Le vendredi 1er avril au Centre international de conférences de Bamako (CICB), le Réseau national pour l’Eveil Démocratique et Patriotique (RENEDEP), a organisé un panel sur : “Les violences faites aux filles en milieu scolaire : conséquences sur leur droit à l’éducation et impact sur leur vie de femme”.
L’occasion était bonne pour les panelistes d’aborder divers thèmes sur les violences faites aux filles en milieu scolaire. Cette rencontre a permis aux spécialistes de l’éducation, des droits de la femme et de la protection de l’enfance de travailler en synergie pour mettre un terme aux violences faites aux filles. Ils ont ainsi élaboré des plans d’action nationaux (qui ne sont toutefois pas juridiquement contraignants) destinés à réduire la violence en milieu scolaire.
La présidente par intérim du RENEDEP, Mme Touré Kani Sangaré a, dans son allocution, affirmé que les violences sexuelles et les châtiments corporels sont encore monnaie courante dans les écoles. Selon elle, face à ce fléau, les amazones démocratiques vont montrer leur détermination à s’attaquer à ces violences et collaborer avec toutes les organisations pour éradiquer ce fléau.
“Nous estimons que le fait d’amener les filles à l’école est non seulement pour elles un droit, mais aussi un devoir pour les parents. Se soustraire à cette obligation reviendrait à maintenir une composante significative de la population malienne dans l’analphabétisme donc une injustice sociale impardonnable en ce troisième millénaire” a-t-elle conclu.
La présidente de l’association des femmes ingénieurs du Mali, Mme Kéïta Awa Niang, représentant le ministre du Logement, des affaires foncières et de l’urbanisme, a déclaré que la violence en milieu scolaire entraîne des taux d’abandon élevés et réduit les chances de parité des sexes dans les écoles primaires et secondaires. Cette violence peut également priver les enfants d’un bien-être psychologique en se répercutant sur leurs notes. Ce phénomène renferme également des conséquences pour leur santé et leur avenir.
Rappelons que le RENEDEP est un réseau de lobby autonome en vue de se prononcer sur toutes les questions de développement et d’intérêt national : élections, paix, sécurité, pauvreté, corruption, décisions politiques, gouvernance et droits humains, de favoriser l’émergence d’un leadership de qualité en terme d’analyse et de proposition pour une participation concertée et responsable des femmes et des jeunes à la vie publique.
Son objectif est le réarmement moral et civique des jeunes et des femmes comme le renforcement des capacités, la communication pour le changement de comportement en matière de développement, l’éducation en droits humains et citoyenneté, l’initiation aux technologies de l’information etc.
Bandiougou DIABATE
