La plateforme «Sauvons la région de Mopti» sera dans la rue le 10 juillet prochain

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La plateforme «Sauvons la région de Mopti» a tenu une assemblée générale dont l’objectif était d’attirer l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur l’organisation d’une marche pacifique, le 10 juillet 2018. Cette information a été donnée le dimanche 1er juillet à la cité des enfants de Niamakoro.

Au cours des débats, les échanges ont porté sur plusieurs questions d’actualité de la région de Mopti. Ils étaient tous présents à cette assemblée générale, premier du genre depuis le début des affrontements inter et intracommunautaires au centre du Mali. Ils, ce sont les membres de la plateforme «Sauvons la région de Mopti».

Cette plateforme, qui regroupe toutes les communautés du centre du Mali, entend battre le pavé le 10 juillet prochain. Selon le coordinateur provisoire de la plateforme «Sauvons la région de Mopti», Mama Samassékou, la marche pacifique est initiée pour manifester la sympathie de tous les ressortissants de la région de Mopti aux parents et victimes des violences qui sévissent dans le centre du pays. Selon lui, le gouvernement ne fait que déplorer les dégâts et ses efforts ne sont pas louables.

Il ressort des débats que ce qui se passe à Mopti est imputable à l’Etat malien parce que c’est le fruit d’une mauvaise gouvernance. Mme Cissé Assoumaou Barry, membre de la plateforme, dénonce l’amalgame et l’injustice qui règnent dans la région de Mopti.

De son côté, Marcelin Guénguéré, le porte-parole des chasseurs traditionnels communément appelés Dozos au Mali, nie en bloc toutes les accusations impliquant sa confrérie dans la crise du centre.

Notons que la région de Mopti compte huit cercles et toutes ces localités dénoncent l’amalgame et l’injustice dont ils font l’objet dans la zone.

Ousmane DIAKITE

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Jeunesse et drogues au Mali : un mal qui empoissonne le présent et détruit l’avenir

La drogue est une molécule qui a un effet sur le cerveau, modifiant les perceptions et le comportement de l’individu. Beaucoup de facteurs poussent les jeunes à la consommation de la drogue.

Selon Bakary Camara, professeur d’enseignement secondaire à la retraite, l’un des facteurs qui amènent les jeunes à consommer de la drogue est le relâchement de l’éducation au niveau des parents.

Au Mali, il y avait une éducation à la Spartiate qui consistait à utiliser le bâton pour corriger les enfants. Et cette éducation a disparu à cause du libertinage de la jeunesse, déclare-t-il. «On peut aussi dire que l’avènement de la démocratie et des  nouvelles technologies, notamment la télévision, la radio, et surtout le téléphone, a détruit l’éducation de nos enfants. Nos enfants ont tendance à imiter les Occidentaux», s’indigne-t-il.

À en croire M. Camara, avant, l’école n’était pas seulement un lieu de formation mais aussi un lieu d’apprentissage des bonnes mœurs pour cultiver les enfants. Le désœuvrement de la jeunesse a conduit la plupart  des jeunes à la consommation des drogues pour noyer leurs soucis. La seule solution pour faire face à cet acte est que les parents retournent à l’éducation à l’ancienne, préconise-t-il.

Pour Mahamane Camara, proviseur du lycée Askia Mohamed, le phénomène a pris de l’ampleur dans la société et l’Etat doit envisager beaucoup de choses comme revoir l’éducation au niveau de la famille, créer des lieux d’activité pour les enfants. En plus, la pauvreté a amené beaucoup de parents à ne plus faire face à l’éducation de leurs enfants.

Le proviseur du lycée Askia Mohamed pense que le potentiel d’abus d’une substance dépend de plusieurs éléments dont le facteur de dépendance de la drogue, la disponibilité de la drogue dans la société. Aujourd’hui, le rapport entre le danger potentiel et les effets physiques et psychologiques immédiats de la drogue doit conduire les autorités à prendre des mesures drastiques pour faire face à ce phénomène.

Alou COULIBALY/Stagiaire   

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