est garanti, on ne se soucie plus ni de sa performance ni de la qualité du service.
Vous comprendrez que chacun court pour intégrer la fonction publique car il n’y a ni vrai contrôle ni vrai suivi. Ceux qui ont la main mise sur les fonds de gestion montent un réseau pour s’accaparer des ressources de gestion. Comment peut-on comprendre que dans un pays comme le Mali qui crie au chômage et à la pauvreté qu’il y ait plus de 70 milliards partis en poussière dans seulement 6 structures ( rapport Vérificateur Général 2016)
A rappeler que l’Etat est une continuité et que le Mali ne sera jamais ce qu’il être sans les maliens. Il est temps de donner une bonne image pour préparer les futures générations. Le Mali restera ce pays dit « pauvre » si nous ne changeons pas nos comportements de façon positive. Ce sont les autres qui continueront à profiter de nous si non continue ainsi, et on le voit avec la crise, les puissances à commencer par la France sont venues chercher leur part.
Yacouba Dao et Rokia Tangara