Depuis un certain temps la jeunesse féminine malienne est confrontée à un mal qui nuit à l’avenir de pas mal de jeunes filles qui, sont menacées tous les jours de grossesses indésirables.
En effet, le sujet des filles mères est une triste réalité qui s’avère négligé par notre société. Commençant le plus souvent très jeune, avec une tranche d’âge de 14ans et plus, l’age à laquelle certaines seraient encore accrochées aux pagnes de leurs mères, ces fillettes, pour la plupart naïves se lancent très tôt entre « les griffes de la vie » tout en ignorant les pièges qu’elle peut les réserver. Surtout dans un monde où abondent des hommes sans foi, ni scrupules.
Souvent à l’insu ou même avec le consentement des parents, ces filles commencent à adopter des comportements incompatibles avec leurs âges. Fascinées par la nouvelle tendance de vie avec l’avènement des mass médias et des nouvelles technologies de l’information et de la communication, y compris les films, elles préfèrent imiter tout ce qu’elles voient dans les films sans se soucier des conséquences, toutes choses qui relèveraient des enfantillages. Du moment où elles commencent à recevoir des présents accompagnés par de mots doux, immédiatement elles se sentent matures et sans chercher à comprendre elles s’emballent dans des relations des aventures dangereuses. Certaines plus ambitieuses visent loin tout en ignorant le risque qu’elles courent. Les parents qui, les soutiennent le plus souvent ou ferment les yeux sur leur comportement, rompent immédiatement le silence en les rejetant.
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Finalement elles se retrouvent sans soutien ni de la société encore moins de la famille qui considère cela comme une honte ou une humiliation pour elle du point de vue de la religion. Pourtant les parents ont eu à cautionner ce mauvais comportement de leur enfant, qui de surcroît était laissée à elle-même. Certaines préfèrent le suicide que de continuer à vivre dans une société où elles sont de tout temps montrées du doigt et rejetées. d’autres par contre sont prêtes à faire du n’importe quoi pour subvenir à leurs besoins et ceux également de leurs enfants et cela quelque soit le prix à payer. Avec de telles mentalités quelle éducation pourront-elles donner à leurs enfants si elles les élevaient toutes seules ?
Chaque année l’effectif de ces filles mères prend de l’ascenseur et cela malgré de nombreuses sensibilisations. Le rejet, à lui seul, ne peut pas solutionner ce problème, mais il faut un suivi très rapproché de la fille depuis le bas- âge.
Safoura T Coulibaly (Stagiaire)
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