La présidente de la Cafo : « Les hommes peuvent arrêter la guerre, mais sans les femmes, ils ne peuvent pas ramener la paix»

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Dans un entretien qu’elle nous a accordé, la Présidente de la Coordination des associations et ONG féminines du Mali (CAFO), Mme Oumou Touré évoque l’évolution de la situation actuelle du pays. Elle soutient l’envoi des troupes de la CEDEAO au Mali tout en précisant que notre pays a besoin d’assistance.

Mme Oumou Touré

-Le Combat : Que pensez-vous de l’évolution de la situation actuelle du pays ?

-Mme Oumou Touré : C’est une situation qui donne à réfléchir. Les situations sécuritaire et politique ne sont pas enviables par rapport à ce que nous souhaitons. Rien n’est clair. Nous ne sommes pas aux instances de prise de décisions pour savoir exactement ce qui ne va pas. Il y a trop de rumeurs. Quand un pays est dirigé par des rumeurs, cela veut dire que ça ne va pas. Dans un Etat où tout marche, tout doit être clairement posé sur la table. Le citoyen a droit à une information appropriée parce que c’est cela le devoir des dirigeants. Normalement, c’est quand les gens ont confiance en vous, que vous êtes une autorité. Et vous devez  donner la confiance aux gens surtout en ces moments de crise. Je pense que c’est à travers des informations que les médias collectent à gauche et à droite, que les gens essaient de s’informer en fonction de cela. Mais les vraies décisions se prennent trois ou quatre jours ; après, on voit des contre-décisions. Nous sommes inquiets en tant que société civile et populations, et jusqu’à présent nous ne savons pas la vérité.

-Pourquoi les gens ont l’impression que tout va bien et chacun vaque chaque jour à ses occupations, comme si rien ne se passe ?

-Les deux tiers du pays sont sous occupation. Cela veut dire que rien ne va. Aussi, chaque jour, on entend des exactions, des viols, des coupures de bras. Ce sont des pratiques humiliantes et dégradantes. On ne peut pas faire comme si tout va bien, même si les gens font semblant, alors que chacun a peur de l’autre, surtout la peur de parler car les gens sont en insécurité.

Quel commentaire pouvez-vous faire sur l’arrivée des troupes de la CEDEAO au Mali?

Je parle en tant que la citoyenne malienne. Je pense que quand un pays s’engage dans une communauté internationale ou sous-régionale, c’est pour une assistance quelconque, pas seulement en situation de guerre. C’est parce que le  pays sait qu’il ne se suffit pas seul et qu’en cas de problème ou de bonheur, il faut le partager avec les autres. Si c’est l’aspect économique, par exemple si le Mali produit de l’arachide, il peut l’importer au Sénégal ou l’amener en France. C’est donc donner et recevoir dans un espace pour lequel les gens s’engagent à signer des traités et des conventions. Aujourd’hui, il ne faut pas se voiler la face : il y a un problème d’insécurité au Nord et une incapacité quelque part. Cela fait huit (8) mois que les rebelles ont occupé le Nord. Quand tu téléphones au Nord, les populations demandent : quand est-ce que l’armée va venir, quand est ce que la CEDEAO va venir (au Nord) ? A force de nourrir l’espoir d’être assistés, les gens du Nord n’ont plus d’espoir. A force d’avoir peur des rebelles, ils n’ont plus peur et vaquent à leurs préoccupations. Même dans l’indignité, ils essaient de faire comme tout va bien. Ici au Sud, tout le monde veut avoir un territoire unique. Tout le monde a peur de tout le monde sans compter sur le temps. Dès que tu parles ou que tu t’agites, tu reçois des visites de gens inconnus. Jusqu’à présent, les gens ne savent pas ceux qui  sont à l’origine des arrestations. Il y a une insécurité.

-En tant que femme et militante de la paix, que vous pouvez-vous proposer comme solutions pour sortir de cette crise ?

Cette crise nous dépasse. Ce n’est pas une affaire de maintenant. Si c’était une affaire ponctuelle, les femmes ont une solution : c’est une affaire de gouvernance. Quand les femmes ont commencé à parler de ce constat, c’était depuis très longtemps. On a avisé le pouvoir central qui n’a pas voulu nous écouter. Nous ne sommes pas aux instances de décisions pour que nous puissions donner des solutions. Il faut donc qu’on soit là où on prend les décisions. Nous sommes des femmes, nous allons utiliser  tout ce que nous avons parce que nous n’avons aucun intérêt dans la guerre, parce que la crise, c’est sur nous les femmes. Nous sommes en train de nous organiser individuellement et collectivement en mettant toutes nos forces ensemble. Aujourd’hui, la solution est politique, militaire et d’accepter qu’on est un Etat qui a besoin d’assistance. Il ne faut pas avoir honte de dire qu’on est faible aujourd’hui car le faible d’aujourd’hui, c’est le fort de demain. Je dis aux hommes qu’ils peuvent arrêter la guerre, mais ils ne peuvent pas ramener la paix sans les femmes.

Entretien réalisé par Salimata Fofana

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11 COMMENTAIRES

  1. Du n’importe quoi et dire que c’est cette femme qui dirige une association. Au royaume des aveugles ……………………..

  2. Madame, pardon ne parler plus et surtout n’apparaissez plus à la télé. En 20 ans on vous vu et entendu au moins 100 000 fois. De grace, si vous avez des enfants et surtout un marie, merci de rester sous cette couverture.

  3. 1. Enfin un meeting de soutien au gouvernement, à la CEDEAO, à l’armée républicaine (et non au CNDERRIERE). ENFIN UNE MARCHE QUI SEMBLE ORGANISEE PAR LA MAJORITE SILENCIEUSE (COREN, FDR, etc.). Contrairement à l’infime minorité réactionnaire et sadomasochiste que l’on entend le plus, que l’on voit le plus dans la rue avec quelques badauds qui les suivent, et qui donne l’impression de représenter une force. Cependant, il faut déplorer l’organisation de cette marche un jour ouvrable (jeudi 11 octobre). L’idéal aurait été de l’organiser un jour non ouvrable en cohérence avec d’autres capitales régionales et internationales…
    2. De toute façon, le CNDERRIERE a déjà avoué ne pas avoir de moyens pour combattre et sollicité l’aide de la CEDEAO et de la communauté internationale qui prend tout son temps maintenant, en laissant les terroristes d’AQMI/BOKO HARAM se préparer calmement dans le désert malien pour semer la mort notamment au Nigéria et en Occident (le 11 septembre 2001 n’est pas si loin). On entend même des propositions ahurissantes d’ élection dans le 1/3 du pays avec des résultats imposés au 2/3 restants. En dehors de l’aspect illégitime et illégal de ces élections, cela dénote simplement du peu de considération qu’ont ces gens à l’endroit des populations du nord quotidiennement volées, violées, fouettées, lapidées, pillées, profanées, assassinées. NON ASSISTANCE A PEUPLE EN DANGER.
    3. En attendant, le Nord Mali se meurt, les nomades s’exilent, le tourisme disparaît au Mali, les entreprises du Sud ferment les unes derrière les autres, les ONG claquent la porte. Tous les projets de développement du Nord sont suspendus (Routes Niono -Tombouctou, Bourem – Kidal, Barrage de Taoussa, etc.) Aucun bailleur ne sortira un franc pour aider directement le budget national d’un MALI déjà démuni. ET LES ENTREPRISES REFUSENT MAINTENANT D’EXECUTER MEME DES MARCHES DE LA PRESIDENCE DEVENUE INSOLVABLE A L’IMAGE DES AUTRES DEPARTEMENTS MINISTERIELS PAR AILLEURS.
    4. C’est drôle cette manie de distinguer ou de vouloir utiliser les uns contre les autres AQMI/ANSARDINE/MUJAO/MNLA/BOKO HARAM (tactique du Diviser pour régner). SURTOUT que les indépendantistes/terroristes ne sont qu’une petite minorité de la population touareg ou arabe (noter aussi qu’il y a des noirs parmi eux, un bandit n’ayant aucune nationalité en réalité). Il faut se rappeler que ces bandes se sont opposées uniquement à cause de guerre de territoires, comme cela se passe fréquemment dans les groupes mafieux des grandes cités. Si ces groupes PRETENDENT avoir des buts différents, ils utilisent et vivent tous des mêmes moyens de banditisme : esclavage dans les temps anciens, vols, viols, pillage, narcotrafic, et trafic d’armes, enlèvements, chantage de l’Etat et des individus. Les jeunes qui s’enrôlent dans AQMI/MNLA et autre BOKO HARAM, NE CROIENT GUERE A CE QU’ILS PROFESSENT : ni à l’indépendance, ni au développement, ni à la religion à fortiori à la charia. Ils agissent ESSENTIELLEMENT POUR LE VENTRE, accessoirement par la jalousie, souvent la haine ou une injustice quelconque, et continueront à le faire tant qu’ils n’auront d’autres alternatives. Etudiez leurs actes au quotidien. Leur sport favori est le vol, le viol, les enlèvements d’hommes et de véhicules, le trafic d’armes, la drogue, le chantage et le saccage des biens de l’Etat, les tueries de ceux qui s’opposent à leur gagne pain, toute chose n’ayant aucun lien avec quelque religion ou quelque idéal que ce soit. Depuis les temps immémoriaux, bien avant la colonisation, c’est la faiblesse de l’Etat qui encourage ce banditisme ordinaire en réalité. IL N’Y A ET IL N’Y AURA D’AUTRE SOLUTION IMMEDIATE QUE PAR LA FORCE SOUTENUE PAR DES ETATS QUI COORDONNENT LEURS ACTIONS EN LIEN AVEC LES GROUPES D’AUTODEFENSE, LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE ET LE CHOMAGE ENSUITE.
    5. Faut-il croire que des personnalités haut placées dans les Etats sont complices du terrorisme/banditisme armé ? C’est quand même incroyable que les Etats (Tchad, Centrafrique, Mauritanie, Algérie, etc.) hésitent de coordonner leurs actions avec la CEDEAO dans la lutte contre les bandits armés et terroristes, tandis que ces derniers s’unissent pour les combattre!
    6. S’il s’agit de négocier pour ruser, OK. Sinon, ATT a été condamné parce qu’il a négocié, et au moment de sa chute il avait cessé de négocier, ce qui finit par accélérer sa chute par des soldats effrayés par AGUELHOC. Que peut-on négocier après tout ce qu’ATT a essayé avec ces gens (intégration et réintégration, postes juteux, argent, quasi complicité dans le paiement des rançons, etc.) ? Enfin, toute cette négociation semble se tenir sans la majorité touareg, sans les sonrays, sans les arabes, sans les bellahs, sans les peulhs et sans les dogons qui sont assujettis ! C’est dire qu’à terme, si l’armée malienne ne se démène pas, la guerre civile est inévitable au Nord, parce que nulle part au monde, une minorité n’opprime une majorité ad vitam and ad eternum (même l’Afrique du Sud blanche n’y est parvenue). Les Communes du Nord, à l’instar de toutes les Collectivités territoriales du Mali, ont déjà leur ‘’indépendance’’ selon les textes de la décentralisation. En dehors du rôle régalien de l’Etat (Défense, Sécurité intérieure, Justice, Monnaie, Diplomatie), les Collectivités territoriales maliennes peuvent tout entreprendre, localement, entre collectivités ou avec des collectivités étrangères. LES RARES CADRES DU MNLA NE RECHERCHENT QUE DES POSTES JUTEUX POUR EUX-MEMES. LES SOUS FIFRES SERONT CASES A LA DOUANE, LE RESTE DES BANDITS VOUDRA SIMPLEMENT LE DESENGAGEMENT DANS LE GRAND NORD POUR QU’ILS PUISSENT S’ADONNER A LEUR SPORT FAVORI DE TRAFIC DE DROGUES, D’ARMES ET DE PIRATERIES. Si vous les mettez dans la garde républicaine ou dans l’armée, la faiblesse du salaire les fera fuir et l’indiscipline tuera ces institutions. Comme cela a été toujours le cas : INTEGRATION, DESERTION, REINTEGRATION. AU FAIT, QU’ATTEND LA CPI POUR ARRETER TOUS CES CRIMINELS QUI VIVENT EN ALGERIE, AU BURKINA, EN MAURITANIE, EN FRANCE, ETC. ???
    7. Les brigades d’autodéfense retenues par le COREN restent une activité essentielle (absence d’armée qui même quand elle existait ne peut être présente dans tous les villages et villes de la ligne de front, irrédentisme touareg/arabe qui date de plusieurs siècles ET REVIENT TOUJOURS A CHAQUE FOIS QUE LES POPULATIONS SEDENTAIRES S’AFFAIBLISSENT, l’immensité et la fragilité du Sahara encourageant le banditisme…) La seule question qui se pose concerne les modalités d’organisation de cette brigade et surtout SA PERENNISATION : nature et âge des cibles, formation, armement, autodéfense, guérilla, financement, etc.
    1. Si la CEDEAO ne se dépêche à acquérir les fonds des Nations Unies, il est évident que les barbus nous feront retourner à la préhistoire et non à l’ère du prophète. Avec toute une armée de manchots, de boiteux, de fouettés, de lapidés et d’orphelins que la société malienne devra prendre en charge ensuite.
    2. Eh oui. Un autre nom pour Satan est MNLA/AQMI/ANE SARDINE/BOKO HARAM/MUJAO. Et un autre nom pour Satan est CNDERRIERE/COPAM/SADI ou YERE WOLO TON. Ce COPAM/SADI/YERE WOLON TON me fait penser à ces Stars de la musique ou du cinéma, Charlie Hebdo, Salman Rushdi et autres Tueurs en série prêts à tout pour que l’on parle d’eux. L’exercice favori de Satan est de se présenter sous les couleurs du Bien. Ainsi en fut – il pour Kaddafi, Sadam Hussein et j’en passe. Il est dit que même Dieu ne fait pas l’unanimité. Sinon ce serait le silence des cimetières. Les oppositions, l’absence d’unanimisme sont le propre de la démocratie qui n’est d’ailleurs pas loin de l’anarchie (les Tea Parties aux USA, Le Pen en France, etc.) Conclusion: L’équipe au pouvoir n’a qu’à justifier sa nomination ou démissionner : 1) libérer le nord occupé depuis plus de 6 mois, avec la CEDEAO, avec l’appui des troupes d’autodéfense et 2) organiser des élections transparentes à partir d’un fichier biométrique. On ne lui demande que çà et rien d’autre…
    on arrête un bandit/terroriste ou on capitule. Qu’il s’appelle MNLA/BOKO HARAM/ANE SARDINE/MUJAO ou AQMI C’est aussi simple que cela. Après, on développe la zone en luttant contre le chômage en empêchant les jeunes désœuvrés et désespérés d’adhérer à ces organisations criminelles.

  4. Cette dame n’est que une coline de papier. Qui cherche à tout prix de vivre sur le dos de ces semblables féminines, je demande au femme digne de foi d’abattre cette mal propre.

  5. Svp donnez nous un peu nos oreilles avec ce role fantoche de la femme qui ne se definit jamais. Oui la femme peut stabiliser une societe mais cest elle aussi qui pourrit tout.

  6. En voilà, encore des “leaders sorties de la juppe de Lobbo” qui auraient mieux fait de disparaitre de la scène publique avec leur mentor.Honte à ces associations de femeles en chaleur en mal de partenaires!

  7. Tous mes respects aux femmes d’une manière générale et aux femmes maliennes en particulier.
    Madame, il n’y a pas de société exclusive de femmes. L’homme n’est rien sans la femme et aussi vice versa.
    LES FEMMES SEULES NE POURRONT RIEN FAIRE DANS CETTE CRISE! ENSEMBLE NOUS RÉUSSIRONS!

  8. cette dame pense qu on est sumu de lafiabougou!!!on a pas besoin de tes conseils pourris,les islamistes vont te foueter et on verra si t tiendras le meme discours!!!bande d ignorants

  9. En tout cas Mme Oumou TOURE est une dame à écouter dans ce pays car elle sait ce quel dit et ce qui est mieux pour ce pays. je la fais entièrement confiance et suivons vraiment ces conseils.

    • Madame occupez vous de votre foyer et de l’éducation de votre famille, je pense que c’est mieux pour vous.

      • EST QUE C4EST TOI QUI T4OCCUPES DE SA FAMILLE OU BIEN SA FAMILLE EST VENUE TE VOIR.Tu es un idiot irrresponsable ,qui croit toujours que la femme est faite pour servir des fainéants comme toi.Sale mécreant penses tu qu’il faut s’occuper des autres .Si tu n’as pas d’avis il faut rester chez toi et que ta femme continue de marcher sur tes sales couilles.Les femmes du Mali sans toi vont continuer à vivre leur vie.Attaches ta sale langue et continue ton fanfanorade.

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